Revu plus de 25 ans après sa sortie. Je me souvenais que ce film m'avait déçu, parce que j'étais déjà un inconditionnel de l'univers de Kaurismaki et que ce dernier me semblait moins à l'aise dans la comédie pure.
Pourtant, ce premier opus des Leningrad Cowboys n'a pas du tout vieilli. Il a même acquis une patine qui le rend attachant, tout comme la prestation de cette troupe de pince-sans-rire, bien souvent hilarants, à l'image du génial Matti Pellonpää, alter-ego du cinéaste hélas disparu depuis.
Certes, tout cela est répétitif, mais à l'image des burlesques du temps du muet, crée une dynamique qui finit par emporter l'adhésion (comme la capacité du groupe à adapter son répertoire à l'audience d'un soir).
Ma scène préférée reste celle où leur seul fan, compatriote abandonné qui a suivi les Cowboys en Amérique, demande à se faire coiffer d'une "banane" à un barbier incrédule.