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benoitparis
115 abonnés
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5,0
Publiée le 4 décembre 2007
« Le golem » relève de la légende juive pragoise. C’est une statue d’argile humaine animée par des caractères hébraïques, servant et protégeant le ghetto. Dans la littérature et le cinéma fantastiques il appartient à la tradition des créatures humanoïdes échappant au contrôle de leur créateur, avec le monstre de Frankenstein de Mary Shelley et les robots de la science-fiction. Le film de P. Weneger est à la fois un sommet du cinéma expressionniste allemand (des années vingt) et un ancêtre du cinéma d’épouvante. Il repose sur un art systématique du contraste entre le noir et le blanc, l’ombre et de la lumière, dans des décors confinés et d’un baroque inquiétant. La scène finale de la créature confrontée à des enfants, celles d’incendies, ont été pompées par le premier « Frankenstein » hollywoodien joué par Boris Karloff. Les scènes d’invocations magiques, du réveil du Golem et de la visualisation de l’histoire juive, sont littéralement extraordinaires. « Le Golem » est un est un chaînon essentiel de la culture cinéphilique et un film magnifique tout simplement. Difficile d’oublier et c’est une émotion supplémentaire, qu’il s’agit d’une histoire de persécution antisémite tournée en Allemagne peu avant l’ère nazie.