Vu sur grand Ecran récemment. Première Sortie aux Etats-Unis à la fin de l'été 69, il s'agit du plus ancien film de Francis Ford Coppola que j'ai visionné jusqu'à présent, c'est déjà son 4ème film , alors qu'il n'était âgé encore que de 30 ans !
On y retrouve James Caan fort jeune, Duvall qu'on ne reconnait pas de suite, dévale les routes sinueuse en cops à la chips avant-l'heure, près à quelques acrobatie bitumé pour la belle Shirley Knight, 32 ans à l'époque pourtant je lui aurait au moins donné 5 ans de moins.
Le personnage qu'interprète Caan parait un peu simplet, apparence ou réalité ? Coppola prend un savant plaisir à démonter le mythe de l'americain viril joueur de football, pour le rendre inoffensif, enfantin, innocent, pas encore perverti par la notion de l'argent.
Il est questions de bébés ici, grand et poilu(!) et aussi très petit, finalement Shirley Knight aura trouvé plus baby qu'elle!
Shirley Knight aurait pu être la mère de Michael Pitt, en tout cas il y a ressemblance, mais ça c'est dans mon imaginaire qui soulève les voiles
Etonnant comme Copolla soulevait déjà la question du bien être animal à une époque, ou bien moins de gens s'en sousiait, peut-être simplement les gens ne voyaient pas les changement qui commençait à s'opérér en douce dans les fermes, les élevages devenant de plus en plus grand et intensif, gardant le public dans l'ignorance
Les modes de vies changent la sacro sainte institution du mariage et de la fidelité à droit à un traitement privilégié ici, Coppola observe le vent du changement, il en fait des esquisses, sans baiser
Le personnage interpreté par Duval, reste à la surface au début un peu farceur, il se revelle pour ce qu'il est , un flic bi dimensionel, qui embrasse avec des mots bateau, il touche et embrasse une représentation, ses mots sonne assez creux, d'ou la plutôt soudaine scène final
avec du blood sweet & tears...
A propos de musique il me semble avoir entendu du Steppenwolf dans la bande son, un titre méconnu
Le film n'est franchement pas particulièrement excitant à regarder, c'est du cinéma réaliste, mais c'est pas comme si je n'y avait encore jamais mis les pieds, ça prend vraiment son temps au début, on a l'impression que pas grand chose se passe, ça permet quand même de rentrer dans le rythme réel des protatgoniste, on est pas dans le ciné épilieptique moderne, mais la force de ce film c'est son impact après le visionnage, il fait pas mal réfléchir, on revient sur des passages qui en disent pas mal sur l'époque, les nouvelles aspirations libertines, et d'un féminisme pas férocement revendiqué comme tel, c'est juste un droit inaliénable.
Ca évoque la route americaine, de la 66 à Kerouac et même easy rider, même si plus terre à terre
La bonne nouvelle c'est que Coppola ressort de sa retraite que l'on pensait définitive pour un (ultime?) projet.
Avec Scorsese, Eastwood,De Palma et encore je fait l'impasse sur une sacré liste de noms, on vit la le crépuscule de nombre de demi-dieu du cinéma, j'espère qu'ils sauront deviner ou se cache la grande porte lumineuse des frères lumières