Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 286 abonnés
5 452 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 19 août 2015
Beaucoup de bonnes choses dans ce film, d'abord une reconstitution historique soignée et un soin méticuleux apporté aux décors et aux costumes, une interprétation très classieuse de Belmondo, une satyre sociale très présente, des jolies femmes, des seconds rôles bien dirigés, et puis c'est intéressant de suivre Belmondo dans son mode opératoire et dans le milieux des voleurs de haute voltige. Malheureusement le film a aussi ses défauts, sa longueur (120 minutes) ne se justifie pas, la seconde heure accumulant les redites et s'encombrant de dialogues interminables et peu nécessaires.
Tout d'abord Louis Malle ne mérite que des compliments pour ce beau film soigné de quelque point de vue qu'on le regarde. Eclairage superbe, acteurs impeccables, scénario cohérent et dialogues brillants. La mise en scène ultra classique ne se permet aucune fantaisie et illustre avec soin le livre de Darien. C'est le meilleur rôle de Julien Guiomar et un des plus irréprochables pour Belmondo. Pour ma part, je suis admiratif mais pas conquis à cause du sujet qui se prête mal à ce que j'attends du grand cinéma. Ici, tous les personnages sont petits, égoïstes, stupides même parfois, les femmes sont dépeintes comme pires encore que les hommes, les invraisemblances sont trop cachées et les dialogues empreints de contre-vérités. Seul le curé ''La Margelle'' est exemplaire par ses propos dignes d'un philosophe éclairé ('' la mort n'est pas une excuse''). Louis Malle a une vraie personnalité et une place indiscutable dans le cinéma français, j'admire plus souvent ce qu'il fait que je n'aime son oeuvre car il ne touche ni mon coeur, ni ce que j'aime le mieux au cinéma..
Louis Malle adapte en 1967 le roman de Georges Darien et offre à Jean-Paul Belmondo un magnifique rôle ....Loin de l 'Homme de Rio et aux antipodes de Jean-Luc Godard il apparaît ici froid et cynique en interprétant georges Randal ,voleur par dépit ,puis par plaisir comme le dit son personnage aussi sombre que la nuit .La caméra du cinéaste suit la vie de cet homme traversant une partie du XIX éme siècle en dressant un bilan dénonçant la société mais également sur une certaine forme de bourgeoisie ... Bourgeoisie qui représente pour le personnage principal seulement mépris et dégoût .. C'est ici que le coté paradoxale de Jean-Paul "Randal" Belmondo entre en scène ...N'hésitant jamais à s'attaquer à ce milieu de manière sournoise et par moment plus brutale ...Il pénètre les habitations pour voler un collier ou s'approprie des richesses plus ambitieuses dans des demeures plus luxueuses . Sans aucune attache (peut -être sa cousine en la personne de Charlotte "Geneviève Bujold"que il souhaitait épouser mais dont les désillusions lui ont ouvert les yeux vers un nouveau chemin ) s'associant à une équipe de voleurs pour renforcer ses méfaits de manière plus habile et essayant en parallèle de échapper à l 'échafaud , il préférera finalement opérer seul et mettra un terme à cette collaboration en continuant ses actes dans les sommets de l 'aristocratie dans son costume du gentleman cambrioleur .... Le cinéaste clôt son oeuvre par une fin ouverte suggérant aux spectateurs la possibilité de imaginer la suite des évènements .. ...Celle de la guillotine dressée ,ou bien, vers une direction différente laissant l 'homme dans son immense solitude ... Le Voleur, reste un film sombre et ambitieux très en avance sur son temps lors de sa sortie en 1967... Louis Malle dynamite le cinéma français bien propre de cette époque tout en offrant à Jean-Paul Belmondo un rôle très important dans son immense carrière ......
Quand Louis Malle l'un des réalisateurs français les plus estimés fait tourner l'un des monstres sacrés du cinéma français en la personne de Jean-Paul Belmondo, cela donne «Le Voleur», une œuvre injustement méconnue que ce soit dans la carrière de Malle ou de Bébel. Dans ce film, ce dernier est beaucoup plus discret. Pas de gouaille, pas de cascades, mais un rôle qui demande beaucoup de sobriété. Bébel joue le rôle de George Randal voleur froid comme une lame qui débute dans le métier par dépit, pour se venger d'un oncle qui lui a raflé une partie de l'argent qui devait lui revenir. Mais il devient un as du métier et l'exerce désormais par plaisir, allant même jusqu'à l'obsession. Nous assistons plus qu'à un simple film de cambriolage, Malle critique sévèrement et n'épargne personne. La première victime est la haute bourgeoisie dont le cinéaste dénonce les mœurs, la mentalité et ses envies d'argents incessantes. La critique va très loin puisque les bourgeois sont montrés comme des gens qui n'agissent pas par sincérité, mais par intérêt. L'Eglise en prend également pour son grade. Les religieux sont censés être des personnes à la bonne morale, mais pas du tout, eux aussi sont capables de voler sans scrupules. C'est toute une société, toute une époque qui est attaquée sans la moindre complaisance. Impeccablement réalisé, très bien interprété (que ce soit par Belmondo, Guiomar pour ne citer qu'eux), «Le Voleur» mériterait grandement d'être réévalué.
Tout d'abord un rôle fort pour Belmondo montrant encore une fois son talent. Ensuite un livre à fort potentiel bien adapté dénonçant certaines valeurs mais que le film n'arrive pas à s'approprier d'où un manque de personnalité. Les décors et costumes sont quant à eux impeccables, tout comme la mise en scène de Malle, toujours soignée.
Dans la même lignée tout le long du film, "Le Voleur" de Louis Malle grand réalisateur, avec un Belmondo dans un de ses grands rôles, avec une histoire satirique sur le cambriolage, presque mélancolique. Ses scènes de cambriolages, de vol resteront gravé dans votre mémoire après, les décors incroyables, le casting immanquable et parfait, la caméra toujours excellemment bien placé, cette histoire qui ne nous lasse pas malgré je l'ai dit ses répétitions des mêmes scènes, de ses scènes de vols comme ci le réalisateur nous incitait à l'imiter? Peut être, cette hymne au vol, cette icône sur le cambriolage, cette pensée, raprochant philosophie et drame, comédie et amour le film a multiples angles et points de vue, nous accroche bien que le rythme se ralentisse parfois un très bon film mémorable d'un immense réalisateur. Grandiosement fort.
Ce film m'a plu mais il manque quand même un peu de finesse dans la critique : les bourgeois sont tous obnubilés par l'argent et/ou le pouvoir tandis que leurs femmes ne pesnet qu'à gagner de l'argent en couchant avec n'importe qui (la seule femme qui couche "gratuitement" est une bonne). Les acteurs sont très bons.
Malle, l'un des réalisateurs Français le plus important du xxe siècle et l'un des plus admirés dans le monde.
Quel plaisir de découvrir son cinéma avec mon acteur préféré Jean-paul Belmondo est il utile de le rappeler?
L'histoire est donc centrée sur son personnage.
Les aventures de Georges Randal, devenu voleur par défi envers son oncle et tuteur qui l'a dépouillé et envers sa cousine Charlotte, qui l'a délaissé.
En somme une histoire de passion.
Malle s'inspire librement du livre d'un romancier "Darien", Malle reconstitue parfaitement l'époque et réussi à instauré un climat austère.
Une mise en scène maîtrisé, mais un film qui manque de rythme je trouve.
Un film qui sonne comme une révolte contre la bourgeoisie et une réflexion sur le pouvoir de l'argent et une remise en cause du capitalisme.
Malle présente un monde ou tout n'est qu'hypocrisie à l'image de ce voleur déguisé en prêtre.
Belmondo est énorme de charisme, il livre une interprétation de grande classe, sobre sans grands gestes, l'intonation de sa voix dans la narration est parfaite.
Regarder bien sa filmographie à partir du début des années 60 jusqu'à 75 et vous comprendrez pourquoi il est le plus grand acteurs Français de tous les temps.
La mise en scène est de qualité. Tout autant que la riche distribution dominée par un Jean-Paul Belmondo au jeu particulièrement sobre, quasi minimaliste et d’une efficacité redoutable. Il se dégage de ce film de l’éclectique Louis Malle un léger parfum des « Brigades du Tigre » (la série télévisée) pour sa reconstitution de la fin du 19ème siècle et de «La Bande à Bonnot » pour son côté anar et réactionnaire. La charge anticléricale est savoureusement portée par le talent de Julien Guiomar et fait penser à l’univers de Bunuel. Bien des événements se succèdent dans cette description d’une vocation provoquée dont le protagoniste principal ne pourra s’extirper. D’où vient alors l’ennui qui plane tout au long du film ? L’histoire me semble plus littéraire que cinématographique et peine à imposer son propos relativement répétitif. Ce n’est pas le meilleur film de Louis Malle (ni son plus connu) mais il mérite néanmoins d’être vu.
13 619 abonnés
12 377 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 31 juillet 2011
Dans "Le voleur", Jean-Paul Belmondo, excellent, retrace son existence de cambrioleur cynique et jouisseur! Avec cette adaptation du cèlèbre roman de Georges Darien, Louis Malle prend l'intrigue policière comme prètexte pour tirer à boulets rouges sur la bourgeoisie! Le reste de la distribution est èclatante: Geneviève Bujold en cousine Charlotte, Marie Dubois, Julien Guiomar en abbè, Françoise Fabian, Marlène Jobert, Bernadette Lafont, Charles Denner et même Pierre Etaix en pickpocket! A peu de chose près, le travail d'un Jean-Claude Carrière au scènario pour un Louis Malle à la mise en scène est une èlaboration menèe silmutanèment par les deux hommes et non pour une chaîne dont chacun occuperait un bout! C'est pourquoi l'attitude du scènariste français face à la mise en scène est diffèrente de celle des ècrivains italiens (qui veulent faire reconnaître par le passage à la rèalisation leur travail d'auteur) ou amèricain (jouissant d'une situation avantageuse au sein de la profession). Un bon film avec des costumes extrêmement èlègants, crèes par le peintre Ghislain Uhry...
Pour moi un grand moment, même si j'ai préféré, et de loin, le bouquin. Un des meilleurs rôle de Belmondo avec "un singe en hiver". Mention spéciale pour tous les acteurs, en fait. Un film incroyable, à voir, vraiment...
Le film avait très bien commencé, je n'en attendais rien et j'ai été passionné par ce qui se passait à l'écran cette technique de vol, les détails, le personnage, Belmondo. C'était mon premier Malle. Mais la deuxième heure m'a moins passionnée, j'ai trouvé ça plus lent, plus répétitif, qu'on n'en voyait pas le bout. Même si la fin est excellente. Je tâcherai de voir d'autres Malle en espérant que le film me passionnera en entier cette fois ci !
Pour moi, le chef-d'oeuvre de Louis Malle. Sans doute l'un des dix plus grands films du cinéma français. Ici, tout le monde en prend pour son grade : la police, les politiques, la bourgeoisie, les femmes, les hommes, les puissants et les moins puissants, la société capitaliste et les bonnes moeurs. Génie de Louis Malle, Belmondo, en voleur désinvolte et désenchanté, flotte sur le film comme un funambule au-dessus de l'arène. Son plus grand rôle assurément. Deux heures de grand cinéma.
Georges, un jeune homme orphelin, devient voleur par dépit de n’avoir pu épouser sa cousine Charlotte. Il découvre que cette activité est sa raison de vivre. Louis Malle réalise un film sur la belle époque, aux décors et costumes soigneusement reconstitués, centré sur le destin curieux de ce voleur joué par un Belmondo étonnant, ni gouailleur ni cascadeur. Une distribution parfaite, des acteurs excellents, un dialogue souvent fin, beaucoup d’ingrédients donc pour une réussite, sans compter que l’amoralité du propos rappelle avec plaisir celle du film « les amants ». Malheureusement d’autres choix sont plus contestables : l’utilisation d’une voix off, et d’une action complètement en flash back qui distancient et ralentissent le propos, la longueur de la production qui l’alanguit, le peu de progression du scénario qui crée une impression de répétitivité, et un détachement trop grand qui annihile l’impact d’un humour noir pourtant souvent sous-jacent, et annule les effets d’une critique sociale bien présente. Un film à demi réussi donc, principalement de par la faute d’un climat inapproprié et d’un rythme trop languide.