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    Le Voleur
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2024
    Louis Malle adaptait en 1967 un roman de Georges Darien publié en 1897, écrivain aux penchants anti-bourgeois et anticléricaux évidents. Porté par un casting génial – Jean-Paul Belmondo, superbe, est entouré de seconds rôles féminins et masculins délicieux, avec une mention spéciale pour Julien Guiomar, exceptionnel dans le rôle d’un curé gangster – Le voleur est un film provocateur et grisant, dans lequel ses personnages et ses dialogues – divinement littéraires – servent un propos subversif. Le cinéaste Louis Malle, qui disait s’identifier au personnage principal, profitait de ce film pour railler tous les codes de la bourgeoisie qu’il haïssait, nous offrant d’incroyables séquences de célébration de l’art du cambriolage et de mépris à l’égard de la figure des hommes d’argent. Une superbe reconstitution de l’Europe de la Belle époque (fin du XIXème siècle), en particulier à travers ses somptueuses maisons de maître (qui vont, pour la plupart, finir en miettes) doublé d’un portrait au vitriol d’élites politiques et économiques décadentes.
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    En adaptant le roman éponyme de Georges Darien, Louis Malle offre à Jean-Paul Belmondo un rôle aux antipodes des rôles populaires auxquels les spectateurs avaient pris l’habitude de le voir. Et dès son apparition, Belmondo surprend par sa silhouette d’aristocrate bien sous tous rapports, engoncé qu’il est dans un costume haussé d’une lavallière, chapeau melon et canne. Contre toute attente, cette tenue venue tout droit du XIXème siècle lui va bien : il la porte avec classe, il est chic et inspire de ce fait le respect et une certaine attirance, que ce soit auprès de la gente féminine pour laquelle il va se révéler être un bourreau des cœurs ou que ce soit auprès des plus hautes sphères de la société pour lesquelles il ressent un profond mépris bien qu’il lui doive quelque part son train de vie. Et pourtant, se cache terré en lui un fieffé coquin puisque, comme le titre l’indique, il n’est qu’un cambrioleur, dont l’allure pourrait lui valoir le titre de cambrioleur affublé de gentleman comme superlatif. Par le titre, on comprend aisément que "Le voleur" va se focaliser sur cet homme qui subira son destin suite à bien des désillusions. Cette histoire aurait pu être intitulée aussi comme "Le journal d’un voleur" et pourquoi pas complété par « ... repenti (ou pas) », étant donné que la fin laisse la porte à bien des possibilités d’imaginer la suite, cela pour deux raisons : d’abord parce que l’histoire permet de connaître l’évolution du personnage depuis sa plus tendre enfance (enfin, tendre… si j’ose dire), et ensuite parce que nous avons droit à une narration en voix off, tout cela pendant qu’il commet son (dernier ?) larcin dans une imposante maison caractérisée par son perron constitué par un superbe escalier en fer à cheval. Une maison bourgeoise que nous aurons tout le loisir de contempler sur le long, très long, l’interminable plan servant de générique de début. "Le voleur", c’est donc en ce qui me concerne un coup de cœur. Ou plutôt plusieurs coups de cœur. A commencer par les costumes. Au moins, à cette époque, ça ressemblait à quelque chose ! Qu’est-ce que c’est beau ! Qu’est-ce que c’est distingué ! Bon je ne retournerai pas sur celle de Jean-Paul/Georges Belmondo/Randal car j’en ai déjà parlé mais avouez que ça avait de la gueule quand même, par l’association harmonieuse des couleurs, par cette complexité de la confection (surtout chez les femmes), trahissant du même coup le rang social de la personne qui la porte. Alors quand en plus de jolis petits minois comme celui de Marie Dubois en Geneviève viennent compléter une telle tenue qui lui confère déjà une beauté saisissante, il y a de quoi tomber sous le charme. Elles étaient certes encombrantes pour les femmes, mais elles permettaient aussi d’être très en vue. Et que dire de la praticité ? Sans doute n’étaient-elles pas des plus confortables, mais en tout cas elles ne gâchent en rien l’agilité de Belmondo, lui qui est déjà naturellement si leste et agile. L’autre coup de cœur est dans les décors et accessoires. Maisons superbes certes, mais les décors valent tout autant le coup d’œil. Les décors intérieurs reflètent parfaitement le niveau de vie des propriétaires, que ce soit dans les revêtements muraux, bibelots, bijoux et… les meubles ! Je ne vous cache pas que de les voir se faire saccager de la sorte m’a fait mal au ventre, de la même façon que les belles carrosseries dans d’autres films. C’est donc un coup de cœur pour la reconstitution de l’époque, une époque où les civilités constituaient encore une vertu. Mais c’est aussi un coup de cœur pour les deux/trois petites choses qui ont été balancées. « L’électricité, c’est cher et ça tombe toujours en panne », « Tout est si cher ! ». Misère ! Qu’est-ce qu’ils diraient aujourd’hui ??? Et le dernier coup de cœur est dans la façon dont est racontée l’histoire : tout se passe dans cette maison au prix d'une longue réflexion, comme si le personnage principal, a priori nullement pressé, avait tout le loisir de dresser le bilan de sa vie, jusque dans cet amour filial ironiquement impressionnant. Car finalement, où est la réflexion de ce film, si ce n’est de susciter une nostalgie envers un patrimoine en danger ? Elle est aussi dans les liens parentaux qui influent pour beaucoup sur l’avenir de notre progéniture. Un film intéressant à bien des points de vue, donc ! Et à découvrir si ce n’est déjà fait.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2024
    Le film Louis Malle aurait pu être une simple comédie sur le mode des aventures d'Arsène Lupin. Mais l'attitude et l'état psychologique de Georges Randal, son héros-cambrioleur, très sobrement interprété par Jean-Paul Belmondo, introduisent un ton amer, désenchanté, qui, s'il n'enlève rien à la virulence de la satire anti-bourgeoise, atténue le caractère fantaisiste de certaines situations.
    Qu'ils sont grotesques pourtant ces bourgeois dévalisés par Randal, ces capitalistes ou ces aristocrates que leurs ridicules prédisposent à la caricature et dont les moeurs justifient la flambée libertaire de l'époque. Toutefois, sa haine du bourgeois ne conduit pas Randal à l'anarchie, lequel désabusé, voire nihiliste, semble indifférent à toute cause.

    Le film est le récit de son parcours de voleur et des raisons qui l'ont amener à commettre des cambriolages, le récit de ses rencontres avec d'autres voleurs, avec des bourgeois naïfs et leurs épouses si promptes à se donner. L'ironie des auteurs débouche finalement sur un certain pessimisme car, si les méfaits de Randal, sont autant de "batailles" gagnées contre sa famille d'origine, sa guerre contre le conformisme et les valeurs bourgeoises es perdue d'avance.
    Housecoat
    Housecoat

    122 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2019
    Faire incarner un gentleman cambrioleur à Jean-Paul Belmondo est une idée tellement évidente qu'on se demande pourquoi il a fallu attendre Louis Malle pour l'avoir. Le réalisateur n'a pas peur de créer quelque chose de complètement surréaliste pour raconter une histoire sur la dépendance du risque et les conflits sociaux. L'univers des voleurs est représenté comme un véritable dogme avec ses règles et son organisation, chaque membre se serre les coudes pour piller les biens des riches, sans le moindre état d'âme avec pour justification le bien fondé de voler une classe supérieure douteuse. Jean-Paul Belmondo se révèle le plus versatile de tous, cambriolant pour l'amour, l'argent, l'amitié, la vengeance, le chemin qu'il prend lui donne une satisfaction éphémère mais qui est incapable de lui donner un véritable but. Une victoire amère vient lui faire une révélation bien cynique sur toute sa vie criminelle dans laquelle il ne reste que l'amour du risque comme seule motivation de ses actions malhonnêtes. Dommage d'avoir créé un contexte propice à la grandiloquence et de ne pas s'en être servi, mais Le Voleur a des arguments à faire valoir en ce qui concerne sa réflexion sur le moteur qui peut pousser un individu à franchir le pas de la marginalité.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2009
    Pour moi, le chef-d'oeuvre de Louis Malle. Sans doute l'un des dix plus grands films du cinéma français. Ici, tout le monde en prend pour son grade : la police, les politiques, la bourgeoisie, les femmes, les hommes, les puissants et les moins puissants, la société capitaliste et les bonnes moeurs. Génie de Louis Malle, Belmondo, en voleur désinvolte et désenchanté, flotte sur le film comme un funambule au-dessus de l'arène. Son plus grand rôle assurément. Deux heures de grand cinéma.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 510 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2019
    Ce film de L. Malle n'est pas son meilleur. Ce film manque beaucoup trop d'intensité et de tension pour susciter pleinement l'admiration du spectateur.
    Cette histoire de gentleman cambrioleur, qui officie aussi bien du côté des voyous, qui sont toujours très convenables et tres chics d'ailleurs, que du côtier des rentiers et aristocrates, est trop lisse.
    Il y a bien sur une critique de cette société, avec cette bande de voleurs, pleins d'ardeur, qui volent révolutionner le monde, des anarchistes ou presque, qui veulent vivre comme les rentiers mais en volant...ce qui leur est du.
    Même si il y a bien sur le goût du risque, qui fait qu'être voleur, c'est aussi faire un métier qu'on aime.
    Belmondo incarne à merveille ce beau voleur, tout en finesse, et retenue, ce qui est utile pour les soirées de cambriolage.
    Il évolue parmi les élites, et se voit facilement proposer de faire de la politique, chose qu'il rejette rapidement.
    C'est un faussaire et un voleur de génie qu'on envie alors que lui n'y voit qu'une vie comme une autre, une sorte de métier où il a appris rapidement à se faire plaisir.
    Le film regorge de bons acteurs, mais cela reste un peu long.
    La fin est toute en retenue, un peu décevante finalement, car je m'attendais à ce qu'il se passe quelque chose, mais non, la vie continue.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 avril 2008
    Très bon film, très original dans son déroulement et plein d'ironie,les acteurs sont tous excellents, à voir d'urgence.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 292 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2020
    Un très bon divertissement même si le sujet traité est sérieux le scénario fait tout pour dédramatiser les mauvaises actions de notre héros joué par un Belmondo au top de sa forme. La fin du film est neutre et permet à chacun d'imaginer ce qu'il veut du pire au meilleur.
    La reconstitution de la fin du 19ème est très bien réalisée. L'ambiance de l'époque est parfaitement retranscrite même par l'évolution de ce monde de voleur qui s'orientera pour certain vers le monde de l'anarchie.
    A voir par les amateurs de Belmondo, mais aussi par les amateurs de film de truand.
    Critique Facile
    Critique Facile

    94 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/11/07/le-voleur-critique/

    "Je fais un sale métier, mais j’ai une excuse, je le fais salement » dit Georges Randa, qui sous nos yeux va professionnaliser et théoriser ce qui va devenir pour lui comme un art voluptueux. Car Georges vole aux bourgeois, et ce que semble nous dire Louis Malle, en écho avec le roman initial est donc qu’il vole aux voleurs. La charge contre la bourgeoisie dans leurs réflexes conservateurs et l’archaïsme de leur pensée est toute savoureuse. Un peu comme dans Le souffle au cœur (1971), où l’air de rien et sans en faire trop, il y va au napalm sur cette classe sociale.

    Et d’ailleurs, contrairement à la pensée initiale, on rit beaucoup dans Le voleur. Les situations sont forcément cocasses et Malle oriente l’empathie de sa caméra sur les voleurs et les plans de la moquerie sur les volés. Sans parler de quelques répliques cinglantes, pour un film littéraire, que l’on doit certes à l’œuvre originelle mais aussi aux talents d’auteurs pour l’adaptation de Daniel Boulanger aux dialogues et de Jean-Claude Carrière au scénario. « La nuit dans une maison inconnue, quand tout dort, c’est comme si je venais au monde. Et quand je rentre, je ne suis plus rien ».

    Jean-Paul Belmondo fait ici comme de l’anti-Bebel. C’est un jeu sans effets, chirurgical, avec justement un magnétisme tout aussi puissant. On le sait maintenant, mais dans la filmographie de notre héros national, de celui à la trace indélébile des cœurs cinéphiles, Jean-Paul savait tout faire, pouvait tout jouer, tant sa générosité et son talent sont sans équivalent.

    Le voleur est une pièce centrale dans l’œuvre de Louis Malle, qui va ici désosser la carcasse bourgeoise. Georges Randa n’est pas Arsène Lupin, lui il défoncera les vitres pour dérober, ne ménageant pas le bourgeois, car celui-ci ne ménage pas le pauvre… Ou comme il est écrit dans le roman éponyme « Mais ce sont les institutions, aujourd’hui, qui sont coupables de tout ; on a oublié qu’elles n’existent que par les hommes. Et plus personne n’est responsable, nulle part, ni en politique, ni ailleurs… » C’était il y a 125 ans….
    Michael Corleone99
    Michael Corleone99

    3 abonnés 292 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2012
    Dans la même lignée tout le long du film, "Le Voleur" de Louis Malle grand réalisateur, avec un Belmondo dans un de ses grands rôles, avec une histoire satirique sur le cambriolage, presque mélancolique. Ses scènes de cambriolages, de vol resteront gravé dans votre mémoire après, les décors incroyables, le casting immanquable et parfait, la caméra toujours excellemment bien placé, cette histoire qui ne nous lasse pas malgré je l'ai dit ses répétitions des mêmes scènes, de ses scènes de vols comme ci le réalisateur nous incitait à l'imiter? Peut être, cette hymne au vol, cette icône sur le cambriolage, cette pensée, raprochant philosophie et drame, comédie et amour le film a multiples angles et points de vue, nous accroche bien que le rythme se ralentisse parfois un très bon film mémorable d'un immense réalisateur. Grandiosement fort.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 novembre 2016
    Presque un demi siècle après sa production voilà un film qui n'a pas pris une ride.Et ce grâce aux dialogues, à une caméra "classique" et au jeu tout en sobriété de Belmondo.
    Fraenkel M.
    Fraenkel M.

    8 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 septembre 2021
    Film terne, les personnages et les acteurs défilent et on n'en retient rien (sauf (Guiomar). On reste à distance, Belmondo ne sait pas jouer ce genre de personnage, il manque de la profondeur d'un Noiret ou d'un Marielle.
    Arnaud A.
    Arnaud A.

    7 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Un film superbe, divertissant de bout en bout, politique et érotique. J'ai pensé à un Barry Lyndon français et optimiste.
    JSCooper
    JSCooper

    5 abonnés 485 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2023
    Belle reconstitution de la fin du 19ème siècle, bons acteurs, une légère baisse de rythme/répétition dans le troisième quart du film.
    Marian88
    Marian88

    2 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2019
    Le film est bien orchestré dans ensemble et la mise en scène vraiment bien réalisée pour cette comédie dramatique de 67 qui plante le décor à la fin du XIX siècle. Belmondo qui joue le voleur professionnel Georges Randal est au summum de son talent même si ses multiples aventures romantiques avec plusieurs femmes (Geneviève Bujold, Bernadette Lafont, Marie Dubois...) en même temps semble totalement illusoire. Julien Guiomar est convaincant dans son rôle d'abbé mafioso sans oublier toute une pléiade d'acteurs d'époque en seconds rôles : Étaix, Denner, Jean-Luc Bideau...

    L'intrigue est bien ficelée du début à la fin, Belmondo n'en faisant pas de trop dans la gesticulation à outrance ou dans ses mimiques (pour une fois !) et la fin n'est pas celle qu'on peut imaginer dans les dernières minutes spoiler: le héros n'est pas assassiné
    de ce long métrage de 2 heures. Film visiblement pas très connu mais qui mérite vraiment d'être vu !
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