Avis : Justice pour tous - Page 3

L'introduction où l'on entend un gamin lire une partie de la déclaration d'indépendance, puis l'arrivée d'une musique disco avec des images de tribunaux, ne nous met pas dans les meilleurs conditions pour apprécier ...And Justice for All.

Heureusement, plus le film avance, plus il se montre à son avantage, mettant en scène un jeune avocat impulsif qui doit défendre un juge qu'il ne porte guère dans son estime. La première force du film de Norman Jewison, c'est de nous emmener dans l'univers judiciaire et au plus près d'un avocat, par le prisme d'un personnage d'abord intéressant puis de plus en plus attachant. Il porte vraiment le film sur les épaules, même si les seconds rôles sont aussi soignés, malgré certains aspects caricaturaux.

Là où ...And Justice for All surprend agréablement, c'est dans le portrait guère reluisant que Norman Jewison dresse de la justice américaine, capable d'envoyer les innocents en taules et de relaxer les coupables. Tout se joue à peu de choses alors que le temps se charge parfois de faire oublier des affaires et de laisser les mauvaises personnes en prison ou non, et ce en pouvant respecter la loi. Il n'hésite pas à inclure sans lourdeur quelques éléments plus légers, parfois drôles, ou même mélancoliques voire tristes, comme lorsqu'un avocat se rend compte de son erreur et des conséquences de celle-ci, trouvant la bonne alchimie dans les tons et l'atmosphère mise en place.

C'est au cœur de tout ce marasme qu'apparaît donc Al Pacino, jeune avocat très idéaliste et contre ce système. Norman Jewison parvient à l'approfondir, surtout grâce à l'intérêt qu'il porte sur la vie privée de celui-ci, avant d'entamer le gros morceau du film, sa défense pour le procès d'un important juge accusé de viol. Du coup, tout en égratignant à nouveau le système, le metteur en scène de L'Affaire Thomas Crown met son protagoniste face à un important dilemme, défendre une personne qu'il déteste et représente tout ce qui lui déplaît dans ce système, sans être sûr de son innocence ou non, et dans ce sens, les cinq dernières minutes sont géniales.

Norman Jewison démontre un savoir-faire certain dans le rythme et la construction du récit, de quoi faire oublier les quelques fautes de goûts, typiques de son époque, notamment dans la musique. Il parvient à créer une ambiance assez prenante pour être maintenue tout le film, évidemment liée à son passionnant personnage principal et l'affaire qu'il devra régler. L'oeuvre tient sur les épaules d'un très grand Al Pacino, qui porte le film en étant crédible et rendant son rôle vivant et fort, notamment lorsqu'il dénonce les injustices avec une conviction à toute épreuve, alors que face à lui, les autres comédiens sont parfaits, à l'image d'un Jack Warden en juge au tendance suicidaire.

Al Pacino porte sur ses épaules ...And Justice for All, faisant preuve d'une conviction à toute épreuve pour sublimer la mise en scène de Norman Jewison qui n'hésite pas à peindre un portrait peu reluisant du système judiciaire américain.

Sorti en 1979, le film dresse un portrait du système judiciaire américain a travers le chantage, la folie, le crime et la mort.
Interprété à la perfection par Al Pacino (mention spéciale à la scène de procès finale), le film souffre malheureusement de son rythme assez lent et de ses situation tombant parfois comme un cheveu sur la soupe (enfin je suppose que c'est le quotidien des avocats de voir tout et n'importe quoi sans logique).
De plus, les musiques de ce film sont tout bonnement ridicule : inadapté au situation, mal écrite et tout simplement nulle. Je me suis fait la réflexion durant tout le film et ce dés le début.
En bref, un film intéressant mais reste somme toute assez décevant.

Par contre, il faut écouter le morceau "...And justice for all" de Metallica, inspiré par le film, qui lui est une pure merveille de 9 minutes !

Film réquisitoire sur les injustices du système judiciaire américain à travers les multiples dossiers d'un avocat joué par Pacino. Remarquablement joué, de façon très naturelle par tous les acteurs, oscillant de la comédie à la tragédie, avec juges, avocats et truands perdant tous la tête à un moment donné. Ce film est un cas unique dans les films de prétoires. Très original et passionnant.

Un film solide très agréable malgré quelques temps faibles, la fin permet à Pacino d'envoyer la sauce (à l'avocat).

Dans les années 1970 les acteurs célèbres avaient la plaisante particularitée de jouer dans de bons films. Et c'est le cas içi pour Al Pacino qui tourne sous la direction de Norman Jewison faiseur de bons films (Rollerball 1er version, L'affaire Thomas Crown 1er version aussi). Partant d'un sujet similaire à la plupart des films de Sidney Lumet, "Justice pour tous" est une chronique du palais de justice. Le personnage joué par Al Pacino étant le relais entre tout ces personnages : avocats, juges, plaignants, coupables ect...
C'est avec beaucoup d'humour et au son disco que Jewison tisse son univers dans lequel on se laisse facilement transporter. C'est aussi avec une etonnante aisance que l'on passe du drame à la comédie pour une efficacité redoutable dans les deux cas même si on note que Pacino est plus à l'aise dans le drame (cf dernière scène impresionnante de tension). Alors peut-être que la patte de N.Jewison est un peu lourde quand il s'agit de montrer des cas d'injustices. Surtout que ces cas s'empilent de manières irréalistes mais l'effet recherché de révolte reste intacte. La réalisation sans être ambitieuse est efficace, trés maitrisé, il en va de même pour les interprétations dans l'ordre de la justesses. On ne voit pas des acteurs mais des personnages et ce fut la grande force de Pacino à une époque. De nous faire croire à ce qu'il joue, Justice pour tous est un des meilleurs exemple de ce que c'est faire l'acteur du Parrain. Pour son drame, pour son humour, pour ses acteurs, And justice for all est à voir. Il mérite d'être aussi culte que les meilleurs films de Sidney Lumet car il a de quoi serieusement rivaliser.

Un polar qui pointe les failles d'un systeme, ici contre le courage d'hommes s'etant simplement levés et condamnés pour cela; grave et poignant.

Le trop méconnu Norman Jewison realise là une belle satire de la justice americaine qui louvoie entre la comedie et le drame et offre à Al Pacino un rôle à la mesure de son talent. On rajoutera également de trés bons seconds rôles dont certains sont assez drôles.

Un avocat essentiellement motivé par la vérité et la justice se voit contraint, par la menace de radiation du barreau pour une ancienne erreur, de défendre un juge rigide et vraisemblablement pervers sexuel accusé de viol avec violences. Apprenant à haïr l homme autant que l étalage du pourrissement de la justice américaine, son parcours lui fera pleinement murir son action.
Ce film de 1979 dépeint un monde judiciaire réduit aux enjeux de victoires d`avocats, du commerce des articles de loi, de blanchiment de coupables au détriment d innocents absurdement condamnés par des détails techniques, dans une marchandisation générale des peines et des dysfonctionnement absurdes de la légalité.
La pertinente toile de fond entre la corruption et la déconnection d une institution, par rapport à la réalité humaine et la morale qu elle est sensée représenter, ne sera finalement que la seule valeur du film, car il est trop endommagé par les jeux moyens, malgré Al Pacino qui le défend bien, et la mise en scène, truffée d invraisemblances, de fantaisies trop lourdes et de gros coups d éclats hollywoodiens, qui ôtent au film la crédibilité qu il mérite.

Ce film est superbe. D'abord, HOURRA pour notre sublime Al Pacino (malgré sa coupe à la Mac Gyver). Bien, j'ai trouvé ce film très intéressant car c'est un domaine que j'aime beaucoup, très complexe et passionnant. Les acteurs jouent très bien et on y croit du début à la toute fin. Al Pacino est Splendide et pour une fois se retrouve du côté positif de la force. Il interprète ce rôle d'avocat d'une main de maître et domine tout le long du film. On ne pense pas souvent à ce que signifie vraiment le métier d'avocat: défendre des personne que tu sais être coupable, que tu n'aime pas forcément, pour ne citer que des mauvais aspects. Ici je trouve que ça nous en donne une bonne idée, un exemple parmi d'autre et c'est juste passionnant.
PS: Mention spéciale à la B.O. du film très 80's - 90's : Dave Grusin - Something funny going on.

Dans la veine de Serpico , Al Pacino continue d'explorer les limites du système , de l'ordre et de la loi en s'attaquant cette fois a l'univers du tribunal. La performance d'Al Pacino est encore une fois grandiose , et le final est pr moi un de ses plus grands moments. J'ai été moins convaincu par la mise en scène , un peu étrange parfois - qui a mon gout ne sublime pas toujours le scénario. Pourtant solide malgré quelques longueurs.