Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Frédéric B.
4 abonnés
198 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 13 septembre 2022
Le synopsis devrait être plutôt "les désillusions quotidiennes d'un avocat idéaliste dans le système judiciaire américain" et c'est tout ! La confrontation avec le juge Fleming c'est une vingtaine de minutes au mieux de film et dispersées au milieu d'autres affaires traitées de manière superficielle. Pas de ligne, pas d'intrigue, difficile de capter l'intérêt. Dans ces conditions, on ne peut s'attacher à quoi que ce soit. On devrait être pris d'une certaine révolte puisque le propos du film c'était de dénoncer l'injustice pour tous, c'est loin d'être le cas, l'objectif est donc manqué.
Norman Jewison n'est pas un réalisateur que j'affectionne particulièrement mais l'histoire et la présence d'Al Pacino me donne envie de regarder ce film juridique et je tombe sur une excellente surprise. Si au niveau de la mise en scène un surcroit de nervosité eut été le bienvenue Justice pour tous s'avère un des meilleurs thrillers judiciaire que j'ai vu ; entre un scénario intelligent (une histoire incisive comme je les apprécie) et une remarquable interprétation de Pacino en avocat idéaliste qui se bat contre un système juridique imparfait et parfois injuste on a droit à du bon cinéma qui commence de manière cinglante et qui le restera tout le long jusqu'au final époustouflant. Alors certes ce n'est pas un chef-d’œuvre mais c'est un excellent film que je conseille chaleureusement de ceux qui vous remuent et vous happent, j'ai bien aimé aussi la B.O. (le son des seventies).
Belle histoire que ce combat d'un avocat seul face contre tous pour la vérité et la justice, mais la réalisation a malheureusement pris quelques rides. Toutefois, voir tant d'intégrité chez ses hommes "vétu de noir car porteur du deuil de leurs illusions" (un écrivain) est une "vaste blague" comme s'ésclaffa un avocat à la lecture du scénario.
Un film sur la justice (ou plutôt l'injustice) très honnête mais loin d'être le meilleur. Le scénario est très intéressant, Al Pacino jouant parfaitement comme à ses habitudes, on se laisse emporter par cette histoire jusqu'au procès final (le moment que l'on attend tous avec impatience) qui porte bien son nom car il débarque à 5 minutes de la fin... aïe. En effet, une défense d'Al Pacino qui commence vraiment bien avec de beaux discours... malheureusement elle se termine vite, bien trop vite. L'enquête de l'avocat sur ce procès est quasi-inexistante, le synopsis en fin de compte ne relate qu'environ 10 minutes du film (beaucoup d'histoires annexes). Les films judiciaires nous intéressent pour leurs procès bien entendu, le plaisir de voir des arguments se contrer les uns les autres pour obtenir la victoire, ici c'est inexistant et c'est bien dommage. Ce film reste quand même agréable à regarder et nous rappelle que la justice ne peut et ne pourra en aucun cas être la même pour tous...même si on aspire à y arriver un jour. spoiler: La fin est décevante, compréhensible et logique par rapport au titre, mais pour ma part je regrette qu'Al Pacino n'ait pas défendu son client jusqu'au bout pour finir sur des remords et montrer ainsi ce qu'est le métier d'avocat.
Oubliez la trame classique des films de prétoires. "... And Justice for All" est un véritable brûlot sur les institutions judiciaires américaines. L'intrigue se centre sur un avocat expérimenté, qui va se mêler à diverses affaires en parallèles, le plongeant dans des situations ubuesques qui font profondément l'affecter. Un juge reconnu par la profession mais en réalité totalement cinglé. Des collègues cyniques au possible, pas toujours très professionnels. Un système focalisé sur les détails adminsitratifs, qui se soucie peu des individus. Et surtout un juge ultra-conservateur qu'il déteste, et qu'il va devoir défendre contre une accusation de viol ! Un scénario qui aurait pu tourner à la farce, néanmoins Norman Jewison le prend assez sérieusement. Choisissant un environnement réaliste, une mise en scène sobre... et une BO plutôt funky typique des 70's ! Si bien que le film ne tombe ni dans la parodie, ni dans le pamphlet déprimant. Pour autant, "... And Justice for All" demeure une œuvre cinglante, qui offre assez peu de lueur d'espoir quant au système qu'elle dépeint. Le film est porté par un Al Pacino très convaincant en avocat déterminé, qui passe son temps à se prendre en pleine figure les institutions qu'il sert. Et qui termine le film avec un monologue enflammé devenu très célèbre aux USA, qui mérite à lui seul de découvrir ce long-métrage.
Les États-Unis des années 70 ? Un pays bouffé par une crise politique, morale, sociale et économique. Un pays complètement parti en quenouille. Notamment sa Justice. C'est de cela qu'il sera question dans ce "...And justice for all", voyant un avocat se battre contre un système judiciaire déréglé au maximum, allant jusqu'à perdre l'entrain pour son métier. Un des films les moins connus de la prestigieuse carrière d'Al Pacino et qui mériterait bien une seconde jeunesse. Tout cela est très intéressant de bout en bout (même si on se serait passé du vol en hélicoptère), très bien maîtrisé, très bien renseigné et fort d'une interprétation en béton armé.
Une satire corrosive et désabusée de la justice américaine, portée par un Pacino excellent en avocat idéaliste, mais le scénario assez démonstratif, s'éparpille un peu trop.
Ce film est tellement puissant...tellement dérangeant par la véracité de son propos, tellement informatif et explicatif sur les raccourcis et les habiletés de la justice, que je ne sais pas par quoi commencer pour vous dire de regarder ce film et de vous faire un avis personnel. À l'image d'un Rudy Bailor (Matt Damon) dans l'Idéaliste, nous retrouvons Al Pacino qui interprète Arthur, un avocat intègre à la recherche de la Justice, mais qui n'arrive pas à se conformer à l'utilisation des lois aux dépens des innocents pour la victoire de l'argent, de la personnalité médiatique ou de la stratégie. Norman Jewison place ici la justice dans un monde dérangé, où les personnes qui sont publiquement vus comme dérangées et dérangeantes sont celles à qui il reste de l'humanité : ne montrez pas qu'il vous reste de l'humanité si cela vous fait sortir de la normalité car là vous agiriez bizarrement, gardez-le pour vous et faîtes comme tout le monde, en vous targuant de vous dire qu'on essaye juste de survivre, alors que les mauvaises personnes qui disent rechercher la Justice sont en fait assises dessus, en ce sens, absolument aucun moyen de la retrouver, à l'image du Juge Fleming. Arthur avance de cas en cas, de décès en décès dans une abîme où il résiste du mieux qu'il peut, dans un métier qu'il fait honorablement bien, sans que Justice lui soit rendue, à lui et ses clients. Un film dur, profond qui nous montrait déjà un système défaillant dans les années 80, ce qui ne fait que s'aggraver, comme dans le film, de cas en cas. Si vous êtes innocent, battez-vous pour que Justice soit faite, car là belle Justice est là pour vous. Essayez juste de ne pas vous battre contre quelqu'un de trop fort, ou alors plaider coupable sera votre seule porte de sortie...Une dernière note sur la performance incroyable d'Al Pacino, surtout dans cette scène à la fin du film, ou l'avocat lutte contre l'idéaliste...une scène terrifiante...
On connaît N. Jewison pour son cinéma très engagé et sa radioscopie virulente de la société américaine. Plaçant l'histoire du présent film dans la ville de Baltimore (bien avant "The wire"), ce dernier dépeint un monde judiciaire pas vraiment reluisant, crasseux, lourd et parfois inhumain. Arrangements, magouilles, petites affaires de cas insignifiants avant que le héros soit contraint de défendre le juge qu'il déteste le plus dans cette cour, de dernier étant accusé de viol et d'agression. Innocent ? Coupable ? on ne le saura pas avant la fin et cette intrigue n'intéresse pas trop Jewison, le réal se concentrant plus sur la psychologie de son héros, campé par un A. Pacino magistral, ce dernier étant alors au meilleur de sa forme. Très intéressant, peuplé de persos tordus et dérangés, ce réquisitoire s’achèvera comme il doit dans une salle de tribunal avec un discours enflammé qui vous laissera longtemps prostré sur votre siège. Un excellent film, un peu méconnu mais qui vaut largement le coup d’œil. D'autres critiques sur
Dans le genre film de procès américain « justice pour tous » se distingue par la présence d’Al Pacino en avocat idéaliste qui lutte contre les failles et les erreurs du système judiciaire. La satire qui montre une justice appliquée par des hommes et femmes au bord de la crise de nerfs fonctionne bien, il y a pas mal de pistes explorées même si la principale ne donne lieu qu'à peu de surprises. Dommage que la musique que j’ai trouvé totalement hors de propos ne gâche vraiment le film et que le final fasse rentrer dans le rang un film qui jusque là arrivait à se distinguer dans un genre très balisé.
Ce film fort, parfaitement dirigé par Norman Jewison, nous propose un Drame sans concession démontrant les "arrangements" de la justice et les cas de conscience inhérents à la profession d'Avocat. Travelo black ou juge pourri, la justice est-elle la même pour tous ? Le scénario bien écrit nous délivre des scènes chocs et des moments intenses dans cette aventure haletante. Le casting offre un rôle aux mesures du grandissime Al Pacino qui porte le film ; l'inoubliable interprète de Sonny dans "Un après-midi de chien" de Sidney Lumet, ou de Leon dans "L'Epouvantail" de Jerry Schatzberg ... Il est l'un de mes acteurs d'outre atlantique préférés avec Dustin Hoffman et Gene Hackman.
Le film de Norman Jewison continue de fasciner et d’appuyer là où le bât blesse, même 35 ans après. La prestation d'Al Pacino fait à elle seule une bonne partie de la réputation de cette critique du système judiciaire américain. Cerise sur le gâteau, l'acteur fétiche de Brian de Palma se livre ici à un monologue final en forme de réquisitoire contre son propre client qui vaut son pesant d'or. Un vrai plaisir coupable.