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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 30 juillet 2023
“Le journal tombe à cinq heures” est un charmant petit film de Georges Lacombe situé au mitan de la carrière d’un réalisateur un peu tombé dans l’oubli mais qui aura tout de même travaillé à deux reprises avec Jean Gabin pour “Martin Roumagnac” (1946) et “La nuit est mon royaume” (1951). Deux films de très bonne tenue qui rehaussent tout de même le prestige de ce bon faiseur. “Le journal tombe à cinq heures” pourrait aujourd’hui être classé dans la catégorie des docufictions. Le scénario rédigé par Oscar-Paul Gilbert narre en effet par le menu la vie d’un quotidien parisien, observant avec minutie l’ensemble de la chaîne qui aboutit à sa fabrication. Du patron bourru mais profondément humain interprété par un Pierre Renoir comme souvent excellent jusqu’au chef des ventes râleur (Marcel Vallée) toujours soucieux du bon tirage en passant par la cohorte des journalistes qui cherchent à briller en décrochant le reportage du siècle. L’ensemble est certes bon-enfant et donc pas toujours réaliste quant à la teneur des relations humaines mais en ces temps où le cynisme est roi, croire qu’en d’autres temps les choses ont pû être autrement laisse une lueur d’espoir. Ce d’autant plus qu’une bluette entre Pierre Fresnay et Marie Déa est introduite pour finalement se dénouer dans un sauvetage marin rocambolesque où apparaît l’inénarrable Noël Roquevert. On remarquera Pierre Larquey, Louis Salou, Gabrielle Dorziat, Fred Pasquali, Jean Brochard et Tania Fédor tous heureux de participer à ce portrait de groupe pittoresque qui fait chaud au cœur. Enfin, on ne se lassera pas de souligner la présence assez courte mais comme toujours succulente d’un Bernard Blier déjà en train de reprendre une partie du poids perdu en captivité, en route vers ses meilleurs emplois et la brillante carrière qu’on lui connait.
Ce film nous plonge dans le monde de la presse et du journalisme des années 40 (mais cela n'a pas l'air d'avoir beaucoup changé depuis). Un fait assez étrange est qu'il n'y a aucune allusion aussi petite soit elle à l'occupation. Je suppose que le réalisateur a préféré proposer aux spectateurs cette situation et a choisi de faire comme si elle n'existait pas et ainsi les aider à se replonger dans le monde d'avant. La scène de tempête maritime est très bien rendue malgré le peu de moyen de l'époque et garde un bon rendue, mais il ne faudra pas être trop exigeant. On y rencontre quelques grands acteurs de l'époque mais aussi quelques talents en devenir tel Bernard Blier et Noël Roquevert. Ils sont tous très bons. A voir par les amateurs de film d'époque et ceux qui voudraient en apprendre un peu plus sur le journalisme de cette période.
Ce film tourné sous l’occupation vaut exclusivement pour ses nombreux acteurs. Son scénario est peu travaillé, sa portée psychologique inexistante, sa mise en scène sans grand intérêt, son bavardage ininterrompu risquent de refroidir les spectateurs de 2015 pour lesquels, Fresnay, Déa, Renoir, Larquey, Dorziat, Blier, Vallée, Dorleac, Fedor, Brochard, Manson, Roquevert, Salou, Vallée ne signifient tout au plus que des noms. Mais pour ceux qui ont commencé à fréquenter les cinéma en 1945 c’est un grand plaisir que de les voir jouer et vivre de cette façon. Tous issus du théâtre, ils donnaient au cinéma leur pleine mesure grâce au choix judicieux des prises par les réalisateurs. Ici, Pierre Renoir, Gabrielle Dorziat Marcel Vallée sont à leur meilleur. Pierre Fresnay et Marie Déa ont eut de plus beaux rôles dans leurs vies. Reste le coté documentaire, toujours intéressant et qui correspond à la réalité d’il y a 70 ans…Les rotatives ayant bien changées depuis.
Les deux premiers tiers sont plutôt convenus en ce qui concerne l'intrigue principale, ça s'anime dans le dernier. Renoir est très bien, Fresnay pâlichon, Déa n'en parlons pas. Le film vaut surtout par les coulisses (le journal) qui permettent de mettre en scène une épatant galerie d'excellents seconds rôles (Pasquali, Blier, Génin, Brochard, Salou). Au final, on passe un plutôt bon moment.
Difficile de deviner que le film a été tourné pendant la guerre surtout avec le sujet du journalisme. Passé ce paradoxe je dois dire qu'on assiste à un bon film sur les coulisses d'un petit journal, l'équivalent d'un Bfmtv d'aujourd'hui, avec du rythme, des bons dialogues et des acteurs pour les dire. Le scénario faiblit vers la fin avec l'histoire d'amour Fresnais, Dea pas très bien emmenée