Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
weihnachtsmann
1 185 abonnés
5 188 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 18 septembre 2024
Nous suivons ici le principe de la comédie triste. Un concept qui sied parfaitement au réalisateur. On regrettera la langue finnoise qui ajoute encore au style unique. Leaud reste droit, sans broncher jamais et le ridicule de la situation lui échappe presque. Il a vraiment besoin de cette femme pour l’épauler!!!!! Longuet pourtant malgré la courte durée du film.
À l’occasion de la sortie des "Feuilles mortes", la Filmothèque du Quartier latin a la bonne idée de proposer une rétrospective des vieux films de Kaurismäki. C’est l’occasion de voir ou de revoir ces pépites, de vérifier aussi si le reproche fait aux Feuilles mortes – reproduire une formule bien rodée – est ou pas pertinente.
"J’ai engagé un tueur" a été filmé en 1990. Pour le tourner, Aki Kaurismäki a quitté la Finlande pour l’Angleterre. Il a pour acteur principal Jean-Pierre Léaud, auquel le réalisateur finlandais vouait un culte depuis qu’il avait vu les films de la Nouvelle vague. Il lui confie le rôle d’un employé de bureau taciturne qui, après son licenciement, faute de trouver le courage de mettre fin à ses jours, recrute un tueur à gages pour l’éliminer, avant de tomber amoureux d’une jolie marchande de fleurs qui le convainc de renoncer à son projet.
On retrouve dans ce film londonien les mêmes caractéristiques que dans les autres films de Kaurismäki, les couleurs froides de ses décors, ses héros taciturnes, la parfaite horlogerie de ses scénarios minimalistes. Mais, comme on préfère les films de Woody Allen tournés à New York à ceux qu’il a tournés à l’étranger à la fin de sa carrière, on s’autorise une préférence pour les films finlandais de Kaurismäki par rapport à ceux, comme "J’ai engagé un tueur" ou "La Vie de bohême", tournés hors de son pays.
Bien des choses surprennent dans ce film, pour qui n'est pas familier de Kaurismäki : les ellipses audacieuses, la diction monocorde des acteurs, l'usage à la fois naïf et ironique qui est fait des clichés filmiques (on s'aime au premier regard, on fume toujours après l'amour, on est suspect si on commande de la limonade dans un bar mal famé, etc.). Mais tout cela contribue au charme curieux de ce film.
J’ai engagé un tueur navigue entre deux eaux tout au long de ses plans fixes outrageusement dilatés. A la tragédie répond une comédie pince sans-rire caractéristique première du cinéma d’Aki Kaurismäki. Le burlesque de certaines situations et les dialogues filmés face caméra renvoient quant à eux au cinéma muet. Ce film tragi-comique est aussi bercé par une touche mélancolique assez caractéristique de la filmographie du cinéaste finlandais. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Tout est dans le titre et copié d'ailleurs sur les Tribulations avec Bébel... mais l'approche est aux antipodes. D'un côté, on a une pure comédie des années 60, ici on a un film d'un étudiant de première année en cinéma, mention téléfilm. Un film de stagiaire qui vient de terminer son stage et c'est pas fameux : une bonne heure et quart seulement et pourtant... que de lenteurs pour meubler l'incompétence et l'incapacité à raconter une histoire. Stage non validé donc.
Jean-Pierre Léaud est très bien (que fait-il là-dedans au juste ?) et le repérage des lieux de tournage mérite d'être signalé pour son choix incroyablement sordide. C'est Londres ça ? de toute façon, je n'avais pas l'intention d'y aller. Le tueur me disait quelque chose, j'ai ruminé pendant 20 mn mais j'ai fini par trouver : Kenneth Colley ! eh oui, le Retour du Jedi. Le choix des troisièmes couteaux ça compte. Alors les comptes justement : on n'y trouve pas son compte, le film restant inexorablement mauvais.
Quand l'hurluberlu Léaud croise le chemin du fantasque Kaurismaki, cela donne un chef-d'œuvre, un film unique où l'humour noir affleure sans crier garde, avec finesse et volupté. Quant à Londres, la ville est filmée avec une poésie que seuls les non-Britanniques savent faire surgir (Polanski, Skolimowski).
Le cinéma épuré de Kaurismaki à la fois drole et tragique fait encore mouche, d'utant plus que jena-Pierre Léaud, droopy du cinéma français, colle totalement à l'univers de cinéaste finlandais.
Le cinéma ,en tant qu’oeuvre ,quelque soient les auteurs est avant tout une affaire de réception personnelle.On ressent ou ne ne ressent pas la poésie qui s’en dégage.Avec Kaurismaki,c’est très net,son cinéma lui étant particulièrement propre.On ne peut le comparer à personne même si comme dans ce film ,il rend un hommage à Powell Cet hommage, soit dit en passant ,se cristallisant sur les habits portées par l’heroïne.Ici tout est cohérent de bout en bout et ni la forme ni le fond ne se relâchent.Sur la forme ,proche du cinéma muet, avec un Léaud plus Keaton que jamais,c’est presque une succession de diapositives ou des bulles de BD pourraient remplacer les quelques paroles mais grâce à la mise en scène et à l’insistance des longs plans terminant les séquences le cinéma retrouve tous ses droits.Il se produit alors une sorte de respiration régulière qui nous oblige à refléchir et à ressentir d’autant plus que les décors sinistres ne sont pas là pour nous remonter le moral.Sur le fond ,beaucoup plus discutable,l’ambiance baigne dans un humour décalé particulièrement jouissif pour ceux qui le ressentent.La scène du licenciement initial en étant le plus bel exemple.Pour ceux qui comme moi sont moins sensibles à ce film tragiquement drôle,il reste le talent du réalisateur et sa fascination pour son héros,paumé des paumés, dans un monde ou l’amour est pourtant si facile à trouver ,en témoigne sa rencontre avec la surprenante marchande de roses.
J'ai engagé un tueur est un excellent petit film, minimaliste et romantique. Cette histoire plutôt plaisante d'un français (très bon Jean-Pierre Léaud) paumé dans Londres et en prise avec un tueur mourrant est prétexte à un exposé du style d'Aki Kaurismaki, avec son rythme particulier et ses plans fixes ainsi qu'un travail de la lumière très présent, qui crée des espaces faux mais romantiques. J'ai engagé un tueur est donc un film esthétique certes, mais aussi une bonne comédie pince-sans-rire, fine et originale.
J'ai engagé un grand réalisateur pour faire un grand film. ET CA A MARCHE ! Un minimalisme éclatant, une histoire décalée, de l'humour teinté de monotonie, Léaud épatant par sa présence ; funambule, le spectateur tend toujours à aller du bon côté quand tout va mal, et à tomber du mauvais côté lorsque tout va bien. L'omniprésence de situations délicieusement burlesques n'efface pas l'aspect social et dramatique de l'intrigue.
Bah exceptionnelle, ce film a d'ailleurs eu son remake le tueur sorti il y a peu, il y a 2 semaines ou 1 semaine je ne sais plus qui était mauvais d'ailleurs.