J'avais peur de ne pas aimer, mais c'est le contraire. Deux gamins dans un road trip à la recherche de leur père. Peu importe la raison de ce voyage en fait, c'est surtout l'occasion pour le réalisateur de nous montrer deux gosses à la fois débrouillards et démunis face à ce monde immense, et parfois sans pitié. Parfois, oui, car il n'est pas question ici de tomber dans un pathos exagéré, les deux enfants reçoivent de l'aide aussi dans leur périple.
C'est aussi un joli tableau sur la Grèce. Joli, peut être pas visuellement parlant, car ici ce n'est pas plage, soleil et vieilles prières. Non, on est bien loin de la carte postale idéale encrée dans pas mal d'esprits. Le réalisateur fait place à une Grèce pluvieuse, grise, où le rêve est symbolisé par l'Allemagne, et par ce père qui y est... peut être.
Le tout dégage une grande sensibilité, accompagné par un joli thème musical (bien que trop souvent utilisé), et on s'attache beaucoup à ces deux enfants, livrés à eux mêmes, dont on ne sait pourtant quasiment rien. Un très beau film.