Film plutôt agréable qu’Etoile sans lumière. Une sorte de conte, peut-être un peu facile, mais qui reste bien agréable.
Le casting est plutôt propre. Edith Piaf joue plutôt bien, malgré un personnage un peu fade, et elle est entourée par de solides acteurs, dont pas mal de débutant à l’instar d’Yves Montand. Mila Parély a vraiment un sacré charisme, Serge Reggiani à un personnage intéressant, et la présence d’interprètes de la trempe de Marcel Herrand donne vraiment du relief au métrage. C’est un solide atout que cette galerie d’acteurs, et qui dépasse bien le cadre de la simple curiosité prestigieuse.
Le scénario est comme je l’ai annoncé un peu facile. Finalement le métrage propose un concept intéressant, très proche du conte, mais n’introduit pas un bien grand relief. On part d’un point A, on va vers un point B, et on peut dire qu’il n’y a pas de grandes surprises ou de grand rebondissement entre deux. Pour autant le film est court, on ne s’ennuie pas, il y a de belles scènes, et du coup on prend plaisir à suivre cette fable un peu simple, qui aurait pu avoir plus de volume et d’intensité, mais qui ne manque pas, loin s’en faut, d’intérêt.
Visuellement Marcel Blistène parvient à proposer un film agréable. Certes on est dans l’immédiat après-guerre et c’est vrai qu’un certain manque de moyen se fait sentir, mais le film compense par quelques décors originaux au sein des studios (le bateau), et si la mise en scène du réalisateur manque un peu de vigueur et d’originalité, elle reste très correcte. En fait le film est plutôt plaisant à regarder, et il bénéficie, et ce n’est pas rien à l’époque, d’une excellente bande son, à la fois musicale et chantée.
Franchement Etoile sans lumière est un beau film, plaisant, un peu simple et sûrement un peu facile par rapport à un sujet qui aurait pu offrir bien plus, mais ça se laisse suivre agréablement. Sûrement un des meilleurs films de Blistène. 3.5