Mon compte
    Le Grand Silence
    Note moyenne
    4,0
    939 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Grand Silence ?

    139 critiques spectateurs

    5
    24 critiques
    4
    63 critiques
    3
    30 critiques
    2
    13 critiques
    1
    6 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Léo Peteytas
    Léo Peteytas

    13 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2024
    L'Utah enseveli sous la neige, à la veille du XXe siècle. Un monde reculé, presque perdu, ou la civilisation déjà restreinte à quelques baraques en bois ployant sous la neige, est encore amoindrie par ce suprême déchirement de la faim qui tenaille les malheureux. L'hiver est rude ; il n'épargne personne. Portée au vol par nécessité ou par égarement, une part l'humanité de cette contrée se meurt. Elle est la cible de chasseurs de prime sans foi ni loi, des hommes qui remplissent leurs contrats en abattant de sang froid leurs victimes pour ne pas s'en "encombrer" - les ramener vivantes. Ils comptent ainsi exécuter les primes à la chaine, afin de maximiser leurs gains. Contrastant avec la blancheur du paysage ensommeillé, cette noirceur du comportement humain rencontre pourtant un obstacle : Cet homme silencieux, décidé à mettre un terme à l'injustice. Dangereux car déterminé et incorruptible, il est l'archétype de ce bien, imperceptible mais qui rode, prêt à frapper le mal au cœur. Le Grand Silence, c'est cette tension fondamentale qui précède le moment fatidique ou l'équilibre devra être rétabli. Mais c'est, également, le signe d'une absence : Celle de l'état de droit, et de son autorité. Alors, ne reste plus qu'à ceux qui en ont les moyens de se dresser, tant qu'ils le peuvent. Affrontant gravement menace, peu importe leurs chances de succès. La lutte est évidemment inégale ; face à des hommes sans honneur ni morale, le héros est démuni. Ses principes ne peuvent lui être d'aucun secours. Le final révoltant de cette histoire ne désavoue pourtant pour son choix, bien au contraire : Il le magnifie. Dans ce combat constant du bien contre le mal, la décision penchant tantôt de ce côté-ci, tantôt de ce côté-là, Le Grand Silence qui s'est tût, brutalement balayé par une explosion de violence, ne restera pas longtemps sans serviteurs. D'autres personnes surgiront, prêtes à se battre pour faire triompher le bien.
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 1 996 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juillet 2024
    Par son décor neigeux (magnifique photographie des Dolomites) et l'intelligence retorse d'un subtilement glaçant Klaus Kinski, ce western se distingue de ses congénères malgré un rythme lancinant voire ennuyeux. Cependant, le héros mutique (car muet!), les choix de mise en scène (avec force gros plans), la musique épique de Morricone ou les thématiques (vengeance, confusions politiques, brutalité...) revendiquent l'héritage de Leone. Malgré des dialogues peu inspirés et une romance qui laisse froid, l'épaisseur psychologique des personnages confère quelque intérêt au récit jusqu'à ce dénouement cyniquement réjouissant! Singulier.
    Nico T
    Nico T

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2024
    C'est fou à quel point lorsque les italiens font des westerns en italien qui se situent aux USA et qui parlent des USA, ils arrivent à faire de meilleurs westerns que les westerns américains.
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    155 abonnés 972 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2024
    Je pensais pas qu'un autre réalisateur que Leone pouvait me combler autant avec un western italien. Or Corbucci nous prouve ici qu'il est un grand nom du genre, et du cinéma en général car Le grand silence m'apparaît un peu moins clivant qu'un Il était une fois dans l'ouest par exemple. Corbucci innove ici en allant dans les Dolomites enneigés au lieu du désert caractéristique du western. Le film est d'une immense richesse visuelle, ambiance singulière entre poésie et sensualité, magnifiée par la musique de Morricone, et horreur de ce monde qui fait bien sûr échos à la crise de l'Italie fin 70s et le rouleau compresseur du libéralisme. Le fond est également dense, avec des personnages superbement écrits et interprétés, dont notamment l'incontrolable Klaus Kinski dans la peau d'un antagoniste marquant. Tragique, hyper sombre (contraste avec la blancheur du décor), parfois comique et surtout d'une grande émotion et des scènes marquantes à n'en plus finir. Un chef d'œuvre du cinéma tout simplement.
    Zorglubu
    Zorglubu

    2 abonnés 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mai 2024
    Trintignant et Kinski sont au sommet. La caméra de Corbucci filme les grands espaces et la neige en plan large comme personne. Et pourtant, il manque quelque chose. Soit que le film ait mal vieilli soit que le scénario simpliste ne soit qu'un prétexte. Sûrement un peu des deux. Pas mal, sans plus.
    Nisan21
    Nisan21

    8 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2023
    Niveau réalisation, c'est un sans faute. Musique, photo, cadrage, tout est très beau.
    Les acteurs sont excellents. J'appréhendais ne voir que des personnages stéréotypés, mais le film n'a cessé de me perdre pour me tenir éveillé pour un spectacle qui est passé très vite, trop vite.
    chrisbal
    chrisbal

    15 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2023
    J'ai trouvé ce 2ème opus crépusculaire de Sergio Corbucci absolument désespérant dans son fond mais beaucoup moins sombre dans sa forme.
    Peut-être est-ce dû aux paysages ensoleillés et enneigés des Montagnes Rocheuses (ou plus précisément des Dolomites...) qui apportent de la lumière à la noirceur du scenario.
    Quoi qu'il en soit, Klaus Kinski est une ordure odieuse et cynique (qui a bien la tête de l'emploi), Jean Louis Trintignant (muet à sa propre demande) incarne un personnage mystérieux comme dans Django et les chasseurs de prime, à l'inverse des "hors-la-loi", sont crapuleux à souhait.
    Enfin, la musique d'Ennio Morricone colle parfaitement à l'esprit du film, spoiler: notamment le thème principal d'une mélancolie absolue qui vient appuyer un des pires bad end de toute l'histoire du cinéma
    .
    Totoloinloin
    Totoloinloin

    8 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2023
    Ce western a quelque chose de spécial. Une ambiance, l histoire, le dénouement... il ne s'oublie pas. A voir pour les amateurs de western surtout.
    tyrionFL
    tyrionFL

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2023
    Grand film oublié du western spagetthi, Le Grand Silence de l'excellent artisan du genre, Sergio Corbucci se révèle être un film poétique et profond sur la façon dont vivait les chasseurs de prime et sur la moralité de ce genre de pratique.

    Servi par des décors magnifiquement enneigés ainsi que d'une sublime composition du Maestro, Le Grand Silence se distingue par des personnages à la morale bien définie avec d'un côté un muet laissant toujours dégainer ses adversaires afin de les achever en légitime défence et de l'autre un chasseur de primes froid mais souhaitant toujours (ou presque) respecter la loi.

    C'est cet affrontement de personnalité qui soutiendra le film et fera se poser des questions au spectateur sur le bien fondé du métier de chasseur de primes, surtout lorsque la légalité de cette pratique est prise au sens le plus littéral du terme.

    Ce qui saute également aux yeux dans Le Grand Silence c'est bien sur l'identité des deux protagonistes puisque l'on retrouve Jean Louis Trintignant et Klaus Kinski, deux acteurs pas du tout italiens d'ailleurs.

    Si Trintignant est convaincant en pistolero privé de parole, c'est surtout Kinski et son charisme glacial qui lui vole la vedette et qui se révèle être le coeur du film en incarnant un chasseur qui se révèle être pétri de contradiction.

    spoiler: Pourtant, c'est bien sa roublardise qui lui permettra de l'emporter sur Trintignant alias Silencio qui, malgré sa redoutable puissance de feu, se voit être trahi par son honneur et son honnêteté. C'est bien Tigrero alias Klaus qui l'emporte en massacrant tout ce qui bouge, sauf ses associés peu scrupuleux bien entendu. Une fin aussi sombre j'en ai rarement vu dans un western.


    Le Grand Silence est donc un grand western, magnifiquement mis en scène par Corbucci et qui mérite d'être redécouvert malgré le fait qu'il soit difficile à trouver aujourd'hui.
    PASCAL C
    PASCAL C

    8 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mars 2023
    Un prototarantino, étrangement et contrairement à l'affiche c'est Klaus et sa tête de fou furieux le véritable héros.
    steevevo
    steevevo

    6 abonnés 516 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2024
    Dans ce magnifiques paysages (authentiques) Corbucci signe un western (spaghetti) désenchanté et noir. Le mal et la misère sont partout, et le héros (TRINTIGNANT) est une silhouette muette et désabusée, copie fantomatique du Eastwood de Leone. Mis en scène sans concession, pas toujours avec une grande subtilité, ce Grand Silence est construit comme un opéra macabre qui conduit inéluctablement à la spoiler: tragédie annoncée.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 142 abonnés 5 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2023
    Je découvre une nouvelle facette du western italien dont je croyais que Leone était le seul représentant !!!
    Ici le réalisateur a tout autant de force et de puissance visuelle pour ce récrit âpre, violent et presque guerrier. C'est ce qui le différencie de Leone. La violence est sourde. Elle est toujours sous-jacente. Il y a évidemment cette vengeance terrible avec un Trintignant qui se rapproche d'Eastwood et ce méchant toujours enclin à tuer de sang-froid.
    Mais il y a ce décor de neige qui est angoissant avec ces grands espaces qui rétrécissent les personnages.
    Excellent
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2023
    Parmi tous les westerns que j'ai pu voir, « Le grand silence » est certainement un de ceux qui m'a rendu le plus mal à l'aise. Pour moi qui suis hypersensible, recevoir sur une 1h45 autant de violence, d'injustice et de perversité a été un véritable supplice. Sergio Corbucci est, avec Sergio Leone (« il maestro » du genre) un des plus grands représentants du western européen, pour ne pas dire spaghetti. Sergio Corbucci plante le décor dans la neige, omniprésente et oppressante. Les méchants le sont-ils vraiment ? Les redresseurs de tort, les chasseurs de prime, sont-ils du côté de la loi ? Klaus Kinski est admirable dans le jeu de la perversité. Sergio Corbucci brouille les pistes dans la neige, ce qui n’est pas si simple, et nous livre un final totalement inattendu et insoutenable avec un Jean-Louis Trintignant qui prend cher. Les codes sont brouillés et Sergio Corbucci nous offre une vision pessimiste de la nature humaine. J’en frissonne encore !!!
    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    86 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2022
    Il est sympa ce western sous la neige avec un Trintignant muet et solitaire et un Kinski sadique et méchant. Beaucoup de beaux plans, une musique de Morricorne très morricorne. Et une fin pour le moins inattendue... quelques facilités scénaristiques mais bon ça gâche pas le plaisir.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2022
    Dans le plus pur style western-spaghetti inventé par son compatriote Sergio Leone, musique Ennio Morriconne bien sûr, Sergio Corbucci propose un western enneigé d’autant plus violent qu’il est tiré de faits réels. Jean-Louis Trintignant y remplace avec talent Clint Eastwood et Klaus Kinski, violent et raciste, utilise avec cynisme (sadisme) son regard inquiétant, - et la rencontre de ces deux géants ne manque pas d’intérêt. Un western tourné dans les Rocheuses à la fois très glacé et très chaud. Par rapport aux films du Maître, il manque… l’humour !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top