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Thierry Delarue
1 abonné
114 critiques
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3,5
Publiée le 28 septembre 2024
Si vous aimez l'Italie et son cinéma. Si vous aimez les acteurs qui parlent fort et beaucoup avec les mains. Si vous aimez la douce euphorie qui fait chanter les rues de Naples , de Rome ou de Milan, alors ce film va vous ravir. Nous tombons avec bonheur sous le charme italien à travers ce film composé de trois parties mettant en valeur la femme italienne dans toute sa splendeur. Qui de mieux pour incarner avec personnalité, convivialité, expression et vivacité cette Donna que Sophia Loren, en personne. Elle est accompagnée par Marcello Mastroianni qui a quitté son costume de latin lover pour n'être que le précieux faire valoir de la belle actrice. Comme nous savourons le jeu de ces deux monstres sacrés du cinéma au sommet de leur art dans ces cocasses situations. Une bouffée de bonheur malgré ces extraits de vie quotidienne pur jus made Italie qui ne sont pas roses tous les jours. Ma note sera de 3,15 sur 5. Che viva il cinema Italiano. Ciao !!
On ne s’attarderait pas trop sur ce film revenu des limbes du néo-réalisme s’il ne marquait dans les années soixante l’avènement d’un couple de cinéma inestimable Marcello Mastroianni - Sophia Loren, pour la première fois réunis sur un plateau. Et déjà exemplaire dans la diversité des rôles et situations proposés dans ces trois sketches aux diverses contributions d’un genre qui conserve ici sa patine populaire dans des décors naturels. Dans la galerie de personnages qui s’affichent entre vérisme et caricature, Vittorio de Sica peint surtout des portraits taillés dans le vif de la société italienne de l’époque. Si les tribulations de la vendeuse de cigarettes m’a bien intéressé ( elle n’arrête pas d’accoucher afin que la justice ne puisse l’arrêter ) , les tourments du jeune séminariste voisin d’une call-girl sulfureuse marquent l’acoquinement presque naturel de la religion et de la sexualité. AVIS BONUS Aurore Renaut, enseignante et spécialiste du cinéma transalpin rappelle clairement les enjeux de la comédie italienne Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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18 103 critiques
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2,0
Publiée le 22 juin 2021
Je ne peux pas vous décrire le choc initial et l'incrédulité écrasante que j'ai ressentis en découvrant que cette pièce de théâtre filmée décidément médiocre a remporté l'Oscar du Meilleur film étranger. Non seulement les trois petites histoires combinées dans ce film de deux heures étaient toutes des situations totalement forcées et agaçantes mais était si atrocement amateur que l'ensemble était carrément irritant. Réalisé plus que maladroitement par le cinéaste italien Vittorio De Sica ce drame pour adultes avec de faibles tentatives de comédie pour faire bonne mesure se déroule dans la ville de Naples en Italie. Et je n'arrive pas à croire à quel point cette métropole ressemblait à une ville sordide et délabrée à travers l'objectif de la caméra de De Sica alors qu'elle est belle en réalité j'y suis allé. Dans l'ensemble ce film vieux de plus de 50 ans était loin d'être un gagnant pour un Oscar...
Trois épisodes, trois portraits de femmes inscrits dans trois contextes bien différents l'un de l'autre, dans l'Italie des années soixante. Dans l'ordre, à Naples, une femme du peuple survit comme elle peut en faisant des enfants, afin d'éviter d'être envoyée en prison. A Milan, très riche bourgeoise, elle s'offre un amant quitte à le rejeter sans remords dès que la situation se présente. Enfin à Rome, elle se prostitue, mais dans la Cité des Papes la culpabilité catholique l'empêche d'être comme une autre…. C'est vrai, le premier épisode n'évite pas le cliché Naples-misère, mais il reste très plaisant à voir. Et si dans le deuxième Sophia Loren parait moins convaincante, même si très belle, dans le rôle d'une riche milanaise, elle se rattrape largement dans le troisième, qui est tout simplement adorable. Très généreusement, Marcello Mastroianni épaule et soutient Sophia de manière impeccable, tant l'entente entre les deux comédiens parait évidente. Le regard de De Sica. empreint d'humanité et d'humour, justifie tout à fait l'énorme succès commercial du film ainsi que l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
septiemeartetdemi.com - Les trois jours dont parle le tite sont trois sketches, avec chacun leur point fort. Le premier nous marquera par la vie qu'il insuffle à une grande partie de la ville, mais surtout pour l'exploration en profondeur qu'il fait de l'immoralité ; le personnage de Sophia Loren échappe à la prison parce qu'elle est enceinte et continuera d'y échapper pendant les années suivantes grâce à cette même exemption, plongeant le duo qu'elle forme avec Mastroianni non seulement dans le refus de la loi mais surtout dans la luxure. Il est presque dommage que la maltraitance issue de cette production d'enfants soit explorée sous l'éclairage de l'humour (on aurait pu avoir le trio néo-noir de l'immoralité légale, religieuse et morale), mais l'ironie demeure ferme et plaisante, de sorte que le sketch est bon.
Les sketches suivants ont le malheur de baisser en qualité, nous faisant soupçonner que le premier était l'objectif véritable et les deux autres le bouche-trou (notons que le film dure deux heures et que cela tend à infirmer l'idée). Le second reste intéressant, simplement opaque, trop court et mal découpé. C'est le troisième qui ramène à l'avant-plan le sous-jeu des figurants et le surjeu de Mastro, quoique les dialogues les relient bien et qu'on éprouve toujours un intérêt impatient, mais beaucoup plus relatif, pour les conséquences possibles des évènements.
Le moyen d'apprécier pleinement le film, c'est de tout résumer à Loren et Mastroianni. C'est réducteur mais légitime, l'une semblant n'être jamais mal à l'aise (que ce soit avec un bébé, un animal ou à moitié nue) et l'autre un égaiement de l'histoire comme du tournage.
Ce film est clairement surestimé, quand on le compare avec ce qu'on fait Risi, Scola ou Monicelli, il n'y a pas photo. Mais ce n'est pas pour cela que c'est mauvais, loin de là : Eliminons d'emblée le second sketch, il est court mais nul. Le premier est minimaliste de par son scénario mais bénéficie d'une mise en scène frénétique qui donne le tournis et qui en rend la vision savoureuse malgré son côté bisounours. Le troisième est très curieux, sobre dans sa mise en scène quasi théâtrale et nous offre un amusant portrait d'une prostituée superstitieuse dans une histoire un peu neuneu, on a beaucoup glosé sur son strip-tease, qui n'en est d'ailleurs pas un, mais en matière d'érotisme diffus on préférera la première image du sketch ou Sophia arrive en peignoir de bain, le corps recouvert de gouttelettes. Il faut bien sûr parler de l'interprétation, Sophia Loren est magistrale de talent et de beauté et Mastroianni est toujours excellent. A voir donc.
Je trouve ce film vraiment bien noté. Si le premier volet est sympathique avec une peinture amusante du Naples populaire avec toutes ses combines, l'histoire n'offre que peu d'intérêt avec un thème récurrent et répétitif, qui devient bien vite ennuyeux. J'avoue avoir trouvé la seconde partie complètement nulle mais heureusement plus courte. Le troisième sketch par contre est un régal avec M. Mastroianni au sommet de son art, à la fois drôle et émouvant et S. Loren à qui on donnerait le bon dieu sans confession et tous les pardons et excuses. Egalement quelques piques de la société italienne bien senties. Deux très grands acteurs, sur lesquels repose essentiellement ce film et lui permet de ne pas sombrer dans la plus parfaite médiocrité. Donc globalement une grande déception.
C’est dommage, l’humour ne vole pas très haut dans le premier sketch assez lourdaud. Malgré tout ces petites historiettes ont la particularité de donner à Sophia Loren trois rôles dynamiques. De plus l’image est vraiment belle et la dernière partie est assez bien enlevée avec cette histoire de jeune homme que la femme fatale doit remettre sur le bon chemin...
Enorme succès à l'époque que ce film à sketch où le réalisateur Vittorio De Sica retouve une énième fois le couple Sophie Loren-Marcello Mastroianni pour trois segments où la société italienne est passée au crible. Sous couvert de décrypter la société italienne des années 60 il s'agit avant tout d'un film féministe à la gloire des femmes. Un très bon film, souvent savoureux et pétillant, plus cohérent que la plupart des films du genre avec un duo d'acteurs alors au sommet.
Certes la photo est magnifique, l'ambiance des rues italiennes des années soixante émouvante et l'interprétation de Sophia Loren sublime. Mais, si le second sketch, plus court que les autres, est sobre et enlevé, les deux autres traînent en longueur et leurs scénarios ne sont pas très bons. De plus, Mastroianni en fait souvent un peu trop. Au final, assez décevant de la part d'un grand maître comme Vittorio de Sica et après la lecture de critiques dithyrambiques...
Ce genre de film, c'est à dire un film italien en plus un film à sketchs (même si je le savais pas au départ), n'est à priori pas ma tasse de thé. Mais je me soigne et je veux aussi connaître le cinéma italien avec ses stars comme Mastroianni, ou Loren. Donc je regarde. Et je ne garderai pas un souvenir inoubliable de ce film mais il faut reconnaître que c'est bien filmé, bien écrit et il y a du rythme. C'est de la comédie romantique un peu burlesque qui se regarde très bien. Dommage qu'on ne voit guère de plans extérieurs afin d'avoir une idée de Rome et autres villes à cette époque. Sophia et Marcello sont définitivement superbes dans ce film.
Si vous avez déjà vu des films à sketches alors vous savez très bien de quelle irrégularité il peuvent faire preuve. "Hier, aujourd'hui et demain" en est un dans tous les sens du terme : la qualité se ressent dans chaque histoire, bien qu'à des degrés divers. La première (et la meilleure), voit affublés de la qualité de petites gens les deux monstres sacrés du cinéma italien que sont Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Ils survivent grâce à la contrebande, ce qui donne lieu à des échanges piquants et savoureux. Dans la seconde partie, une riche femme et son amant ont un accident, permettant ainsi à Vittorio De Sica d'attaquer gentiment la haute société. Dans la dernière histoire, une call-girl fait tourner la tête d'un de ses clients et d'un aspirant prêtre dans un déluge de répliques et de postures théâtrales. Le tout est énergique, frais, drôle et penche clairement pour la femme : à chaque fois l'homme se fait avoir, et tout cela avec la plus grande finesse. Une sorte de commedia dell'arte moderne (sans les masques) comme l'Italie en a exporté par dizaines dans les sixties.
Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1965, ce long-métrage est constitué de trois parties distinctes et inégales – tant par leur durée que par leur qualité – chacune interprétée par Sophia Loren et Marcello Mastroianni. La troisième section, célèbre pour sa séquence de strip-tease, est la plus réussie. Si quelques passages nous font sourire, c'est surtout pour l'atmosphère chantante et ensoleillée de l'Italie, merveilleusement filmée ici, que l'on appréciera le film.
Naples, son soleil et ses combines. Milan, son froid affairisme. Rome, sous l'ombre tutélaire du Vatican. Vittorio De Sica se sert de ces 3 décors emblématiques pour une triple fantaisie sur l'amour - film en 3 sketches. La Femme, c'est la Loren (30 ans alors - au sommet de son éclat) à chaque fois. Mère de famille (ô combien nombreuse !), grande bourgeoise qui s'ennuie, ou péripatéticienne (mais avec de la religion, et du coeur) - parfaite ! L'Homme, c'est Mastroianni - dix ans de plus ("disocupatto" de carrière, obscur, "amoureux d'une étoile", ou micheton favori). Dans tous les cas, c'est le dindon de la farce ! En VOST, bien sûr, un moment savoureux de "comédie à l'italienne", à la grande époque (années 60).
La filmographie de Vittorio De Sica jongle du drame à la comédie avec un talent certain. Hier, aujourd'hui et demain est un film à sketches léger sur les rapport homme femme. Dans lequel l'homme est toujours le dindon de la farce. Des trois sketches présents dans le film seul le second est en dessous des deux autres, le rythme et le ton y sont moins bons. Hier, aujourd'hui et demain est un très bon De Sica et pour ne rien gâché la photographie y est splendide.