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Orno13
13 abonnés
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4,0
Publiée le 21 février 2023
C est un film a sketch,ce format etait très courant dans le cine italien des années 60. C est aussi une adaptation de quelques nouvelles présentes dans le conte de bocacce. Les courts métrages sont assez inégalés J ai beaucoup aimé celui de Fellini un médecin qui est très prude et très rigoriste est mécontent car une affiche publicitaire pour du lait le met en rage on y voit anita eckberg avec un décolleté et alanguie sur le sol,il va peu à peu être obsédée par cette affiche,on y trouve la patte felinienne entre poésie et rêverie et folie Celui de de sica est bon et visconthi est le plus mélancolique. A découvrir
Vaut surtout pour La tentation du Dr. Antonio de Fellini, montrant l’hypocrisie de la démocratie chretienne qui est très drôle avec une Anita Ekberg immense. Romy Schneider émouvante chez Visconti montrant la noblesse oisive et décadente. Sophia Loren impressionnante dans une histoire de Loterie dont elle est le gros lot chez DeSica. Déçu par le Monicelli.
On s'amuse bien à voir Boccace 70, sauf dans l'épisode de Visconti, plus amer et profond que les autres. Succinctement, le sujet est le sexe, non pas à l'époque de Boccace, mais dans l'Italie faussement prude des années soixante-septante, d'où le titre, Boccacio 70. A Milan, Romy Schneider, excellente, évolue dans une très haute bourgeoisie hypocrite et faussement libérée que finalement la fait souffrir. A Rome, un petit homme, le très bon Peppino de Filippo, est obsédé par une image de publicité qui montre une Anita Ekberg particulièrement pulpeuse et excitante. Ce sketch est excellent, du vrai Fellini. Pour ce qui est de l'épisode de De Sica, cette fois ci le metteur en scène ne joue pas dans la finesse, car le contexte ne s'y prête tout simplement pas. Fin napolitain qu'il est, il se moque des pauvres paysans de l'Emilie-Romagne, qui pensent pouvoir gagner à la loterie une nuit avec Sophia Loren, laquelle ne parait du tout convaincue à se laisser faire. Le film est plus qu'honorable, et on s'amuse bien.
Une adaptation moderne des contes pour adultes de Boccace, soir quatre segments mis en scène par les plus grands du cinéma italien, pour une durée de 3h20 (!). Monicelli se contente d'une histoire anodine vite oubliée. Le sketch de Fellini est brillant, de plus en plus délirant au fil des minutes, attaque virulente contre les bonnes moeurs. Visconti filme avec cruauté un couple de la grande bourgeoisie où règne la mesquinerie. Romy Schneider est très belle. De Sica, enfin, est le plus égrillard de tous avec un récit réjouissant d'une loterie dont le gros lot est la sculpturale Sofia Loren. Vainqueur par KO de ce match à 4 ? Fellini, et de loin. Le film à sketches est une spécialité italienne, mais ce Boccace 70 n'a pas l'ombre d'une chance de rivaliser avec le chef d'oeuvre du genre : Les monstres.
Encore un film à sketchs, genre très à la mode dans les années soixante, et cette fois, le producteur Carlo Ponti a mis le paquet au niveau de la réalisation avec quatre grands noms du cinéma italien. Disons que le résultat est franchement décevant pour ces quatre saynètes adaptations de contes de Boccace comme le titre l’indique. La première, signée Monicelli est banale et faussement provocatrice, la seconde, du grand Fellini, n’est pas ce qu’il a fait de mieux bien qu’étant sans doute la meilleure, la troisième de Visconti est franchement moyenne et la dernière, avec de Sica à la baguette, est une énorme pochade sans intérêt. À voir par curiosité, sans plus.
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3,0
Publiée le 23 octobre 2011
Ce film à sketches censurè jusqu'en 1970 rassemble quatre immenses cinèastes italiens (Federico Fellini, Luchino Visconti, Mario Monicelli, Vittorio De Sica) qui mettent en scène leur ègèrie: Romy Schneider, Sophia Loren et Anita Ekberg! Selon la formule dèjà connue, qui, depuis, ce "Boccace 70" connait les meilleures rèsultats, surtout en Italie, la production ne lèsina pas sur les moyens et fit appel à des metteurs en scènes cèlèbres et des comèdiennes d'audience commerciale. "Boccace 70", en couleurs et sur grand ècran, obtint au moins un succès honorable où le meilleur sketch (avec celui de Visconti) restera le segment de Fellini! Le metteur en scène italien charge Anita Ekberg d'un rôle analogue dans le sketch "La Tentation du Dr. Antonio"! il la sublime et lui invente une lègende! Celui de Visconti montre une Romy juvènile, dirigèe de main de maître qui se mètamorphose de mam'zelle gentille en jeune femme à la pudeur ambiguë dans la haute sociètè milanaise contemporaine! Sophia Loren est une marchande foraine dans le sketch de De Sica où elle organise une loterie dont elle est le gros lot! Celui de Monicelli est le moins connu puisqu'il fut coupè lors de sa sortie en salles! De belles histoires libertines dans une Italie où les valeurs sont de rigueur...
Comme beaucoup de cinéastes, Fellini, Visconti et De Sica reprennent dans leur Boccace 70 les sulfureux contes de Boccace en les modernisant en rapport avec leur époque (une autre adaptation très célèbre étant celle de Pasolini avec son Décaméron), dans des court-métrages d'une cinquantaine de minutes chacun. Avec la version longue (durant 3h50. Celle que je possède cumule 2h30 de film), vient s'ajouter celui de Mario Monicelli, que je n'aurais pas pu voir.
Ainsi, Fellini (réalisant La tentation du Docteur Antonio) tournera à la dérision le milieu publicitaire, en mettant en scène un homme (Peppino de Filippo) qui, pour se laver de ses propres vices, met tout en oeuvre pour interdire une affiche publicitaire qu'il juge provocante. Mais son imaginaire viendra se mêler à la réalité (à la manière d'une Juliette des esprits, finalement). Une réalisation surprenante et intéressante, mais plus anticipable et légère que les précédents monstres de Fellini.
Visconti (avec son Travail) réalise quant à lui l'oeuvre la moins captivante des trois. Une femme de haute bourgeoisie, découvrant que son mari la trompe, décide de se faire payer chaque fois qu'il lui réclame ses faveurs. Un film parfois atone et qui ne semble décoller que dans son aboutissement. D'autant plus dommage que les jeux de Romy Schneider et Tomás Milian sont amusant.
Vittorio De Sicca (dans La loterie) met en oeuvre le film le plus fascinant du tryptique, en dirigeant Sophia Loren dans le rôle d'une foraine qui met en jeu une chouette partie de jambe en l'air pour celui qui la gagnera l'espace d'une soirée lors d'une tombola clandestine. Rythmé, cocasse et provocateur, ce film n'est certes pas d'une profondeur abyssale, mais n'en reste pas moins efficace ! Reste plus qu'à voir Renzo et Luciana, le court de Monicelli !
Quatre sketches donc quatre petites critiques séparées. Le premier (ou le dernier présenté selon les versions) sketche "Renzo et Luciana" de Mario Monicelli est sûrement mon préféré des quatre. Celui-ci avait été injustement amputé de la version finale sortie en salles à l'époque. D'autant plus qu'il permet à Mario Monicelli de s'en donner à coeur joie dans sa spécialité à savoir la critique de la société italienne. Un couple se voit pénalisé parce que ironiquement ils font les deux choses les plus respectables au monde : s'aimer et se marier. L'ensemble bénéficie en plus du charme (vraiment très mignonne!) et du talent de Marisa Solinas. Le deuxième sketche "La Tentation du Docteur Antonio" de Federico Fellini permet au réalisateur de "La Strada" d'aller à fond dans ses délires visuels et se fait référence à de nombreuses reprises à son chef d'oeuvre "La Dolce Vita" en particulier bien sûr par l'apparition d'Anita Ekberg. Peppino De Filippo est totalement à l'aise dans le rôle d'un puritain ridicule (pléonasme!) mais touchant. Reste que comme une partie de l'oeuvre de Fellini, l'histoire tourne très vite en rond et se montre fréquemment ennuyeuse. Le troisième sketche "La Loterie" de Luchino Visconti est l'occasion pour le réalisateur du "Guépard" de montrer une nouvelle fois le portrait d'une aristocratie décadente. L'esthétisme n'est pas aussi soigné que dans ses chefs d'oeuvre mais la sublime Romy Schneider est surprenante dans ce qui était à l'époque un total contre-emploi. Le quatrième et le dernier sketche "La Loterie" de Vittorio de Sica est un portrait peu flatteur des relations homme-femme. Les premiers considérant les deuxièmes comme des objets. L'ensemble efficace est réaliste mais aussi très coloré. Le sketche le plus réussi après celui de Monicelli. Quatre aspects de la société italienne, quatre présentations peu flatteuses envers celle-ci, quatre témoignages globalement intéressants de l'époque.
Le sketch de L. Visconti est formidable de cruauté satirique sur les mœurs de la jeune société née avec une cuillère d’argent dans la bouche comme on dit (un milieu qui doit lui être familier, à lui, le grand aristocrate), et R. Schneider joue comme on ne l’a guère vu jouer ailleurs, dans un registre de comédie fine inhabituel pour elle. Le reste est plus décevant. Fellini montre beaucoup d’inventivité dans l’onirique, son histoire de père la pudeur dépassé par ses obsessions est d’abord drôle, mais relève d’une psychologie plutôt simpliste et lassante. Enfin, le film de De Sica est d’une paillardise plutôt lourdingue.
Surtout pour le sketch Le Travail ou Visconti se moque de ces couples imitant la génération précédente et si faussement libertaires et pour La Tentation, sur les méfaits de la pub avec aussi un bellâtre megalo comme tant d'autres mais tellement sympathique. Un peu vieilli mais manifestement prophétique.