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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 décembre 2023
Comme tous les films d'Ozu ce film est unique, assez drôle même, beaucoup d'humour autour du pet, et ce passage de la tradition à l'occidentalise. Choc culturel entre génération, et cette emprise occidentale que l'on nomme "modernité". Les enfants sont au centre du sujet, et nous assistons à la vie d'un lotissement moderne, des femmes qui organisent leur quotidien, et les hommes qui sont souvent absents, notamment dans l'autorité et la socialisation de leurs enfants. Les femmes mènent la danse, mais n'ont pas l'argent. Les enfants apprennent l'anglais, et sont dans un affrontement permanent, devant le regard étonné ou désemparé des adultes.
Une comédie qui n'a pas grand chose de dramatique en 1959, plutôt un film familial avec comme thèmes les mondanités entre voisins, l'apparition de la télé et son impact sur de jeunes garçons. Un maître dans la réalisation qui fait que c'est assez agréable à regarder, on est dans une forme d'intimité où se mêle des quiproquos, des acidités et des joies de la vie quotidienne, une romance qui nous laisse sur notre faim et des enfants que l'on devine bien dirigés car tout parait bien naturel et sincère. Mon bémol est que cela reste morose un peu comme un reportage plus qu'un film qui délivrerait des émotions avec poésie malgré que l'on entrouvre l'intimité de plusieurs foyers.
Un très beau film en couleurs du maître japonais, où les enfants sont au coeur du récit, lequel, parsemé de scènes souvent drolatiques, nous entraîne sur un terrain primesautier et rafraichissant. Toujours filmée à hauteur de tatami, cette oeuvre explore aussi les relations entre voisin(e)s, où les commérages en tout genre ont une place de choix. Du grand art.
Ozu réalise une comédie espiègle, voire triviale par moments, qui se déroule dans une petit ville ou un coin de banlieue indéfini. Les personnages sont une poignée d'habitants que le cinéaste observe avec l'acuité d'un sociologue, en particulier pour ce qui touche à la transformation de la société, à son occidentalisation plus précisément, pour ne pas dire son américanisation. Ozu distingue la jeunesse de l'ancienne génération, celle-ci se résumant, dans la relation de voisinage que le réalisateur met en scène avec une ironie bon enfant, aux cancans de vieilles commères en kimono. La jeunesse et la modernité sont symbolisée par la possession d'un téléviseur (et déjà la télé est considérée par certains comme un "abêtissement collectif"). Elle est une intrigue dans le film, à travers spoiler: la grève de la faim et de la parole de deux garnements exigeant de leurs parents l'achat d'une télévision. Il va de soi qu'on rerouve dans "Bonjour" le formalisme bien identifiable de son auteur, ses plans fixes et géométriques, ses lignes de front rectilignes, enrichis par ses belles compositions en couleur. Cela n'est pas fait pour nous surprendre
De nouveau chez Ozu , et notamment dans ces derniers films au tournant de la décennie 50/60 , le regard insistant sur le hiatus entre les générations, mais ici , la mélancolie , les tensions tristes provoquées par l’ incompréhension et un certain niveau d’incommunicabilité , cèdent la place à la comédie , à la légèreté qu’incarnent les 2 petits garçons , personnages centraux qui par leurs facéties dédramatisent ce conflit de génération qui pose comme pomme de discorde l’apparition et l’utilisation dans le foyer de la Télévision et l’importance des formules de politesse . Bonjour à ce titre marque un contraste saisissant avec Fleur d’équinoxe, film précédent qui lui traitait les douloureuses tensions liées aux stratégies patrimoniales divergentes et à l’arbitraire d’un patriarcat persistant.
Comme tous les films d'Ozu, celui-ci est une étude de moeurs de la société japonaise de l'époque. Mais il prend clairement la direction de l'humour et de la légèreté, plutôt que du drame, certes feutré, d'autres films comme Voyage à Tokyo ou encore Eté précoce... Bonjour est loin d'être le plus riche et intéressant film d'Ozu, mais il est extrèmement agréable à regarder. Positionnant, comme toujours (Ozu n'a pas cherché à ne jamais faire pareil à chaque film, loin de là ^^), sa caméra au-dessus des genoux, Ozu filme avec une concision extrème mais avec grande simplicité également (on est loin de l'élaboration d'un Mizoguchi ou de l'inventivité d'un Welles), ses personnages, en cadrant les visages de près, et en restituant les situations dans le quotidien. On peine à croire à la qualité d'interprétation des enfants lorsqu'on voit ce que ça peut donner aujourd'hui... Bonjour aborde bien sûr le conflit générationnel (matérialisé ici par l'impossibilité pour le père de comprendre le besoin de télé, et la répugnance de l'adolescent pour tous les codes "inutiles" de la société des adultes), mais surtout les relations de voisinnage. Il y a bien sûr les commérages des femmes, et la nécessité d'être acceptée lorsqu'on emménage, mais aussi le décalage par rapport aux autres familles du jeune couple "excentrique", "conduit" à déménager. Les dialogues sont très pertinents, et l'ensemble est fort bien équilibré.
Une satire sociale lente et fade. Ce film fait parti du côté du cinéma japonais que je n'aime pas: un cinéma lent, dépouillé... Pour les amateurs de ce cinéma qui arriveront à trouver du génie dans ce que moi je trouve ennuyeux.
Bonjour un film magnifique et drôle de Ozu. Ce film aborde des thèmes principaux cher à cet immense cinéaste l enfance, la famille les conflits de générations. Ce conflit exacerbe par des parents voués aux anciennes traditions et le respect des conventions qui sont pour cette nouvelle génération de l'hypocrisie. Les enfants sont ivre de cette modernité et surtout une certaine américanisation que Ozu dénonçait dans ses films précédents, ils apprennent l anglais,veulent une télévision ce qui va déclencher une dispute avec leur parent et engendrer une grève de la parole. Cette péripétie va entraîner des quiproquos assez drôle. Même si le film est drôle il est assez féroce, une preuve qu Ozu est immense cinéaste dont kore edda, hamagushi s en inspire aujourd'hui
Bonjour d'Ozu est un film pleins de bons sentiments. On est à l'intérieur d'un quartier dans la banlieue de Tokyo, où se mêlent des commérages entre mères de chaque famille. La parole à un traitement particulier dans cet œuvre où elle est utilisée pour créer des rumeurs au début et ensuite utilisé par son absence avec deux enfants qui décident de ne plus parler pour contester des bavardages inutiles des adultes. Ozu met l'accent sur un rapport de force sur l'utilisation de la parole entre le monde de l'enfant et le monde de l'adulte où la conception des échanges verbales quotidiens des adultes devient source de conflit dans cette famille. Cette absence de parole fait même obtenir aux enfants l'objet qui coupe la parole; la télévision. On voit ici tout le génie d'Ozu par sa mise en scène dans ce cadrage serré de ce quartier où tout les repères visuels se mettent très facilement en tête grâce à ces différents plans qui ont dû inspirer plusieurs réalisateurs. Cette mise en scène avec ces regards caméra avec ces personnages de face dans une position où l'on se sent participer à ces échanges entre adultes avec ces rumeurs. Ces enfants jouant de cette absence de parole jusqu'à essayer de communiquer sans parole par les mimes pour contourner leur défi. Ce duo avec un homme désirant une femme mais ne sachant pas lui dire ce qu'il pense d'elle car "les choses importantes sont plus difficiles à dire" que les échanges du quotidien font que ce film est intéressant à voir.
film trés interessant d'un point de vue social et cinématographique, la rebellion des enfants contre les parents pour obtenir ce qu'il veulent et d'ailleur qu'il vont finir par avoir et trés bien mis en place . comme d'ahbitude ozu filme plan par plan un village qui va devoir surmonté cette gréve de la parole des deux enfants. méme sur le film reste unepu basique les personnages et les dialogues bourrée d'humour rattrape peut etre le manque d'écriture
Entre l'humour pipi-caca, (il va falloir trouver autre chose que des pets pour remplir un scénario), les acteurs bas de gamme et les enfants insupportables qui font leur loi (vraiment ? Dans le Japon des années 50, les enfants arrivent facilement à dominer leurs parents ? Ouvrez un bouquin d'histoire), j'ai lâché le film en cours de route.
Dommage, car on sent bien l'esthétique de la vie quotidienne au Japon, en particulier des familles modestes, mais tout le film repose sur l'arrivée de la télévision, et donc des enfants-roi qui imposent à leurs parents modestes une dépense inutile et colossale, bref, invraisemblable.
Comment faire un bon film avec une idée toute simple. L'histoire de deux jeune garçons qui décide de ne plus parler tant que leur parent n'acheterons pas une télé pour regarder le sumo à la télé. Comme a son habitude, ozu parle du changement des valeurs traditionel au sein de la société japonaise dans les années 50. On peut regretter que le film démarre seulement au bout de la deuxième partie.