Mon compte
    Bonjour
    Note moyenne
    4,1
    451 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Bonjour ?

    49 critiques spectateurs

    5
    12 critiques
    4
    20 critiques
    3
    9 critiques
    2
    4 critiques
    1
    4 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 184 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2019
    Au fur et à mesure qu'il avance en âge et dans sa filmographie, Ozu épure son style visuel, pour ne plus se concentrer que sur son sujet : la captation du quotidien le plus banal qui lui semble le moyen le plus à même de rendre sans fard la complexité de la nature humaine. Au début de sa carrière, le réalisateur très influencé par le cinéma américain s'était essayé à beaucoup de genres et avait testé tous les effets de mise en scène. A partir du "Fils unique" en 1936, comprenant sans doute qu'il ne sera qu'un faiseur parmi d'autres, il commence à réellement chercher sa voie à contre-courant de ce que tous les maitres du cinéma japonais d'alors tels Kurosawa, Mizoguchi ou Kinoshita expérimentent. Il choisit pour la quelque vingtaine de films qu'il lui reste à tourner de ne plus s'intéresser qu'à la vie familiale des gens de la classe moyenne à travers l'observation de leurs routines quotidiennes évoluant avec la technologie et l'urbanisme qu'il expose en permanence dans ses fameux "plans vides". A partir de 1958 avec "Fleurs d'équinoxe", il adopte la couleur tout en continuant d'alléger son style. Paradoxalement en opposition à ce que d'aucuns prétendent, sa vision du monde n'est pas devenue plus noire et pessimiste alors que sa santé décline. "Bonjour" en est la parfaite illustration, poussant encore un peu plus en avant le ton primesautier qui irradiait "Fleurs d'équinoxe". Après la révolte des jeunes femmes contre la tyrannie de leurs aînés cherchant à tout prix à les marier à un prétendant désigné, c'est ici à l'enfance que s'intéresse Ozu. Une bande de jeunes garçons cohabitent au sein d'une petite cité populaire où toutes les maisons sont pratiquement communicantes par leurs entrées qui se font face. Ces gamins, Ozu nous les montre souvent sur le chemin de l'école où se jaugent les personnalités en formation à travers des défis un peu idiots comme des concours de pets servant tout à la fois à hiérarchiser le petit groupe mais aussi à renforcer son unité face aux adultes, jugés ennuyeux et dépassés. De retour dans les foyers où les attendent leurs mères se met en place un ballet d'allées et venues d'une maison ou d'une pièce à l'autre au gré des petites querelles nées des commérages autour de l'achat d'un nouveau lave-linge où de la révolte de deux frères réclamant l'arrivée de la télévision dans leur foyer. Le tout est savamment orchestré par un Ozu dont on a sans doute un peu trop vite affirmé qu'il avait renoncé à tout effet de mise en scène. Ce ballet donnant le tournis où l'on finit par ne plus savoir qui vit avec qui avant qu'Ozu ne remette les choses en bon ordre, n'est rien d'autre que l'affirmation de la maitrise de son art par un réalisateur parvenu à l'acmé de sa carrière. Ozu observe certes mais il s'amuse aussi et nous avec des petites luttes qui pimentent ce qui pourrait autrement ressembler à une monotonie sans fin. Il raille aussi avec malice et facétie les nouvelles moeurs qui remplacent les anciennes comme la télévision dont il fait dire à ses personnages qu'elle va sans coup férir rapidement abêtir le peuple japonais. "Bonjour" qui n'est peut-être pas son plus grand film, nous montre que derrière la caméra se trouve un homme de 55 ans qui n'est en rien désabusé par la nature humaine malgré le constat qu'il fait souvent du dénuement de l'homme face au temps qui passe. Un génie Ozu ? Certainement, celui de rendre tout simplement la complexité de la nature humaine édifiée par la douloureuse conscience que l'existence a une fin.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2024
    « Bonjour » est un film singulier de Yasujirô Ozu qui aborde une fois de plus la question de la famille dans un Japon en pleine mutation, mais qui le fait d'une manière plus légère qu’accoutumée, presque sur un ton de comédie. Le film nous plonge dans un microcosme japonais teinté par l'influence américaine. Les interactions quotidiennes, qu'il s'agisse de commérages féminins ou de confessions masculines au bistrot, sont dépeintes avec une finesse et une familiarité d'une rare intelligence. Malgré sa simplicité apparente, le film révèle un soin méticuleux dans sa réalisation, offrant des dialogues et des scènes d'une grande fraîcheur. Les personnages, en particulier les deux frères, sont dessinés avec tant de justesse qu'ils en deviennent attachants. « Bonjour » aborde avec subtilité et humour les thèmes de l'évolution culturelle, des défis de la communication intergénérationnelle et de la vie communautaire, le tout filmé avec la signature stylistique d'Ozu. Ce film, qui allie la légèreté de la comédie à la profondeur de l'observation sociale, est une œuvre à la fois réjouissante et réfléchie, un moment de cinéma d'une beauté et d'une humanité rares. ). WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 mai 2011
    C'est un des films que j'ai vu à l'école et je l'ai trouvé à chier:l'histoire n'est pas intéressante(du coup,on s'ennuit),les acteurs sont très moyens et la fin est beaucoup trop simple.
    Mariane B.
    Mariane B.

    17 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2023
    Sublime et fin portrait de la campagne japonaise. Un quiproquo où s'entremêlent ragots de village et l'essor de l'industrialisation. Des personnages aussi charismatiques que caricaturaux dans un cadre très pictural. magnifique !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2007
    Pour ma part je regarde les réalisation d'Ozu plus comme des documentaires que comme des films. Artistiquement parlant, Ozu n'a pas beaucoup d'intérêt. Maintenant, si vous souhaiter découvrir les traits de la société japonaise de cette époque, ces films sont fait pour vous. Si ce n'est pas le cas, mieux vaut passer votre chemin.
    Scorcm83
    Scorcm83

    103 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2017
    Un petit film japonais plein de bonne volonté que j'ai apprécié notamment pour la qualité de ses interprètes (les deux jeunes comédiens principaux sont extrêmement talentueux) et pour l'ambiance si particulière qui s'en dégage. On a l'impression d'être plongé dans une société utopiste qui, sous ses faux airs de paradis terrestre, fait d'autant plus ressortir les défauts de l'être humain.

    Seulement, nous sommes dans un film de Yasujiro Ozu, il ne s'agira donc pas de perversité ou de violence mais seulement d'hypocrisie, d'égoïsme et de renfermement sur soi même. Le cinéaste traite son sujet de façon légère et distanciée et arrive à nous divertir autant que discourir sur son sujet durant les quelques 90 minutes que dure le film.

    J'ai trouvé le premier tiers quelque peu tiré en longueur mais la suite s'est avérée plus facile à regarder car plus fluide, les éléments mis en place s'enchaînant avec un bon rythme jusqu'à un final tout en douceur.

    En bref, un film très doux, chaste et plus fin qu'il n'y parait, drôle et plutôt touchant. A voir.
    GéDéon
    GéDéon

    86 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 décembre 2023
    En 1959, le réalisateur japonais Yasujirô Ozu signe une comédie sociale très légère dans laquelle il s’amuse des problèmes de communication entre les générations. Le scénario ne contient aucune intrigue majeure si ce n’est le refus de parler qu’opposent deux jeunes frères capricieux à leurs parents. Cela donne lieu à quelques scènes attendrissantes et drôles mais reste bien insuffisant. Le regard sur la société nippone de l’époque se limite aux relations de voisinage au sein d’un quartier populaire de Tokyo. L’entraide mais aussi les commérages vont bon train alors que l’électroménager s’installe progressivement dans les foyers. Bref, un film simple comme un bonjour.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est énorme, c'est le premier Ozu que je vois et j'attend avec impatience le jour où j'en verrai un autre, c'est difficile à expliquer, c'est un film hors du commun où il n'existe pas de personnage principal ou le cloisonnement des maisons japonaises crée le cadre restreint de l'action, on a vraiment l'impression d'être immergé dans le quotidien japonais, pourtant la plupart des plans sont réalisés en studio. Ah, oui, le film parle surtout de l'arrivée de la télévision dans les années 50 je crois, la culture occidentale qui prend la pas peu à peu sur les "exentricités" de la culture Japonaise, les questions d'honneur, les ragots colportés, les caprices d'enfants(Rien que pour eux il faut le voir) le tout mis en scène avec une légereté; on retrouve nos pétomanes tout au long du film sans que ça passe pour de la vulgarité. MA-GNI-FIQUE!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 décembre 2011
    Beaucoup de qualités dans ce Ozu qui accompagnent un ensemble très bien construit.
    Tristan Martinelli
    Tristan Martinelli

    3 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2020
    un très beau film japonais pour l'esthétisme mais le scénario reste très banale , pourtant j'aime bien en général les films lents mais la l'histoire n'est pas top mais beau film tout de même
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 février 2018
    Ozu comme d'habitude pose sa caméra et laisse ses acteurs s'exprimer. Sa grande tendresse envers ses personnages est donc toujours sa plus grande réussite et ce Bonjour ne fait pas exception. Dans le carcan d'une société japonaise figée, méfiante et médisante deux enfants, leur grande soeur et un traducteur désargenté apportent lumière et chaleur. Il doit être difficile de lisser tellement un film qu'il apparaisse d'une simplicité si naturelle en en disant pourtant autant. On peut enfermer ce film sous l'étiquette de cinéma sociale, mais ce serait rendre peu de justice à son absolue sincérité et à son humour simple et chaleureux.
    Un petit moment de bonheur à partager.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 avril 2024
    Chronique de voisinage sympathique mais sans grand intérêt, sur fond de conflit de génération entre deux frères malicieux décidant de faire la grève de la parole pour que leur daron leur achète une télé ! Sacré programme !
    ferdinand75
    ferdinand75

    551 abonnés 3 872 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2024
    Un film très différent de Ozu, qui se démarque du reste de sa production (tout du moins celle connue en France). Il s’agit de la chronique, d’un petit village, plutôt un lotissement moderne, où toutes les maisons sont adossées. Des familles cohabitent en voisinage très proche. Le style de cette chronique est celui de l’humour, voire de la farce, cela s’apparente à une forme de comédie à l’italienne à la Dino Risi, ou plutôt Luigi Comencini, car l’humour s’accompagne de l’humanisme et l’empathie propre à Ozu. Mais il n’hésite pas à nous faire rire ou sourire. Un petit groupe de jeunes garçons, tous voisins, est au centre du récit. Nous les trouvons chaque matin sur le chemin de l’école mais ils sont tous pétomanes et font des concours de pets sur le chemin de l’école. Il y a l’arrivée de la télévision dans le village, chez un jeune couple moderne, sans enfants, un peu déjanté, qui accueillent tous ces jeunes garçons pour venir voir les match de sumo , retransmis en noir et blanc ( toujours le mélange de la modernité et de la tradition cher à Ozu). Emballés par ce média, 2 frères harcèlent leur parent pour avoir une télé à la maison, et feront même une grève de la parole, provocant plein de situations cocasses et tragi-comiques. Il y a aussi tout un réseau de mères de famille qui collectent de l’argent pour de bonnes causes, mais la cagnotte disparaitra, d’où un flot de suspicion, de médisances et de ragots, entre toutes ces épouses au foyer. L’image est très belle avec ce noir et blanc, très stylisé, le film est fort et aborde beaucoup de sujet : la modernité, le rôle de la femme, l’éducation, mais peut-être que ce ton de « farce » n’est pas celui où Ozu excelle, et on reste un peu sur sa faim.
    Agnes L.
    Agnes L.

    167 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2023
    C'est rafraîchissant et dépaysant pour nous européens, de découvrir cette vie familiale japonaise où plusieurs générations cohabitent, avec l'aspiration à acquérir de nouveaux équipements électriques (lave linge, télé). Les enfants sont les premiers à être sensibles à ces nouveautés et la télévision les fascine. Toute l'histoire tourne autour d'eux et les commérages entre voisines sont l'accompagnement.
    Que ce soit le concours de flatulences entre garçons ou bien la vente à domicile pour améliorer les fins de mois, tout cela fait sourire. Et finalement, on retrouve certaines situations assez proches dans diverses cultures avec les échanges de banalités entre adultes qui en sont un bon exemple.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    104 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2024
    Deuxième long-métrage de Yasujirō Ozu réalisé en couleur, Bonjour (1959) est une petite merveille de légèreté, d’insouciance et de drôlerie qui prend place dans une banlieue populaire de Tokyo. Parce que leurs parents refusent d’acheter une télévision, Minoru et Isamu, deux frères de 7 et 13 ans, entament une grève de la parole qui aura des répercussions dans tout le voisinage, peu avare de ragots, eux-mêmes à l’origine de nombreux quiproquos. Tendre réflexion sur le conflit générationnel, l’irruption de la modernité dans la société d’immédiate après-guerre, Bonjour est aussi une magnifique comédie de mœurs qui sonde l’âme humaine, les conventions sociales et l’hypocrisie qui en découle. La mise en scène, d’une fluidité remarquable, n’est pas sans rappeler le Jacques Tati de Mon oncle, sorti à la même période. Superbe.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top