La famille McCallister part fêter les fêtes de Noël à Paris mais dans la précipitation, ils se rendent compte qu’ils ont oublié le plus jeune de leurs enfants. Il n’en fallait pas plus pour rendre heureux Kevin, 8ans, qui se retrouve seul maître à bord dans ce grand pavillon cossu. Enfin… ça c’était jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez avec des cambrioleurs. Kevin va devoir rivaliser d’ingéniosité pour déjouer les plans des deux malfrats…
N’y a-t-il pas plus belle madeleine de Proust (pour la génération 80/90) que cette comédie familiale réalisée par Chris Columbus (Madame Doubtfire - 1993) ? La génération Y sait de quoi je parle, combien sommes nous a avoir poncé en long, en large et en travers la VHS du film durant notre plus tendre enfance ?
Très rapidement, Maman, j'ai raté l'avion ! (1990) a fini par rentrer dans la culture populaire et devenir une œuvre intergénérationnelle. Et c’est amplement mérité tant cette dernière semble ne pas accuser le poids des années. Intemporelle et toujours aussi attendrissante, ce home invasion familial scénarisé par John Hugues (La folle journée de Ferris Bueller - 1986) nous réserve son lot de surprises et on prend toujours autant de plaisir à écouter la partition signée John Williams, notamment son indémodable "Somewhere in my memory" (le compositeur sera d’ailleurs nommé aux Oscars l’année suivante). Bien évidemment, la force du film réside aussi dans l’interprétation de Macaulay Culkin (qui nous apparait très mature pour son jeune âge), face aux bras cassés que sont les "Casseurs flotteurs" (campés par les hilarants Joe Pesci & Daniel Stern).
Ce film n’est pas seulement qu’un enchainement de gags enfantins, il est aussi une ode aux pouvoirs de l’imagination, tout en évoquant l’importance de la famille et l’acception d’autrui à travers le personnage émouvant de Marley ("le tueur à la pelle sanglante", comme aime si bien le surnommer les enfants du quartier).
Difficile de rester insensible face à cette comédie de Noël et ce, quel que soit son âge. Voir le petit Kevin McCallister mettre des bâtons dans les roues de ces cambrioleurs gaffeurs s’avère particulièrement drôle (carabine à plombs, clou dans le pied, chalumeau sur le crâne, marcher pieds nus sur des guirlandes de Noël, se prendre un fer à repasser & un pot de peinture en pleine face, …) rien ne leur sera épargné.
Une comédie familiale à la rentabilité plus qu’indécente, puisque cette dernière a rapporté plus de 15 fois sa mise de départ (!) et aura révélé au rang de star, le jeune Macaulay Culkin. Fort de son succès, le film connaîtra 4 suites (2 qui sortiront en salles et 2 autres directement sur support), ainsi qu’un spin off. Et pour la petite anecdote, il existe aussi une version canine avec Alone for Christmas (2013), produite par la société spécialisée dans les plagias low cost (The Asylum), où cette fois-ci, c’est le chien de la famille qui est oublié lors du départ en vacances et qui devra faire face aux cambrioleurs.
(critique rédigée en 2007, réactualisée en 2022)
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