Un concours de circonstances fait se rencontrer à l'occasion du bal d'un ambassadeur la jeune et jolie Arlette (encore un rôle d'orpheline perdue pour Danielle Darrieux) et le diplomate Pierre de Rougemont (Claude Dauphin). Entre les deux nait une histoire d'amour légère
qui trouvera une conclusion heureuse
après maintes chamailleries, le refus de s'avouer leur flamme et diverses péripéties de vaudeville.
A un certain moment de la comédie,
quand la bluette semble tourner au ménage à trois (avec Jean Tissier)
, on est tenté de penser à Lubitsch, l'allusion coquine et l'élégance en moins toutefois. A vrai dire, dédiée au personnage de femme-enfant de Danielle Darrieux, à sa personnalité mélangée (et pas toujours cohérente) de jeune fille romantique et impertinente, la comédie de Decoin demeure assez terne pour ne pas dire simpliste ou vulgaire. Même fort de ses brillants seconds rôles de l'époque (outre Tissier: Carette, Luguet et autre Saturnin Fabre), le film manque de relief et la romance entre DD et Dauphin (elle dans la candeur, lui dans l'exaspération) d'une fantaisie plus originale, moins convenue. En fait, c'est à Saturnin Fabre que reviennent les scènes les plus amusantes dans un préambule franchement loufoque où l'acteur à la voix forte enseigne à une assemblée de cancres le rigoureux métier de pickpocket...