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    Uranus
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    78 critiques spectateurs

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    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2020
    Ce n‘est qu’après la victoire des alliés à Monte-Casino (18 mai 1944) que la France se découvrit majoritairement une vocation de résistant, cantonnée jusqu’alors à une infime minorité. Les communistes, furent les plus vindicatifs, sans doute pour faire oublier leur collaboration active au régime nazi après le pacte germano-soviétique. Ils organisèrent donc une chasse aux sorcières que montre parfaitement « Uranus ». Le livre de Marcel Aymé, synthèse ironique au vitriol, est adapté inégalement par Claude Berri et sa petite sœur, Arlette Langmann. Le côté ironique et caustique du livre disparaît au profit d’un ton sérieux et sans concession, car c’est connu, on ne plaisante pas avec ces choses là ! Grâce à un casting d’exception chacun des personnages symboliques du livre est parfaitement représenté. Gérard Depardieu, cafetier herculéen, grande gueule alcoolique, qui adore Andromaque de Racine et se pense poète, mais qui déteste les « cocos » et donc de lui reprocher d’avoir servi des boches pendant la guerre. Le fait qu’il avait comme serveur un juif (qui n’était qu’un demi juif et de surcroit son neveu, donc ça ne compte pas) n’est pas une circonstance atténuante. Jean-Pierre Marielle, ingénieur déboussolé, qui croyait au Maréchal Pétain, un héros de la victoire de 1918, qui par humanité donne refuge à un collabo condamné à mort. Philippe Noiret, touchant professeur désabusé par la succession de haines (celle des nazis, celles des FFI), qui se range dans la bonté et le bonheur, qui « n’est pas une recette facile ». Michel Blanc, communiste honnête et humain, qui sent bien que le procès que Daniel Prévost (loin de ses habituelles comédies) au cafetier est un règlement de compte personnel. Mais Fabrice Luchini, l’intellectuel, le penseur de la cellule, que l’on sent absent dans ses actes de la deuxième guerre mondiale, veut un exemple. Sans oublier Michel Galabru, génial dans le rôle d’un sinistre salaud qui a profité du marché noir pour s’enrichir outrageusement en aspirant les économies des petites gens, et que personne n’inquiète, à commencer par les communistes. La scène qui l’oppose à son fils est certainement une des plus dure d’ « Uranus ». Film oublié de nos jours, ce qui est peu étonnant entre des critiques, très majoritairement à gauche et une télévision française du même bord. Malgré quelques réserves sur le jeu outré de Depardieu, le montage inégal et le parti-pris du sérieux (l’humour caustique d’Aymé donnait de la vivacité au propos, alors qu’ici il devient lourd et manichéen), « Uranus » mérite d’être vu.
    cinéman
    cinéman

    44 abonnés 812 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    Les dialogues tirés du roman éponyme de Marcel Aymé sont savoureux, et on se réjouit de revoir une pléiade de grands acteurs : Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle, Daniel Prévost, Gérard Depardieu, Galabru, Michel Blanc ou Fabrice Lucchini… Même si ça manque un peu de suspens, ce film traite intelligemment des relations franco françaises dans la France d'après guerre et interroge… Sous Vichy on appelait les résistants des terroristes et maintenant les grandes figures de Vichy deviennent de honteux collabos. L'Histoire est capricieuse et ce film décrit très bien ici ses revers, ou comment le meurtre devient tantôt un devoir tantôt une barbarie injustifiable selon les tendances du moment, et comment la France de 1945 fut hypocrite à se croire unanimement résistante alors que ce ne fut pendant longtemps qu'une infime minorité.
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    162 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2019
    Un grand classique du cinéma Français de 1990, avec une affiche de haute qualité où Depardieu explose dans la démesure théâtrale. Des personnages bien construits et bien interprétés dans une période d’immédiate après-guerre ou chacun se trouve devant la responsabilité de sa positon durant la guerre. Depardieu, Prévôt, Noiret, Michel Blanc, Jean-Pierre Marielle, une distribution prestigieuse. Un film réalisé par Claude Berri, avec un trés beau travail de la phot, des couleurs, des décors et des costumes. Un beau film, percutant, haut en couleurs, dont les répliques sont restés cultes "Je ne bois que du blanc depuis que je suis enfant !" ... c'était un an avant la loi Évin ..qui porte bien son nom !
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2019
    On pense à l'après-guerre comme à une période, palimpseste produit de paillettes happy-endogènes. Mais si l'après-guerre était aussi une guerre ? Ça tombe bien, c'était le cas, et l'on va y être rappelé dans cette adaptation fabuleuse de Marcel Aymé par un Claude Berri toujours au top quand il s'agit de traduire un roman en script.

    Il place son Uranus en orbite de cette jolie phrase parmi tant d'autres : « dans l'horreur, toutes les idées se valent ». Et le voilà parti dans son odyssée, sa caméra docilement géostationnaire portant son regard sur des hommes rendus à une liberté que la guerre leur avait fait désirer mais aussi oublier, et dont ils ne savent plus rien faire d'autre que recréer le conflit.

    Au miracle tel qu'il est incrusté dans nos livres au niveau du baby boom, Berri oppose son papy boom : Noiret, Marielle, Galabru, puis ces jeunots de Depardieu, Prévost, Luchini et Michel Blanc. Il arrive une fois de plus à faire d'un panthéon bien vivant autant de torches pour des flammes fantastiques ; un Depardieu raspoutinien, un Galabru dantesque, un Noiret pragmatique, je pourrais tous les faire, et tous sont le parangon parfait de leurs rôles incroyables, pleins de ferveur et de largesse dans les mouvements tout comme ils sont doués pour les gestes plus négligeables apportant tellement de matière par leur côté bêtement humain et quasiment organique.

    À force de si bien adapter le livre, la planète où Berri dresse ses plans tend à se pervertir légèrement dans la trainée aveuglante de ses lignes littéraires. Parfois la trame du film se distend sous ce poids qu'on a cherché à conserver, sous cette lucidité qui déborde un peu trop des protagonistes. Mais peut-être était-ce nécessaire pour que, derrière la littérature de son œuvre, Berri fasse comprendre pourquoi l'empathie peut faire mal.

    septiemeartetdemi.com
    Jean-Olivier D'Oria
    Jean-Olivier D'Oria

    4 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2018
    Une très belle adaptation de Claude Berri avec la crème du cinéma français de l’époque: Noiret, Marielle, Depardieu, Blanc, Luchini ...
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2017
    Avec une mise en scène dynamique et une direction d'acteurs sensationnelle Claude Berri dresse un tableau acidulé de la France de 1945 ; le portrait d'hommes antihéros lâches ou délateurs. Il faut rappeler qu'a cette époque là, on dénonçait et on fusillait à tour de bras ; entre anciens collabos et anciens résistants, entre gaullistes, pétainistes et communistes la lutte était sévère.
    Claude Berri s'en donne a cœur joie dans cette Comédie dramatique riche en personnages hauts en couleur.
    L'énorme casting nous prodigue des prestations d'acteurs grandioses avec des rôles magistralement attribués : Gérard Depardieu énorme en bistrotier poète, Philippe Noiret très inspiré en professeur philosophe, Fabrice Luchini comme toujours étonnant en avocat communiste, Daniel Prévost est jubilatoire en coco fourbe et délateur. A noter également les excellentes prestations de Gerard Desarthe, Jean-Pierre Marielle, Michel Blanc, Michel Galabru …
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    11 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2017
    '' Uranus '' est un bon film qui permet d'observer de près l'immédiat après-guerre en France, à l'heure des règlements de compte entre vichystes, communistes, gaullistes et j'en passe... Ainsi, une dizaine de personnages doivent affronter leur passé, se faire face et cohabiter tant bien que mal maintenant que la paix est revenue. Les péripéties s'enchaînent, ne nous lâchent pas et les dialogues, eux, sont sublimes. Cette période, souvent occultée, est ici portée par un casting magistral (Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Michel Blanc, Daniel Prévost, Michel Galabru, Gérard Desarthe, Fabrice Luchini...) et un brin de poésie. A voir.
    Matthias T.
    Matthias T.

    46 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2017
    Un film intéressant sur une période assez sombre de l'histoire de France, emmené par un casting détonant.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 avril 2017
    Un casting en or pour un film pas si bon que cela. Pourtant, le concept de base est intéressant et s'inscrit dans un contexte qui l'est tout autant. Mais, l'intrigue qui se developpe autour est molle et les dialogues manque de substance. Dommage. Il y avait quelque chose de plus intelligent à tirer de cette histoire notamment avec ce panel stéréotypé de personnalités d'après l' Occupation (collabos, neutres, prisonniers, cocos,...).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2017
    Chronique de l'après-guerre où la haine encore présente se cristallise sur le moindre suspect. Dramatique, dense et formidablement interprété avec une reconstitution excellente.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 avril 2015
    Le sujet est risqué, mais si bien traité, qu'il en devient génial! Avec un casting exceptionnel, Berri tire le portrait de la France d'après guerre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est corrosif, mais parfois un peu long.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    56 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2014
    "Uranus" (1990) dresse avec acuité, cynisme et mais non sans tendresse le tableau de la France de l'immédiate après-guerre, dans cette période trouble que l'on a nommé "épuration". Anciens collabos, résistants de la 25ème heure, communistes majoritaires profitant de la nouvelle donne, Marcel Aymé les renvoie tous dos-à-dos dans le roman dont est issu le film de Claude Berri...
    "Uranus", c'est aussi cette France des petites villes, où les bombardements ont provoqué la promiscuité la plus inattendue entre un ingénieur et son ouvrier, où l'instituteur est contraint de donner sa leçon de français à l'estaminet, faisant ainsi connaître "Andromaque" au bistroquet alcoolo, qui se découvre un amour pour les alexandrins.
    "Uranus", c'est enfin cette galerie de personnages inoubliables interprétés par des acteurs formidables : Noiret le rescapé idéaliste, Blanc le coco de conviction, Lucchini le coco de principe, Marielle l'ex-collabo humaniste, Prévost la crapule opportuniste, Depardieu enfin, Depardieu le colosse grandiose qui avec "des vers et sa ration de blanc, resterait en prison toute sa vie"...
    Un film très fort, injustement oublié.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mars 2014
    La vie d’un petit village français après la libération. Un film touchant sur l’épuration et les dénonciations d’après-guerre, porté par un casting énorme (Prévost, Depardieu en barman poète sublime..), et quelques scènes très fortes.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    999 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    En 1945, la France est libérée de l'occupation allemande, de nombreux bâtiments sont en ruines, la population est soulagée, la vie essaie de reprendre son cours. Pourtant, pendant la Guerre, il y avait les collabos, les lâches, les profiteurs, les communistes. Un bon monde que la France n'oublie pas, revancharde, et qu'elle va saisir au tournant lorsque l'occasion se présentera. En 1990, Claude Berri délaisse la comédie et adapte le roman de Marcel Aymé, dépeignant ainsi une réalité oubliée et qui se reflète encore de nos jours : la haine est immortelle. Un père de famille trouillard, une épouse volage, une fille dévergondée, un enseignant évasif, un patron de bar qui s'improvise poète, des communistes engagés, une gendarmerie dépassée par les évènements et un collaborateur recherché de toutes parts. Tout ce petit monde s'agitant dans une petite ville provinciale aurait pu être les acteurs d'une comédie burlesque sur fond de drame social mais il n'en est rien. Car si l'on rit parfois au détour de dialogues succulents, l'histoire d'Uranus reste triste, sombre, violente. Elle raconte comment des hommes et des femmes vont révéler leur vraie nature dans un moment opportun, dans un moment lourd et profitable pour chacun. Autour d'une interprétation monstrueuse (Phillipe Noiret, Jean-Pierre Marielle, Gérard Depardieu, Daniel Prévost, Michel Galabru...), le réalisateur de Tchao Pantin nous livre un film poignant où s'entrechoquent des personnalités à la fois merveilleuses et écœurantes dans un décor paradoxalement paisible, débarrassé de toute violence mais qui garde en lui un trop-plein de secrets qui ne demandent qu'à exploser. Et si la mise en scène simple, la maladresse de certaines séquences (l'ultime scène de Depardieu) ou encore la sobriété de la tension présentée, Uranus reste une œuvre impressionnante qui conserve encore toute sa force d'antan.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 août 2013
    Voir une distribution prestigieuse le temps d'un film, ça vous branche? Si oui, regardez «Uranus», film qui réunit quelques uns des plus grands noms du cinéma français. Commençons avec un Gérard Depardieu au top dans un rôle de barman alcoolique et herculéen, passionné par Andromaque et qui croit avoir la poésie coulant dans son sang. Vient ensuite Jean-Pierre Marielle dans la peau d'un ancien collaborateur qui se retrouve rongé par les remords. Nous avons Fabrice Luchini dans le rôle d'un réactionnaire lâche et sournois. Nous avons Michel Blanc, qui est en quelque sorte le chef de la cellule communiste et qui joue le rôle d'un intègre. Nous retrouvons aussi Philippe Noiret campant un sympathique professeur idéaliste. Nous avons aussi Daniel Prévost à qui le rôle de rapporteur va finalement assez bien. Et nous retrouvons également l'ami Michel Galabru excellent et qui montre une autre facette de son talent d'acteur en jouant le rôle d'un milliardaire désabusé, qui n'a plus de but, plus d'amis et qui ne tient le coup que grâce à son argent. Autant dire les choses comme elles sont: Galabru incarne parfaitement une ordure de première. Préférant s'éloigner du ton corrosif du livre de Marcel Aymé, Claude Berri dresse un portrait au vitriol de toute la mentalité d'une époque où les lâches et les hypocrites se confondaient. On pourra déplorer la mise en scène un peu classique mais les interprétations des acteurs (surtout celle de Depardieu) font le reste. Voilà un film qui en son temps fut nominé (n'aurait pas volé une récompense) et qui depuis est tombé quelque peu dans l'oubli. Certains films subissent des sorts qu'ils ne méritent pas...
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