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BobRoss69
1 critique
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1,0
Publiée le 26 mai 2022
Les bases idéologiques douteuses et l'acuité historique probablement très approximative de l'oeuvre dont est tiré le film (un roman de Marcel Aymé) rendent pénibles et douloureuses les presque 2h de visionnage de cette pièce de théâtre filmé.
En bref, les points saillants de ce film pourraient être résumés comme suit : - Les hommes sont faibles, faillibles, et bardés de défauts - Parmi eux, les pires et surtout les seuls dont les défauts sont impardonnables sont les communistes - Les femmes sont obsédées par le sexe, infidèles et inutiles (elles veulent faire du théâtre !) - La France d'après-guerre et l'URSS, en gros, c'est kif-kif - L'après-guerre et l'occupation, en gros, c'est kif-kif
La distribution est exemplaire mais n'empêche pas certaines lourdeurs.
Je suis surpris que ce film ait pu sortir en 1990 !
La France de l'immédiate après-guerre. La peinture qu'aurait pu en faire Claude Berri ressemble plus à un défilé de grands comédiens Français avec un bonheur inégal .Depardieu sur joue, Noiret peine à installer son personnage. Rien n'est creusé, ni appronfondi, les choses vont trop vite mais tout le monde est là, pacifistes, collabos, communistes, notables, et la promiscuité que la guerre a engendré.Et les dialogues et l'acuité Marcel Aymee pour décrire la petitesse de l'être humain permette d'offrir un récit intéressant ou rien n'est blanc ou noir au royaume de l'arrangement.
Un film à la distribution remarquable, dont le thème est les lendemains de la libération vus d'un petit village français. L'occasion pour Claude Berri de réaliser une série de portraits de personnages qui ne sont pas tout à fait blancs, ni tout à fait noirs pour avoir dû affronter les circonstances souvent difficiles de l'occupation. On suit particulièrement les habitants d'un appartement partagé entre la famille d'un ingénieur (JP Marielle), celle d'un ancien résistant communiste ( Michel Blanc), d'un enseignant veuf (Philippe Noiret). L'appartement abrite aussi un ancien collabo qu'il faut protéger, de la gendarmerie, des ex-résistants et des communistes qui le traquent. Le second pôle, c'est le bistrot, tenu par G. Depardieu, alcoolique, poète depuis qu'il a découvert quelques vers d'Andromaque, ex petit trafiquant, ex catcheur de foire, et grande gueule indomptable, qui doit affronter le chef de gare vicieux et mielleux (Daniel Prévost);..s'en mêle un commissaire politique du PC ( étonnant Lucchini) et un commerçant qui s'est enrichi avec les allemands et le marché noir (Michel Galabru dans un rôle tragique) ... Les portraits sont soignés, le scénario vivant, les dialogues percutants, la direction d'acteurs réussie
Uranus, film dont j'étais passé à côté toute ces années... et pourtant quand on voit le réalisateur et la palanquée d'acteurs présents. Un film théâtral qui traite avec justesse de l'aprés-guerre en France et de la complexité de cette époque. Un Depardieu théâtral en barman poête, un Marielle confronté à un dilemme moral, un Noiret relativiste désabusé, un Luchini en idéologue communiste et un Blanc qui questionne son engagement politique. Un pur régal!
Avec une telle brochette d'acteurs, il était impossible de réaliser un mauvais film. Brillamment interprété, le film nous offre plusieurs tirades de grande classe comme Depardieu, Marielle ou Noiret savaient nous offrir. Mais c'est également là que le film nous perd. A force de sur-écriture, les monologues se succèdent et nous donnent l'impression d'assister à du théâtre filmé. Les (multiples) intrigues rencontrent le même travers : sur-écrites, elles en deviennent confuses, et on perd de vue les différents enjeux scénaristiques. Les différents sujets abordés sont pourtant extrêmement intéressants à creuser : Quelle vie après l'occupation ? Quel regard poser sur celles et ceux qui ont collaboré? Sur les résistants de la dernière heure? Quel idéal embrasser pour le "monde d'après"? En conclusion, un film relativement agréable à voir, mais dont on regrettera la lourdeur.
1945, la France est libérée mais le poison du doute et de la diffamation plane encore. Les esprits sont encore échaudés par les années de conflit et personne n’est à l’abri d’être accusé de collaboration. Nuancé et ambigu.
Acerbe, grinçant, lucide. Cette satire sur la France sortant de l'Occupation met aux prises collaborateurs, résistants, hésitants et dépités au sein d'un casting éblouissant mené par un tonitruant Gérard Depardieu dont la fin, éprouvante, émeut. Dans une mise en scène jouant sur les regards et l'implicite, le récit mêle mensonges, trahisons et épiphanies dans une tonalité entre poésie et violence. Singulier, osé, pertinent.
Marcel Aymé est un moraliste tout à fait particulier et l'adaptation de Claude Berri semble fidèle à son ton. Mais les acteurs de l'épatante distribution semblent avoir été dirigés à une certaine distance des personnages qu'ils doivent incarner - si bien que cette farce tragique manque par moments d'intensité et échoue peut-être à témoigner de la souffrance de cette époque.
L'intention était louable, celle de décrire le climat délétère qui a régné sur la France dans les semaines suivant la libération. Restait à savoir comment traiter ça en sachant que le film partait avec l'atout d'une brochette d'excellents acteurs. Or dès le début on se demande dans quel monde on est quand Noiret nous récite une improbable et ennuyeuse tirade de plus de 5 minutes, ou quand Depardieu héritant d'un rôle difficile (une brute qui adore les vers de Racine, c'est très plausible) et qui se met à faire dans le surjeu jusqu'à l'excès. Chacun semble jouer comme il l'entend sans que l'on sente une véritable direction d'acteurs et le discours est nettement plus théâtral que cinématographique, seul Michel Blanc semble parler de façon naturelle. Si les vedettes du casting font leur numéro en étant le plus souvent prisonniers du texte imposé, on ne peut pas en dire autant de certains seconds rôles souvent médiocres, de même que la distribution féminine. Quant au fond il est nettement ambigu : Renvoie-il tout le monde dos à dos ? Non il va plus loin, d'un côté sur les trois communistes, l'histoire en charge deux (Prévost et Luchini) férocement, En parallèle le collabo en fuite adopte une attitude très digne et sans aucun regret ! Ça fait drôle quand même !
Tiré du roman éponyme de Marcel Aymé, Uranus raconte le quotidien d'une ville française sinistrée peu de temps après la Libération. Au milieu d'une distribution en or ( Blanc, Marielle, Luchini, Prevost, Galabru...), Gerard Depardieu nage comme dans un verre de p'tit blanc avec son rôle de Léopold, patron de bistrot alcoolique et apprenti-poète. Mais au delà de ses acteurs, la véritable force de ce film ce sont ses dialogues proches du texte d'origine sorti en 1948 et témoignage d'une époque où, aux côtés d'une infime minorité de résistants ou de collabos, se trouve une majorité d'anonymes, lâches, hypocrites ou simplement indifférents sur lesquels l'Histoire passe sans qu'ils ne cherchent à y prendre part. Règlements de compte, délations, luttes politiques s'enchainent,même si le professeur Watrin ( Philippe Noiret) veut croire que l'humanité est foncièrement bonne. Par sa galerie de personnages qui se croisent, cela sonne parfois comme du théâtre. Mais du bon théâtre.
En adaptant au cinéma le roman de Marcel Aymé, Claude Berri livre la chronique d’un petit village français à la Libération. Entre mesquineries et rancœurs, anciens Collaborateurs et Résistants règlent leurs comptes. Sorti en 1990, rarement un film français n’a rassemblé une telle pléiade d’acteurs talentueux (Gérard Depardieu, Michel Blanc, Jean-Pierre Marielle, Daniel Prévost, Philippe Noiret, Michel Galabru, Fabrice Luchini, etc.). Bref, une distribution de rêve. Mais ce qui est incroyable reste la performance phénoménale de Gérard Depardieu qui, à l’instar de Johnny Halliday lors des concerts des « Restos du cœur », arrache tout sur son passage. Bref, une œuvre magnifiquement interprétée qui traduit de manière théâtrale les affres de la nature humaine.
De l'un des grands roman de Marcel Aymé, il ne reste sur pellicule qu'un téléfilm. C'est bien dommage avec sa distribution prestigieuse emmenée par un Depardieu des plus inspiré. Le spectateur ayant lu le livre pouvait s'attendre à beaucoup mieux. Claude Berri n'a pas réussit à retranscrire à l'écran les répliques de Marcel Aymé passant du savoureux à l'ignoble. Dialogues qui dans le livre retranscrivaient au vitriole les travers de l'espèce humaine à la libération. Le réalisateur était sans grace et trop gentil. Il aurait fallu justement le génie d'un Duvivier ou la méchanceté d'un Autant Lara. Pourtant ces deux là étaient bien décriés par la nouvelle vague dont Berri faisait partie.
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18 103 critiques
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3,5
Publiée le 16 avril 2021
Claude Berri nous a donné de très bons films dans le passé et celui-ci est l'un de ses meilleurs. Le roman d'Aymé était très cynique Berri conserve ce ton et ajoute le jeu fougueux de Depardieu dans le rôle de Léopold le barman condamné pour créer un film charmant. La dissimulation d'un collaborateur aurait pu être le point central d'un autre film mais elle est presque secondaire par rapport à l'intrigue qui se déroule entre les communistes les fanatiques de Pétain et d'autres qui veulent simplement survivre. Les performances sont toutes très bonnes. Michel Galabru dans le rôle de Monglat huileux et vicieux est le profiteur que tout le monde craint mais avec qui tout le monde s'attire les faveurs, il est superbe. Fabrice Luchini dans le rôle du communiste doctrinaire Jourdan a des joues creuses et d'horribles yeux en forme de boutons et il ressemble à l'un des saints déments des tableaux du Greco. Michel Blanc dans le rôle de Gaigneux le membre du parti est solide non seulement il veut naviguer dans les courants rapides de la politique mais il cherche l'amour auprès de la fille d'Archambaud...
Un film de Claude Berri très réussi avec une pléiade de comédiens tous formidables. Depardieu notamment y a un rôle assez inoubliable. Le meilleur du cinéma français.
Claude Berri réalise là son meilleur film , malgré d'autre qui sont très bon . Mais là il met un Depardieu qui excelle dans tout les sens : dans l'alcool , la poésie il est excité . Il est très touchant , violent dans les paroles , ses répliques fusent ' je suis poète.... passé moi assianax on va filer en douce ..... ' quand au reste de la troupe il y a un Noiret poétique, Michel Blanc très bon en communiste ( encore une fois il prouve tout son talent dans le drame ), Lucchini fidèle à lui meme , Marielle ne fait pas du Marielle, il a un rôle un peu trop timide . Mais Galabru est excellent aussi lui qui s'est enrichi pendant la guerre sans aucune pitié.... voilà en.parti tout ce petit monde d'après guerre dans un village martyr ou tout le monde veut sauver sa peau et avoir celle de l'autre . Du grand cinéma