L'histoire d'un gentil américain du FBI qui va venger son gentil ami mort dans un méchant attentat en Arabie Saoudite perpétrés par de méchants terroristes.
S'il est bien un intérêt dans le cinéma, c'est de visiter un pays où l'on ne mettra jamais les pieds ! Par choix je précise, j'ai visité pas mal de pays en vrai quand même... Le problème, c'est que la visite est filmée par un malade de Parkinson, effet caméra tremblante particulièrement fatiguante... pour le spectateur.
De mémoire, je n'ai jamais vu de films se déroulant en Arabie Saoudite, ici, on a pas mal de vue d'hélicoptères, qui je pense sont forcément tournée dans un pays du moyen orient. C'est dépaysant, sauf quand on se rend compte que les armes, les voitures, sont très américanisées.
On survole la culture du voisinage plus que rapidement, on a toutes les caricatures du bon père américain et des patriotes prêts à risquer leur peaux pour venger – pardon, trouver les méchants terroristes.
Le film commence comme le plus mauvais Bay, puis tout d'un coup la surprise arrive avec une belle musique planante, on va avoir de vrais personnages arabes comme protagonistes obligatoires. Dans ce pays, comme sous toutes les dictatures, on ne se promène pas sans son chien de garde. Et là, il faut dire que les flics sont bien sympas, sinon épais comparés à la psychologie des parachutés du FBI.
La poursuite en bagnole de la bande annonce n'est heureusement pas le clou du spectacle, il y a un peu d'action, parfois prenante, et l'invraisemblance ne choque pas spécifiquement car on ne sait pas comment ça peut se passer dans ces pays là. Chez nous, au bout d'un quart d'heure de fusillade digne d'une guerre d'Irak, les policiers viennent voir au moins avec un hélicoptère ? Mais là bas ? Ils ont sûrement des problèmes de transport, la crise du pétrole doit les frapper de plein fouet...
Trève de plaisanterie, en dehors du ficelage du scénario beaucoup trop linéaire sinon ennuyeux, les comportements totalement attendus des beaufs amerloques, seule l'action et la part laissée aux deux protagonistes autochtones donne un peu de plaisir à cette série B patriotique.
Alors pourquoi cette note ?
Bon, il faut bien révéler la fin, -je rigole, je ne le fait jamais ! - car c'est uniquement juste avant le générique de fin qu'une astuce de scénario trop facile pour être gratuite fait ressentir la patte Mann (producteur du navet), et justifie (trop tard hélas) tout le film. La blague est moins classe et intelligente qu'un Soderbergh ou un Clooney, mais elle vaut la peine de rester. Même si ce réalisateur n'a sans doute approché Mann que parce qu'il était acteur dans « Collateral », ça ouvre des portes, mais ça ne fait pas le talent.