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Ristobop
37 abonnés
96 critiques
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4,5
Publiée le 16 janvier 2018
Immersion totale dans Watts, le ghetto noir de Los Angeles début 70's. Un père de famille s'en tire tout juste avec son job de "tueur de moutons" dans une usine glauque et, malgré sa déprime et sa précarité, refuse de se compromettre dans les sales coups qu'on lui propose pour de belles sommes. Au contraire des clichés habituels, le film montre le simple quotidien d'un quartier très pauvre, la solidarité, l'entraide, avec les dialogues et le parler typique de l'époque (VO obligatoire !). Le film en noir et blanc fut tourné les Weekends, avec un budget ridicule et des comédiens presque tous amateurs. Sorti 30 ans plus tard à cause de droits sur la musique, il est devenu un film incontournable de l'histoire américaine. La sublime bande originale, à elle seule, en reflète tout un pan.
Un déception ce Killer of sheep ! J'avais placé de trop grands espoirs en lui (à tord donc). Mon style de film pourtant, images super épurés, réalité du quotidien (on peut parler de néo-réalisme noir de l'époque plus que de blaxploitation là). les sentiments sont sincères, 2 ou 3 plans pas dégueux mais que le scénario est faible (si il en existe un), encore avec 2 ou 3 pro je ne dirai rien mais là ce n'est joué que par des amateurs et des enfants en majorité. je n'ai rien contre les enfants ou les amateurs (j'ai adoré Tomboy sortit 45 plus tard) ce n'est surement pas la meilleure comparaison a faire mais quand on parle sur internet d'un des 50 films classé parmi les plus important du cinéma américain, on est en droit d'en demander plus. Si ce film avait était un documentaire (ce qu'il pourrait être d'ailleurs) alors oui il ferai partit des très bon. Après cela reste un petit spectacle, une petite tranche de vie appréciable une fois remis dans son contexte. Après si vous n'êtes pas un cinéphile endurcit ou un fada des films ghettos de l'époque ce n'est même pas la peine de tenter une expérience comme Killer of sheep sous peine de faire un gros dodo sur le canap' !
Pourtant salué par la critique, un film vraiment difficile d'accès, étrange, d'une lenteur exaspérante, où il ne se passe pas grand-chose. Je n'ai pas compris le fond de l'histoire ni l'enchainement brouillon des scènes. Pourtant bien mis en scène, l'intérêt de suivre ces protagonistes se révèle quasi inexistant. Un OVNI inclassable et qui restera un mystère pour moi.
Killer of Sheep est un film très austère qui ne m'a vraiment jamais intéressé. Je trouve qu'il n y a aucun enjeu dans le scénario, globalement c'est vraiment plat et redondant. Si le but était de filmer la vie quotidienne, alors j'ai rien contre, mais il faut une écriture d'une bien meilleure qualité pour arriver à faire passer ce genre de sujet. Et puis y a un côté brouillon (volontaire peut-être) qui a finit par m'agacer grandement. Quant à la mise en scène elle ne parvient pas à réhausser le tout.
Ma foi ce métrage mérite toute ma considération. Killer of Sheep se révèle être un film social et réaliste sur une communauté afro-américaine de Californie. On y suit donc le quotidien de cette sorte de ghetto où vivent un certain nombre de familles modestes. Ce qui est remarquable dans ce film c’est le fait que le cinéaste ne tombe jamais dans la surenchère ni la facilité. Point de misérabilisme ni d’évènements convenus, Burnett semble saisir le réel à chaque prise de vue. D’ailleurs sa mise en scène est très intelligente et pourrait être assimilée à celle d’un documentaire. Le réalisateur observe et s’efface devant son sujet. Il filme en quelque sorte cette vie de quartier, cette agitation propre à elle. Son sujet, justement, aurait peut-être mérité d’être plus ciblé car vers le milieu du film on a tendance à croire qu’il s’écarte pour partir un peu dans tous les sens ou plutôt pour privilégier l’aspect fiction qui était plutôt mis à l’écart au début du film. Les acteurs sont plutôt bons et leur amateurisme pour la plupart ne m’a franchement pas dérangé. J’ai même trouvé ce choix judicieux vis-à-vis du propos de l’œuvre, l’acteur principal était même très bon dans son rôle de père de famille pauvre et usé. Killer of Sheep est un très bon film auquel il manque cependant un peu de consistance, d’évènements, de matière tout simplement même si on ne pourra lui reprocher son honnêteté et sa sincérité.
Killer of sheep, de Charles Burnett (1977). Dans un ghetto afro-américain, vit Stan. Il n'est pas très heureux, surement à cause de son travail, qui ne lui rapporte pas beaucoup d'argent. Le scénario du film n'est pas son point fort. Simple, le réalisateur développe cette idée (la tristesse de Stan à cause de son travail), les gangs qui lui proposent de l'argent facile et la vie dans la banlieue. L'ambiance est très bien rendu: les enfants qui jouent comme ils peuvent (avec des briques ou avec leurs poings), des baraques et des voitures peu chère, les dialogues cru et à base de "yo man", etc ... Le film se veut réaliste, du coup il n'y a pas de grand changement de situation à tout va, d'actions haletante où un héros va sauver X fois le monde, mais, juste, on va nous montrer la triste vie de Stan. Du côté de la réalisation, quelques plans séquences plutôt bon. Une musique pas mal, toujours dans l'ambiance. Le tout subit quelques longueurs (alors que le film ne dure qu'une heure et vingt minutes). Bref: pas mal, mais je vais sans doute vite l'oublier.
Film indépendant américain culte. Portrait réaliste d'un ghetto noir de Los Angeles, le quotidien est dépeint sans trop de misérabilisme. La mise en scène est austère et sincère ainsi que le scénario mais malheureusement y manque une intrigue ou des évènements marquants. L'amateurisme des acteurs est dommageable même si cela donne un côté documentaire intéressant. Les plus belles scènes sont celles avec les jeux d'enfants.
Le cinéma, en particulier le cinéma indépendant, n'a pas fait que des oeuvres réjouissantes et ce n'est pas "Killer of sheep" qui fera dire le contraire. En effet, Charles Burnett montre le quotidien éreintant d'un homme ordinaire du Watts. Et s'il est normal que le réalisateur ponctue son film de plan extérieur de ces bas-quartiers au début pour bien nous immerger dans la vie de cette homme, ça l'est un peu moins par la suite car le cinéaste perd beaucoup trop son sujet de vue. Ce qui fait que certes le film est ambitieux mais il est au final ennuyeux.