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ronny1
36 abonnés
913 critiques
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2,5
Publiée le 3 février 2017
Polar dont le but essentiel est de maintenir un suspens au « couteau ». Malheureusement parfois un peu trop bavard, si bien que la tension se noie dans un verbiage très remplissage (pourtant le film ne dure que 73 minutes). Mais l’ensemble se laisse plutôt regarder grâce à un Wendel Corey très inquiétant et une Rhonda Fleming magnifique (les cheveux mouillés mmm !) que malheureusement l’ensemble du casting masculin reluque comme une pâtisserie appétissante dans une devanture, ce qui la rend difficilement crédible et Cotten en stratège manipulateur menteur en fait une peu trop. Au crédit également une photographie impeccable de Lucien Ballard et une direction artistique de qualité qui donne au film un look très film noir.
Un super polar, angoissant à souhait et particulièrement intelligent. La mise en scène est comme toujours magnifique et les acteurs irréprochables. Wendell Corey notamment y compose un criminel inquiétant que la prison et les circonstances ont rendu quasiment hystérique. Rhonda Fleming est un trop belle pour un tel rôle bien qu'elle le tienne le mieux qu'elle puisse; les spectateurs masculins sont forcement plus fascinés par son physique que par ses problèmes personnels. Ce film s'attarde beaucoup sur le métier de policier et la difficulté d'obtenir une vie familiale heureuse, les aléas qui s'y attachent semblent insurmontables. La tendance ''cinéma psychologique'' est forte mais comme elle est de grande qualité, elle est bienvenue. Joseph Cotten compose un personnage assez différent de ses rôles habituels, Boetticher à bien travaillé sur son comportement qui est une vraie leçon sur l'utilité ou non du mensonge. Il y toujours beaucoup à tirer des films de ce grand metteur en scène, tous ses westerns sont à voir et revoir. A la première vision, leur beauté nous fascine d'emblée, ensuite on est admiratif de tout le reste tant ils sont des leçons de vie quelque soit l'époque.
Le départ est un peu rapide, on ne saura par exemple rien sur les origines de l'implication de Foggy/Corey dans ce braquage, puis l'enquête qui est tout aussi rapide et expéditive. Mais le braquage est alors secondaire, c'est la vengeance qu'on attend. Un braquage, le procès, la prison, en 15mn le tout est bouclé. Puis arrive l'évasion et ce périple à travers les états pour aller assouvir sa vengeance, et en parallèle la chasse à l'homme. Les personnages sont intéressants, joués par des acteurs solides même si on se dit que Joseph Cotten et Rhonda Fleming sont au minimum syndical. La mise en scène est efficace, mettant en place un climax idéal, un semblant de tension, mais le film souffre malheureusement d'un scénario confus, incohérent et invraisemblable. Dès le départ ça bloque, car comment le fugitif connaît-il l'adresse personnelle du policier ?! Ensuite on a des policiers aveugles (déguisement grossier), ou pire une épouse qui sait sans savoir, soit elle est stupide soit c'est son époux amenant à un plan qui sent bon la corde scénaristique bien épaisse. Un film de série B qui ne sort malheureusement pas de l'ombre. Dommage. Site : Selenie.fr
“Le tueur s’est évadé” est sorti en 1956 juste avant que Budd Boetticher n’entame sa série de sept westerns devenus mythiques avec Randolph Scott auquel désormais son nom est définitivement accolé. Ce film noir relativement court comme très souvent avec Budd Boeticcher qui connaissait très bien ses capacités et ses limites, génère un suspens tout-à-fait efficace même si le scénario accumule un peu trop facilement les invraisemblances pour parvenir à ses fins. L’intrigue qui s’enroule autour de la vengeance d’un modeste employé de banque (Wendell Corey) complice de gangsters dans le cadre d’un hold-up qui après que sa femme ait été tuée accidentellement par un policier (Joseph Cotten) lors de sa fuite se met en tête dès sa sortie de tuer à son tour la femme (Rhonda Fleming) du policier retiré depuis dans les bureaux vaut surtout pour le portrait que Boetticher dresse de l’employé de banque en question. Doté d’un très mauvaise vue qui le handicape depuis l’enfance, il a toujours été le souffre douleur y compris à l’armée comme le montre l’entame du film où son ancien sergent de conscription le reconnaissant derrière son guichet lui rappelle que son surnom était “brouillard”. Façon assez habile du scénario de profiter de l’action qui démarre pour préparer le spectateur à ce qui va suivre, la cavale d’un pauvre bougre qui n’a jamais pu s’affirmer. Wendell Corey acteur de second rôle trouve ici l’occasion de montrer tout son talent parvenant à susciter tout à la fois la compassion et la terreur n’ayant plus aucun discernement dans sa volonté de régler définitivement ses comptes à la société. A ses côtés, Joseph Cotten toujours professionnel même si un peu en retrait et Rhonda Fleming dont le talent et la plastique aurait peut-être permis avec un peu plus de chance d’accéder au tout premier plan. On ne s’ennuiera donc pas devant de film noir d’honnête facture et assez radical dans son propos.