Oeuvre au destin pour le moins étonnant, cette "Fracture du myocarde" était au départ un téléfilm et cela se ressent. Rythme effroyable, mise en scène médiocre, comédiens globalement mauvais... Bref, sur un sujet pourtant en or, Jacques Fansten nous offre pendant près d'une heure un spectacle plutôt raté, et ce malgré quelques sourires arrachés il est vrai de temps à autre. Cela dit, et si l'on réussit à trouver le courage de tenir jusque-là, on pourra trouver au film un certain intérêt dans sa seconde partie, nettement mieux menée, mieux écrite et surtout réussissant (enfin) à nous proposer un discours clairvoyant et pertinent. Inégal donc, l'ensemble reste au final miraculeusement honnête grâce à ses 40 dernières minutes d'assez bonne qualité, mais l'on est tout de même en droit d'être déçu devant une si brillante idée exploitée en définitive que de moitié. Passable.
Pas de sang. Pas de larmes, ou presque. Mais la mort, toujours présente, au coeur d'une bande de copains cherchant par tous les moyens à réconforter leur meilleur ami Martin, garçon dont la mère est partie suite à une fracture du myocarde... Réalisé par Jacques Fausten, ce petit film d'allure modeste produit initialement pour la télévision s'avère une très belle surprise. Véritable hymne à l'enfance et à l'amitié, La Fracture du Myocarde émeut par sa simplicité, sa tendresse et son universalité. Sans jamais tomber dans le ridicule ou le pathos le long métrage bénéficie d'un excellent casting et de dialogues particulièrement justes, pointant le regard incrédule des adultes pour mieux montrer leur impuissance face au drame. Les jeunes, quant à eux, se montrent beaucoup plus forts, courageux et - d'une certaine manière - plus matures que leurs parents ou leurs professeurs. Malgré sa réalisation parfois peu inspirée, forcément calibrée pour le petit écran La Fracture du Myocarde n'en reste pas moins l'un des meilleurs films traitant de l'initiation du passage vers l'âge adulte. Un drame oxygénant et bienfaisant.
L'histoire, très connotée année 1990 par le langage, les façons, a mal vieilli... Surtout le début, on peine à entrer dans cette maison avec une mère morte subitement. Vraiment, ça fait trop délirant aujourd'hui ces écoliers qui prendraient tout en charge pour épargner la DDASS à leur copain. Trop appuyé ? Trop démontré ? Bavard ? Un peu de tout cela fait que l'émotion se dilue en cours de route et laisse abasourdi, fort heureusement racheté tout de même par le dénouement plus réaliste, qui supprime cette tension que l'on sentait vaine.
Les approximations techniques n'ôtent absolument rien aux qualités de coeurs, de générosité de ce film TV qui remporta moissons de récompenses. Sous des aspects réalistes, c'est une très belle fable sur les secrets d'enfance et la solidarité. Comme souvent les films abordant le thème de la mort, c'est assez vivifiant. Un exemple qu'on peut traiter autrement les drames de la vie qu'en en signant des oeuvres tristes et dépressifs, dans notre cinéma hexagonal.
Un sublime film, plein de finesse, qui nous montre le monde des adultes à travers les yeux de ces enfants. Un film qui plaira autant aux enfants qu'à leurs parents.
Bel exemple d'amitié et de soutien dont peuvent être capables les enfants entre eux. Avec leurs qualités sans partage et leur incapacité à comprendre les adultes. Rien n'est simple dans la vie et encore moins dans la mort qui plane au dessus de ce conte. Au final, on a comme un regret de n'avoir pas vécu ça. Le jeu est un peu naîf et la mise en scène assez simpliste mais le concept emporte ça et nous livre une belle histoire d'amitié, d'amour même. Puisse t'il y avoir encore des bandes de gosses capables de ça.