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vinetodelveccio
68 abonnés
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4,5
Publiée le 14 février 2013
Tourné avec une légèreté et une finesse sans pareil, le film de Truffaut est absolument fascinant sur le plan formel, il est vrai, mais surtout de part son intensité dramatique. Les aventures du jeune Doinel nous confrontent aux affres de la vie, et avec lui, on se sent cerné, engoncé, sans solution. Alors que Paris est un terrain de jeu si vaste, un véritable appel à la liberté, toute possibilité de s'évader est annihilée par les carcans de la vie en société. Le metteur en scène réussit parfaitement à faire ressentir cette frustration, cette injustice à laquelle est confronté le jeune héros, incarné par un Jean-Pierre Léaud incroyable de justesse. Au-delà de sa modernité formelle, les 400 coups est donc un film qui transperce le cœur.
Déjà, l'affiche est superbe ! Tout se centre sur le caractère du petit hobbit qui vit comme un manouche et admire ce gros sac de Balzac : il fallait pas se planter là-dessus et le père Truffaut maîtrise parfaitement sonbonhomme, l'envoyant et nous envoyant où il veut ; on est avec lui. Une descente aux enfers limpide, sans la lourdeur américaine des films américains du genre qui s'en sont en parti inspiré, ou plutôt une descente dans l'abîme dont la fin nous cache la profondeur... Un modèle.
Admirable de justesse sur l'enfance, témoignage d'une époque depuis lors révolue, voyage dans le temps et dans les souvenirs plein de tendresse. A voir absolument.
En cette année 1959, un vent de liberté soufflait devant la caméra de François Truffaut. Le film qui lance la nouvelle vague dresse le portait d'une jeunesse qui affiche sa volonté d'échapper au monde conformiste qu'on lui propose. On y voit des enfants tenir tête aux adultes, enfermés dans un monde qui ne les séduit même plus, comme nous le suggère l'aventure extra-conjugale de la mère de Doinel. Premier bon point donc, l'originalité des 400 coups pour l'époque, jouant un rôle déterminant pour l'évolution du cinéma français. Sûrement largement inspiré de sa propre expérience, Truffaut met en scène un Jean-Pierre Léaud (oui, un acteur peut s'appeler Jean-Pierre et incarner un enfant) qui préfère fréquenter les salles de cinéma que celles de cours. On le suit avec plaisir dans son école buissonnière, remettant au premier rang les plaisirs simples de la vie. Truffaut réussit là quelque chose de très compliqué: gérer une flopée d'enfants sur un tournage, chose qui reste sûrement le plus compliqué à mettre en oeuvre. Mais le résultat est là: les acteurs sont efficaces, même si bien sûr le film et les dialogues ont un peu vieillis. Un film qu'il faut voir comme une ode à la liberté, une invitation à se défaire des chaînes d'une éducation trop classique et brute. Génial en 1959, agréable en 2013.
Premier film de François Truffaut, ce film est aussi le premier qui fit connaitre les réalisateurs de la Nouvelle Vague au grand public en 1959. Celui-ci dresse le portrait d'Antoine Doinel, jeune garçon qui multiplie les bêtises et les fugues. Avec ce film, Truffaut, en plus d'ouvrir la voie à ses collègues des Cahiers, nous offre une vision de l'enfance et de la jeunesse de l'époque. La mise en scène, bien que moins innovante que celle d'A bout de souffle, est tout de même très bonne et prouve le talent de ce jeune réalisateur, alors âgé de seulement 28 ans. Coté acteur, Jean-Pierre Léaud livre ici sa meilleur performance, lui qui est plus connu pour son jeu d'acteur exécrable que ses performances. Au final, on a affaire à un très bon film qui marqua le cinéma français et ouvrit une nouvelle voie à la production française à l'aube des années 60.
Un film de François Truffaut (1959) avec Jean-Pierre Léaud. Il est extrêmement difficile de faire jouer convenablement des gosses au cinéma (combien de films ont ainsi été parasités par la présence de véritables têtes à claques ?), or ici, non seulement Truffaut y parvient mais nous rend le personnage extrêmement attachant. Beaucoup de tendresse, aucune mièvrerie, aucune démagogie, un peu d'humour (le passage avec Pierre Repp en prof d'anglais) la mise en scène est parfaite, les images sont très belles (on peut, c'est un bonus, considérer aussi le film comme un très intéressant documentaire sur le Paris de 1957, puisque tout à été tourné en décor naturel). Chef d'œuvre !
La nouvelle vague dans ses œuvres et avec elle une réalisation fluide et légère à travers l'enfance perturbée d'Antoine Doisnel, futur personnage clé de la filmographie de Truffaut. Les problèmes de la vie quotidienne et de l'éducation n'ont pas beaucoup changé depuis, les problèmes liés à l'école non plus et le petit Doisnel endosse parfaitement sa responsabilité de figure de proue de l'école buissonnière et autres bêtises de son âge. Un film rafraîchissant qui n'a pas vieillit.
Excellent film, la mise en scène et les dialogues sont épatant et on ne s'ennuie pas. En plus une époustouflante prestation de Jean-Pierre Léaud qui incarne si bien le personnage du petit Antoine, j'ai été impressionné!
Premier film de François Truffaut, ce film est une réussite. Il filme avec habileté les escapades d'un garçon pris en étau entre un beau père affectif et une mère aimante mais ignorante à son égard. Il évite ici certains clichés et créé un personnage à son image, Truffaut ayant lui aussi arrêté l'école assez tôt pour être aussi vite emprisonné. Le scénario et les dialogues sont justes, les gamins sont alors attachants et sont loin d'être de simples loubards. Les acteurs ont aussi été bien choisis, s'il est plutôt facile pour en trouver des adultes, on ne pourra qu'être admiratifs devant ces jeunes garçons qui russisent à être crédibles, jutes. Dans sa globalité, le film intéresse et n'ennuie jamais. On regarde les bêtises de ce jeune garçon avec hauteurs sans jamais tomber dans le pathos, on rigole également souvent devant ces parents étonnamment enfantins et ces enfants étonnamment adultes. La fin, ouverte, est également réussite. Le personnage nous regarde, s'adressant à nous avec un regard semblant appeler à l'aide. En cassant une des règles du cinéma de l'époque, Truffaut montre ici tout son intelligence et sa réflexion.
Excellent film, la mise en scène et les dialogues sont épatant et on ne s'ennuie pas. En plus une époustouflante prestation de Jean-Pierre Léaud qui incarne si bien le personnage du petit Antoine, j'ai été impressionné!
C’est toujours un immense bonheur de faire découvrir un film qu’on aime à ceux qu’on aime. Ces plans presque aériens du petit Doinel déambulant dans sa ville. Avec son sourire, sa solitude et sa jeunesse. Jusqu’au dernier plan, fabuleux, les pieds dans l’eau et vers l’horizon. J’ai hâte que mes enfants deviennent des ados boutonneux. On pourra aller voir ensemble la suite des aventures du pauvre Doinel.
Premier film du "new wave master". Toute une époque au peigne fin, comme un arrêt dans le temps, histoire de se rappeler de façon juste et drôle, comment c'était "avant".
J'avoue avoir un petit coup de cœur pour ce film ! Vous me diriez qu'il a bien des défauts, je vous répondrais « bien d'accord avec vous ».... mais c'est ce film qui m'a amené à découvrir de nombreux chefs-d'œuvres en noir et blanc, de la nouvelle vague et d'ailleurs, je ne peux donc que le conseiller. « Les 400 coups » nous plonge dans un Paris vieillot, pas très propre, aux logements vétustes... Jean-Pierre LEAUD, une vraie gueule de cinéma, y campent un gamin paumé, Antoine, pas très intéressé par l'école, et pas vraiment dorloté par sa mère remariée avec un nase. Sans repères, il ne peut que sombrer dans une spirale infernale passant de la blague de potache au vol. Il finira en maison de correction et s'enfuira avant de courir pendant trois plombes vers l'océan (!!!!???). Ce qui m'a beaucoup plu, c'est l'attitude toujours positive et débrouillarde de ce gamin. Il ne se laisse jamais abattre et va toujours de l'avant même si c'est dans la mauvaise direction. On a pas affaire à une racaille irrespectueuse et opportuniste mais à un vrai bon gosse intelligent incompatible avec le système de l'époque. D'autre part, son insolence et sa gouaille m'ont bien amusé. Je retiendrais le « Bonjour Madame » lorsqu'il croise un curé en soutane, à mourir de rire ! On retiendra également une apparition furtive de Jeanne Moreau et Jean-Claude BRIALY. Plus de 50 ans après, je trouve ça sympathique !