François Truffaut fait les quatre-cent coups
Que d’erreurs et de manque d’imagination dans ce film qui, oui, a beaucoup plu en son temps, mais les spectateurs et les critiques ont peut-être aussi commis une erreur en ayant apprécié cet œuvre, quoique je respecte tous les gouts.
Antoine Doinel, jeune personne d’à peu près treize ans, défie l’autorité. Il n’écoute pas ses parents, il n’obéit pas aux professeurs, il ne se préoccupe pas de la loi. Cet enfant veut devenir un homme, un homme libre.
Le scénario, dit comme cela, peut paraitre simple, banal et même inutile. C’est d’ailleurs pour cela que, comme beaucoup de gens, je m’attendais à des rebondissements, des passages auxquels on ne pouvait absolument pas s’attendre. Mais non, tout reste malheureusement dans la simplicité, dans la banalité et même dans l’inutilité. Tout le monde vous dira le contraire. Ils vous diront que ce film est tout simplement extraordinaire, magnifique et innovant pour l’époque. Par respect pour l’époque. Où est passé l’objectivité ? Mais pourquoi toujours vénérer les anciens films ? Pourquoi toujours dénigrer les nôtres, les récents, et être indulgent envers les films noirs et blancs ? Celui-ci a, certes, reçu une amélioration grandiose dans la manière de filmer, mêlant panoramiques, mouvements de grues – que peu utilisées à l’époque – et bien d’autres techniques innovantes, mais il peine à convaincre de par le scénario. Synopsis pouvant se résumer par : Je fais des bêtises, on me punit, je vais me coucher. Mais il y a aussi une question qui se répète tout au long du film : Vais-je rentrer à la maison ce soir ? Pourquoi se baser sur cela ? Une fois, c’est bien, mais deux ou trois c’est trop. C’est à l’image du film, répétitif.
Autre très gros point faible de ce film : la lenteur. Est-on obligé de voir courir un garçon durant plus d’une minute. Vous savez faire un travelling, c’est très bien mais quelques secondes m’auraient amplement suffit pour comprendre. Je cherche un bon côté à ce film, en vain. En fouillant bien, on peut trouver une chose, une personne : Jean-Pierre Léaud, qui a sut interpréter le rôle d’Antoine – presque – à merveille.
Ne parlons pas de la fin – décevante – car peut-être irez-vous voir ce film. Si c’est le cas, c’est que vous n’avez pas lu cette critique ou que vous l’avez mal comprise, mal interprétée. Le septième art sans couleurs de Monsieur Truffaut aura renversé le cinéma d’après guerre, mais en ce qui me concerne je suis déçu face à ce film qui restera malgré tout un grand classique. Donc, si vous allez le voir, je vous souhaite bonne chance !
Merci à Victor C. pour cette critique.