Comédie dramatique, écrite et réalisée par Allan Moyle, Pump Up The Volume est un film plutôt moyen. L'histoire nous fait suivre Mark Hunter, un adolescent timide venant de débarquer avec ses parents dans une petite ville paumée de l'Arizona. Sans amis et se sentant en rupture avec ses géniteurs qu'il perçoit comme conservateurs, il monte alors sous le pseudonyme d'Harry La Trique, une émission de radio pirate. Tous les soirs, à partir de vingt-deux heures, il prend les ondes et y crache sa vision cynique de l'univers qui l'entoure. Très vite, il devient la voix de la rébellion dans son lycée, provocant l'ire de l'administration et l'intérêt grandissant d'une élève, Nora Dniro, bien décidée à connaître la véritable identité de cette voix dissonante. Ce scénario s'avère hélas peu intéressant à visionner pendant toute sa durée d'un peu plus d'une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps à un récit traitant de l'adolescence qui rêve d'un idéal autre que celui de ses ascendants. Seulement, le discours revendicateur et dénonciateur est au final assez puéril et peu profond. En effet, celui-ci parle beaucoup trop de sexe et pas assez du reste. De plus, il ne se passe globalement pas grand chose. L'ambiance laisse elle souffler un vent de révolte et de liberté. L'ensemble est porté des par personnages malheureusement peu attachants, à commencer par le porte-parole rebelle pas vraiment rendu sympathique. Un rôle interprété par Christian Slater qui joue le trouble fait et devient la voix des élèves. Le reste de la distribution comporte entre autre Samantha Mathis, celle qui cherche à savoir qui se cache derrière le micro, Scott Paulin, Mimi Kennedy, Andy Romano, Annie Ross, Cheryl Pollak, Jeff Chamberlain, Billy Morrissette ou encore Ellen Greene. Tous ces individus entretiennent des rapports basés sur la désobéissance venant des auditeurs acquis à la cause du porte-voix vis à vis des adultes. Des échanges soutenus par des dialogues obscènes et sexualisés la plupart du temps, ne procurant aucun réel sentiment. Sur la forme, la réalisation du cinéaste canadien s'avère très classique. Sa mise en scène se contente du minimum et évolue majoritairement dans deux environnements que sont le cadre scolaire et au domicile familial. Cela manque de davantage de lieux différents. Ce visuel terne est accompagné par une b.o. énergique, aux paroles explicites, entre morceaux rock et rap qui collent bien à l'atmosphère. Reste une fin tout de même réussie venant mettre un terme à Pump Up The Volume, qui, en conclusion, est un long-métrage au message brouillé par la frustration sexuelle qui en émane.