TEL EST PRIS QUI CROYAIT SEDUIRE..."Non mais, tu las vu ?... elle est immonde !"_Le célèbre film "La Discrète" de Christian Vincent (21 novembre 1990, Fr., 95 min., avec Fabrice Lucchini, Judith Henry (récompensée par le César du meilleur jeune espoir féminin, 1991), Maurice Garrel) demeure un remarquable "film littéraire", fable ludique et profondément ironique à la « mouche assassine », sur les déboires dAntoine, jeune séducteur parisien érudit, attaché parlementaire au Sénat, désireux de se venger du genre féminin en séduisant une inconnue choisie par hasard, Catherine, pour mieux s'en débarasser, tout en consignant ses humeurs de marivaudage dans un journal intime ayant pour vocation d'être publié par la suite. Dépassé par sa propre victime, il sera finalement puis à son propre piège. UN ACCESSOIRE DE BEAUTE CINEPHILIQUE DEVENU CULTE_Comme pour les éventails à l'époque baroque, instrument galant de séduction des courtisan(e)s, au langage secret et très codifié pour signifier un message de badinage ou de libertinage bien précis, la mouche (1655, surnommée la "tache avantageuse") est ce petit morceau de taffetas ou de velours noir, imitant le grain de beauté, utilisé par les femmes comme accessoire de beauté sur la peau de leur visage ou de leur décolleté, pour en faire ressortir la blancheur et léclat. Pour "donner grâce à léclat de son col", on distingue : lassassine (posée au sous loeil)/ la baiseuse (coin de la bouche)/ la friponne ou la coquette (sur le coin des lèvres)/ la discrète (sur le menton)/ leffrontée (posée sur le nez)/ lenjouée (sur une pommette de la joue, sur une ride ou dans le creux dun sourire en riant)/ la gaillarde (sur le nez)/ la généreuse (sur la poitrine)/ la galante (sur la joue)/ la majestueuse (sur le front)/ la passionnée (près de l'oeil)/ la receleuse ou la voleuse (posée pour cacher un bouton)/ la tendre (posée sur le lobe de loreille)*** Pierre LE BLAVEC_L'AvisDevantSoi (LAVDS)_Tous Droits Réservés_6 avril 2007