Initié par l’Unicef, Les Enfants Invisibles (2005) qui débarque « enfin » sur nos écrans avec près de 4 ans de retard est un collectif de 7 courts-métrages mis en scène par 8 grands cinéastes venus des quatre coins du globe (dont Emir Kusturica, Spike Lee, Ridley Scott & John Woo). Le thème imposé était de raconter 7 vies d’enfants malmenés à travers le monde (tous genres confondus comme les enfants soldats ou les délinquants juvéniles). Sur le papier, le projet fait saliver, réunir autant de grands noms du cinéma dans un seul et même projet, cela tient du fantasme. Mais sur la pellicule, le rêve a une toute autre saveur. Aucun réalisateur ne parvient à toucher ou à transmettre quelque chose, une émotion ou un message. Sur le plan artistique, seul Emir Kusturica et son Blue Gipsy sera parvenu à nous faire rire et voyager, mais les six autres courts-métrages n’auront pas été à la hauteur de nos espérances.
7 courts-métrages de 7 réalisateurs basés sur des situations critiques d'enfants issus des quatre coins du monde. Des Drames, témoignages d'enfances mal aimées ou maltraitées. 1 - Tansa de Mehdi Charef 3* : un sujet âpre sur les enfants soldats. 2 - Blue Gipsy d'Emir Kusturica 3.5* : un film joliment musical avec beaucoup d'humour et de clichés sur le monde gitan. 3 - Jesus Children of America 4* : un drame très fort de Spike Lee. Un film émouvant évoquant la catastrophe d'une famille unie, la drogue de Sammy le père de Blanca, une adolescente séropositive harcelée par ses camarades et leur haine des sidéens. 4 - BIULU e JAO de Katia Lund 4* : un Joli sujet, coloré et très enjoué, sur la vie de deux gamins débrouillards, courageux et travailleurs de São Paolo. 5- Jonathan de Jordan Scott et Ridley Scott : Avec de belles images et une agréable bande musicale. En VO Italienne, ce film de guerre avec des enfants reste assez hermétique. 6 - Ciro de Stefano Veneruso : l'histoire d'un jeune garçon vivant entre crime et jeu dans les rues de Naples. 7 - Song Song & Little Cat : 4* : un film tragique et très sensible du réalisateur Chinois John Woo. Little Cat une petite fille pauvre et orpheline et Song Song la petite fille riche et rendue triste par les heurts de ses parents.
Très déçu par ce film... Les 7 histoires ne sont pas toutes aussi intéressantes et créent donc un ensemble non cohérent. Le première impression est que les cinéastes ont dit oui sans réelle conviction ni réelle envie. Les parties de John Woo "Song song et Little cat" et de Spike Lee "Children of america" sont celles qui offrent le plus d'émotion... Ridley Scott et sa fille Jordan offre la partie "Jonathan", le film le plus original avec une pointe de fantastique... Katia Lund et "Bilu et Joao" ainsi que Emir Kusturica et son "Blue Gipsy" était plein de promesses, sans doute les plus intéressants mais au final on reste sur notre faim, comme si il manquait quelque chose... Medhi Charef avec "Tanza" et Stefano Veneruso et "Ciro" sont les deux films les moins réussis, avec pour l'un un film sans émotion (un comble pour un court sur les enfants soldats) et sans fin, et pour l'autre une histoire sans intérêt car sans enjeu. Des courts de qualités trop inégales donc qui font un ensemble fade et sans prises de risques.
Pour moi il s'agit là d'un chef d'oeuvre le court métrage de spike lee m'a ému aux larmes,celui de katia lund et bouleversant ainsi que celui avec la petite chinoise de john woo énormément d'émotion dans cette grande oeuvre méconnue.A voir absolument j' en oublie le court métrage de kusturica qui malgrè une tristesse dû à une relative misère des gamins serbes arrive avec beaucoup d'humour à nous faire sourire
Une seule note pour 7 courts-métrages assez inégaux, c'est difficile et injuste. Je ne parlerai pas du film de Jordan et Ridley Scott, totalement incompréhensible et sans intérêt. John Woo, c'était mignon, mais c'est un peu trop facile d'appuyer sur la corde sensible. L'italien, pas mal, l'africain, mouais mais trop classique. Les trois films qui sauvent l'ensemble sont ceux de Spike Lee (une petite fille atteinte du sida élevée par des parents toxico : rude et sobre), mais surtout ceux de Kusturica (un gamin à l'abri de son père dans une maison de redressement : drôle et dynamique) et de Katia Lund (2 gosses des favelas de Sao Paulo qui se débrouillent pour gagner des clopinettes). Ce dernier film, qui ne tombe pas dans la démonstration, fait aimer ses personnages en 15 minutes chrono. Une petite merveille portée sur les épaules de 2 gamins fantastiques. Film vu dans le cadre d'une soirée-débat avec Amnesty International.
Bonne surprise. Les courts-métrages sont globalement bons, voire très bons(le John Woo qui clôt le film est émotionellement très fort). Une seule déception pour moi, le très insipide "Cito".
J'ai trouvé ces portraits magnifiques, surtout les enfants de la favela, gipsy blue et la petite chinoise. Des images magnifiques, beaucoup d'émotion. La force des enfants, leur capacité à chercher la lumière et à protéger leur âme d'enfant contre tout ce qui peut leur arriver dans la vie. A montrer à nos enfants pour qu'ils soient conscients de leur chance et pour qu'ils se mobilisent en faveur d'autres enfants moins chanceux dont les droits ne sont pas respectés. Dès 15 ans on peut devenir jeune ambassadeur de l'Unicef. A voir par tous les adultes pour qu'ils se souviennent et se mobilisent pour les droits des enfants. Il ne faut jamais baisser les bras. Des progrès sont obtenus d'année en année. Renseignez-vous, www.unicef.fr