Loin d'être mon film préféré dans l’œuvre d'Herzog car il présente certains défauts de mon point de vue. L'approche est clairement du côté des américains qui sont présentés comme les gentils alors qu'ils sont les agresseurs au Laos avec leur guerre secrète. Cette posture entraîne une attitude détestable de l'aviateur Dengler qui est faite d'arrogance et même de provocation, à la limite de la bêtise. Dans ce contexte, c'est peu réaliste qu'il puisse s'en sortir car l'attitude de soumission est la seule chance de survie comme il lui est indiqué par un prisonnier. Sinon, le réalisateur sait filmer la jungle et ne se prive pas de nous le démontrer.
C'est un film intéressant basé sur une histoire vraie pendant la guerre du Vietnam. Un jeune pilote est abattu et se retrouve prisonnier. Avec ses compagnons, d'autres prisonniers, il va échafauder un plan d'évasion pour passer en Thaïlande. C'est un film facile à regarder, si on compare par exemple Aguirre la colère de dieu du même réalisateur, W. Herzog. C. Bale réalise ici une belle performance.
Énième film sur la guerre du Vietnam, au point qu’on se dit que le sujet à largement passé la date limite de péremption, « Rescue dawn » ne se paye que la petite originalité de faire débuter l’action qu’aux prémisse de cette guerre qui a durablement traumatisé la psyché collective américaine et de situer la majeure partie de l’action dans un camps de prisonniers au Laos. Tiré d’une histoire vraie, celle de l’aviateur Dieter Dengler, le film nous fait passer deux heures en compagnie d’hommes que la captivité, les mauvais traitements et la faible quantité de nourriture ont démoralisé à la limite pour certains de la folie. Le film met longtemps à trouver son rythme et la première demi-heure traîne en longueur. La plus grosse partie du film se déroulant dans le camps de prisonniers, la situation s’enterre un peu et on passe une heure à supporter les discussions hallucinées des prisonniers, leurs plans pour s’échapper, leurs désaccords et les brimades des geôliers laotiens. Le film ne trouve un certain souffle qu’après l’évasion de Dengler en compagnie de Duane Martin où le désespoir de trouver son chemin dans une jungle sud asiatique impénétrable et l’impossibilité de se signaler aux nombreux hélicoptères américains qui les survolent nous font enfin nous mettre en empathie avec les protagonistes ; la scène où Dengler met le feu à un village pour attirer leur attention et le désespoir de son échec est vraiment poignant. Les acteurs Christian Bale en tête fournissent une interprétation impeccable même si ce genre de rôle se prête bien à un jeu plein de démesure. Un film sur le Vietnam qui ne dit pas son nom et qui n’apporte pas grand-chose à une mythologie déjà largement visitée et dont la mise en scène et le scénario peinent à nous sortir d’une torpeur pleine d’ennuis, à voir pour connaître le destin exceptionnel d’un homme et une interprétation de qualité, mais c’est vraiment tout ce qui a à tirer de cette oeuvre.
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce film qui se révèle finalement assez sous-estimé. Je trouve qu'il constitue un prolongement intéressant avec *Aguirre* dans le sens où les deux films présentent de fortes similitudes scénaristiques et visuelles.
Le film se découpe en trois parties dont chacune semble représenter un genre différent pour au final former un tout homogène au sortir duquel on a l'impression d'avoir été non seulement spectateur mais aussi acteur de cette expérience. Werner Herzog est un réalisateur extrêmement intéressant pour lequel j'éprouve une certaine affection, concernant notamment ses choix de mise en scène (très naturaliste, mélangeant tout un panel des instruments cinématographiques) et thématiques (la survie, la solitude, la folie).
En bref, encore un direct to dvd incompréhensible au vu de la qualité de celui ci. Christian Bale possède un charisme assez incroyable et on se retrouve attaché à son personnage dés les premières minutes pour petit à petit finir par tomber en admiration devant la force de caractère de son personnage. De plus, le reste du casting est tout aussi attachant et présentant une véritable ambivalence.
J'aurai peut-être aimé plus de tension dans la partie du camp de prisonniers, grâce à quoi le film aurait pu rafler le statut d'oeuvre majeure. N'en reste pas moins que ce *Rescue Dawn* se révèle très bon et que je le conseille à quiconque aime ce genre de film.
Un sujet maîtrisé et des acteurs impliqués. Thriller psychologique, étude de la torture morale davantage que celle physique et les ravages sur le moi des individus. Aux chaînes physiques s'aoutent celles du mental, que seuls les plus forts ou les plus déterminés arrivent à surmonter. Inspiré d'une histoire vraie, le scénario et le script sont minutieux. La transformation physique des acteurs est impressionnante et instille un certain malaise tant le réalisme nous frappe. Une performance humaine.
Un très bon film, passionnant et haletant! Beaucoup d'action, et les acteurs parviennent très bien à transmettre leurs émotions et leurs peurs au spectateur. Un beau film sur la guerre du Vietnam.
Ce film est une adaptation cinématographique d'un fait réel survenu durant la guerre du Viêt Nam. L'avion du pilote Dieter Dengler est abattu durant une mission secrète au dessus du territoire du Laos qui servait de base arrière au Viet-Cong. Le réalisateur parvient à rendre la solitude et l'isolement du pilote avant sa capteur ainsi qu'après l'évasion. Le défaut provient, à mon sens, du peu de crédibilité du personnage interprété par Christian Bale. Il est présenté comme étant toujours de bonne humeur ayant plein d'entrain et d'énergie. Certes il a du en falloir pour réussir une évasion dans la jungle laotienne mais le trait est trop épaissi surtout vis-à-vis de ses compagnons d'infortune. Enfin la réalisation de Herzog est très plate.
Film sur l'instinct de survie. Des acteurs maigres à faire peur et grimaçants, Christian Bale hallucinant. Une fois de plus Herzog nous embarque dans une aventures à la fois fabuleuse et horrible (torture, détention et la jungle). Et le tout avec la réalisation bien typée du cinéaste.
Tout repose sur cette belle retranscription du Laos et du charisme de Bale pour lutter pour sa survit et son retour au pays. Très captivant et surtout magnifiquement filmé.
Abattu au Vietnam durant la guerre et capturé cet aviateur après avoir survécu s évade, scénario simple mais parfaitement interprété dans les décors naturels d Asie ce qui le rend d autant plus réaliste
Herzog m'aura enfin réconcilié avec son globe-trotting anti-qualitatif. Peut-être en partie parce qu'il cesse d'être considéré comme un réalisateur marginal, merci à la MGM. Mais ce n'est pas pour autant qu'il se laisse aller à des américanismes, ni à la plaisance d'un spectacle agréable.
On part en direction du Viet Nam et des années 1960 pour pénétrer dans la jungle comme Forrest Gump, mais pas du tout de la même manière ; ici, on est sur un film biographique qui, malgré les critiques qui ont été faites sur sa rigueur (le vrai héros DeBruyn a été transformé en méchant... c'est plutôt l'inverse, d'habitude), a à cœur de se donner à fond. Ou plutôt de se faire donner à fond les acteurs, et notamment ce Christian Bale qu'on a l'habitude de voir dans la peau d'un super-héros plus classique, et qui va ici embrasser la jungle à pleins bras et de vrais vers à pleine bouche. Ç'a été un tournage éreintant ; il a perdu 25 kg pour le film. De quoi alléger l'œuvre de sa lourdeur... Car il reste très dur à voir ; jungle oppressante, ennemis aveuglés par la faim et l'absence de communications, environnement carcéral surnaturel (en tout cas pour le spectateur occidental auquel il faut des barreaux en alliages de plus en plus résistants pour atteindre une crédibilité minimale... belle ironie), danger permanent, faim, souffrance...
Le style mis à part, Rescue Dawn est un entremis de Papillon et Avatar ; un tournage « là-bas très loin » qui en tire de bons avantages pour une ambiance tout à fait unique, et des paysages qui donne au réalisateur-photographe tout un terrain de jeu à explorer. Mais pour une fois qu'Herzog entre en symbiose avec les moyens qu'il mérite, les effets spéciaux clochent et l'ambiance détone ; à vous de voir si ce micro-blockbuster indépendant doit trouver grâce ou détracteurs, mais je reste dans un doute plutôt corrosif.