Derniers Avis : Little Children - Page 16

Découvert par hasard, ce film aurait mérité beaucoup plus de pub. Les acteurs y sont justes, le sujet quoique galvaudé est très bien servi par le réalisateur. L'acteur qui interprète le pervers sexuel est tout simplement fantastique. J'ai été agréablement surprise par les rebondissements finaux. Le film aurait gagné à être un peu plus court.

Un film qui explore l'ame humaine, des vies contenues, des gens qui se perdent. Un film a rapprocher d'american beauty, tant il joue dans le meme registre, et avec le meme talent. On rit, on frissone, on s'y sent à l'aise, et puis on flippe un peu aussi...

Victime d'une absence presque totale de publicité et de sa (trop) petite diffusion, "Little Children" semble déranger beaucoup de gens et c'est précisément pour cela qu'il faut aller le voir: un film simplement humain qui sait distiller tout au long du film qqch de profondément dérangeant pour avoir montré tous les aspects de la vérité des personnages, sans fard, aussi beaux et minables que nous pouvons tous l'être. L'intrigue tient de bout en bout en haleine, l'histoire est, malgré ce que l'on peut croire au début du film, inattendue et nous amène à réfléchir sur ce que nous sommes chacun capables de produire de pire et de meilleur. On appréciera en outre la critique douce-amère en arrière-plan de l'Amérique bien-pensante. Un film qui marque durablement, à la réalisation qui tient presque du génial. Je n'ai qu'un mot à dire: bravo!

Le film évite l'écueil de la comédie dramatique ennuyeuse sur la vie des parents au foyer dans les banlieues américaines. On rit beaucoup. Certains y voient une version moderne de Madame Bovary. Je trouve quand même que le film n'est pas si ambitieux. Deux-trois petites réserves : le thème est quand même largement déjà-vu (American Beauty, Desperate Housewives), le film est un peu trop long (comme souvent les films actuels).
Malgré tout, c'est un film plaisant que je conseille.

Un film excellent qui pousse à la réflexion sur des thèmes aussi variés que la pression sociale, les a priori, la famille. Et Kate Winslet est époustouflante.

C'est un film vraiment spécial, au scénrio bizarre. Il aborde beaucoup de thèmes, la passion, l'adultere, l'enfance, etc., qui traite d'un adultere, mais avec une histoire de pédophilie, dont je me demande au fond qu'est-ce qu'elle vient faire là-dedans. Tres curieux, trop long (2h20), et chaque theme n'est pas assez traité. Bref, un film difficile à cerner, qui m'a laissé sur ma faim, malgré une excellente Kate Winslet que je prends toujours du plaisir à voir à l'écran.

Tres belle suprise, ce film. Ca commence doucement par la naissance d'une relation extra-congugale dans la banlieue américaine, liaison poussée par l'extreme ennui dans une société très policée et bien pensante. Les acteurs sont formidables avec un jeu tout en nuance de Kate Winslet et Patrick Wilson. Le film est dynamité par les personnages secondaires un ex-flic devenu le justicier du quartier et Ronnie, un exhitionniste ex taulard revenu vivre chez maman (Jackie Earl Haley bouleversant). La tension présente pendant tout le film évolue et la fin n'est pas la happy end attendue. Ce film m'a touché, premier réel coeur coeur de 2007.

Un film correct et bien fait .C'est pas mon style de film même si la performance des acteurs assurent derrière.Un bon nombre de personne aimeront comme ils détesteront.

Réalisé par Todd Field avec Kate Winslet, Patrick Wilson, Jackie Earle Haley et Jennifer Connelly. Film inspiré du roman de Tom Perrotta. C'est long...beaucoup trop long je trouve! Mais malgré tout c'est un film très interessant où se croisent 3 personnages centraux. Kate Winslet joue une madame Bovary contemporaine dans une amérique puritaine de Bush. Patrick Wilson incarne un père de famille devenu père au foyer qui n'aime pas la tournure que prend sa vie. Et il cherche par tous les moyens des échappatoires. Et Jackie Earle Haley interprète avec beaucoup de talent un malade sexuel. C'est un film sans tabou, tout en nuance où rien n'est blanc ou noir. L'adultère n'y est pas dénigré. Le malade sexuel n'est pas décrit comme un monstre mais il est humanisé. Enfin, le film ne se termine pas sur un happy end prévisible mais plutot sur une petite note moralisatrice qui donne à réfléchir: On ne peut pas changer le passé mais on peut encore construire le futur...

Dans la veine de Larry Clark,Todd Field s'impose comme un cinéaste radical et lucide sur une partie du monde sans concession.Après son subtil "in the bedroom",il nous livre maintenant "little children",film provocateur et maitrisé sur la bourgeoisie Américaine et le mal-être.Field fait tomber les masques progressivement,pour disserter sur les apparences humaines.Si son scénario est superbement construit et sa mise en scène millimétrée,ce sont les acteurs qui s'imposent pardessus tout:Kate Winslet se révèle enfin grande actrice,Patrick Wilson(qui,lui,manque un chouïa de nuances mais dont le rôle semble correspondre parfaitement),Jennifer Connelly,implacable et sexy,et enfin la révélation Jackie Earle Haley dans un rôle d'une difficulté impressionnante:l'exhibitionniste.Il s'en sort pourtant merveilleusement bien.Si effectivement l'effet provoc' du film peut se retourner contre lui,il à le mérite de tout oser,de tout dire,de tout montrer:ça s'appelle du courage.D'ou une ambiance pour la plupart du temps très glauque,ponctuée très souvent d'immondices pédophiles,sexuelles,verbales.On peut trouver ça pénible et le film partagera très probablement,mais il est si beau,si intense et si travaillé qu'il arrive à laisser sa trace sans peine.Mais chaque oeuvre n'existant pas sans défauts,Todd Field gâche bêtement son film dans une fin en queue de poisson,exorbitante de bétise et de contre-effet propagande.Le film aurait aussi pu se passer de certaines scènes,parfois inutiles et pas passionnantes et qui,du coup,ralentissent l'ensemble,mais globalement,il y a de quoi être honteusement ravi d'avoir été manipulé d'une si belle façon,d'avoir vu un film sans aucune pudeur qui montre des personnages descendant peu à peu aux enfers,filmés crue(lle)ment comme des victimes sans pouvoirs.Ca a au moins le mérite de ne pas laisser de marbre.

On aime ou on n'aime pas ce film qui n'est pas vraiment "grand public" mais on est obligé de lui reconnaître une qualité : on a affaire à un véritable auteur.
Rien n'est attendu dans ce film dont on pourrait croire à première vue qu'il traite simplement d'une histoire d'adultère...
Or la plupart des scènes sont surprenantes à commencer par la scène de rencontre entre les 2 héros. Et tout le reste est à l'avenant, dès qu'on pense connaître un peu la psychologie des personnages, ils agissent d'une manière tout à fait surprenante et cela jusqu'à la scène finale, elle aussi inattendue.
Cette "bizzarrerie" des personnages et l'ambiance particulière qu'elle confine au film fait que je ne peux pas dire avoir eu un vrai coup de coeur pour ce film mais j'ai apprécié l'originalité de film qui fait réfléchir sur les comportements humains loin des clichés bref qui "dépayse" ce qui n'est pas si courant par les temps qui courent...
Et l'interprétation est hors-pair ce qui ne gâche rien !
A voir si on a envie de vrai cinéma, loin du "classicisme" dominant.

Regard critique sur la middle classe de la société américaine, oeuvre filmée à la française sans tabou sur le sexe, sans manichéisme à propos de la pédophilie, little chidren est éclatant de réalisme et de rêve manqué. Kate Winslet est une Bovary qui a lu Flaubert et qui ne finira pas comme cette héroïne car le film n'est pas une adaptation mais une oeuvre personnelle, un règlement de compte avec la société et les personnages dont les désirs impossibles cachent la lâcheté et l'indolence.Seul le plus coupable a le courage de s'affronter et de se mutiler.Sa lucidité le hisse au-dessus des autres qui le jugeaient si mal. La clef du film est ici, dans cette brutale mutilation ,le seul acte réllement accompli par ces personnages que la veulerie condamne à subir leur sort.Le combat est avant tout contre soi-même et la partie perdue d'avance. Kate Winslet est irrésistible de vérité.

Nous sommes tous des enfants piégés dans des corps d’adulte… Voila ce dont traite ce film, certains bravent les interdit pour se sentir vivant, d’autres sont contraint de souffrir pour ne pas décevoir ceux qu’ils aiment. Ce film nous ramène dans un univers de Desperate Housewives beaucoup plus sombre et plus tragique. Le train-train quotidien lasse ces grands enfants et lorsqu’un jour un interdit propose une vison différente de la vie, ces enfants se plongent dans une profonde complicité sexuelle illusoire et partent alors à la recherche de leurs sens, de leur liberté, d’une extase irresponsable en oubliant simplement qu’ils ne sont pas les seuls protagoniste de leurs vie, ils se doivent de prendre conscience qu’ils sont parents et ont perdu ce droit à la rêverie. Un triste spectacle touchant et troublant sur la solitude profonde des êtres humains, doté de plus d’une réalisation impeccable et un casting impressionnant.

Kate Winslet parfaite de justesse et d'authenticité comme à son habitude nous dévoile un personnage en "soif d'alternative" dans ce drame social sombre et prenant de Todd Field.

« Madame Bovary » transposée « en Little Children », mis en scène sur la côte EST américaine.
Intéressant mais moins que l’original. Le premier se termine mal alors que le second - probablement pour ne pas peiner le public - se termine plutôt mieux.
Une touchante interprétation de Kate Winslet ; une magnifiquement belle (mais discrète par son rôle) Jennifer Connelly (j’avoue ne pas rester insensible à son charme et ne pas être très objectif en conséquence).
Je m’interroge toutefois sur le lien qu’à voulu faire le metteur en scène entre l’histoire de
Sarah Pierce et celle du déséquilibré McGorvey.
Un film intéressant mais pas transcendant.