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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 janvier 2013
Le chef d'oeuvre de creativité absolue des freres Quay, plus accessible que leurs court-metrages. Pour ceux qui aiment réver les yeux grands ouverts et les fans de Lynch... GLOBAL JAZZALIST sur ton moteur de recherche
Un titre accrocheur, un synopsis vendant du rêve, L'Accordeur de tremblements de terre avait de quoi plaire, y compris même l'admiration d'une partie de la critique.
Bon d'accord, le film est très original. Mais l'onirisme trop poussé de chaque scène en fait un tableau désincarné, sans âme, dans lequel on n'arrive pas à s'impliquer réellement. L'ennui s'installe donc au fur et à mesure du récit.
C'est d'autant plus dommage que l'univers avait de quoi séduire, l'idée de base me parait toujours très bonne. Il manque peut-être l'étincelle qui donne son sens à tout ça, l'âme du film qui en ferait autre chose qu'une succession d'étranges tableaux.
Il y a de belles images, Amira Casar toujours aussi jolie, des expériences visuelles, des séquences qui se veulent poétique pour justifier du vide. L'histoire je ne l'ai pas compris, tant à chaque fois qu'il y a une action on est décontenancé par une séquence poétique qui vient vous embrouiller l'esprit et dit le contraire. Sérieusement à quoi bon faire un film si c'est juste pour se contempler le nombril, sans vouloir faire passer un message ou raconter une histoire cohérente au moins. J'ai voulu quitter la salle comme bon nombre de personnes mais la personne avec qui j'étais a voulu à tout prix se donner pour défi de comprendre le film, raté, il n'a rien pigé non plus.
Il est difficile de noter un tel film. Une oeuvre poétique et onirique alliant romantisme et fantastique à merveille, un conte pour adulte qu'il ne faut pas comprendre mais ressentir, alors là seulement on peut se laisser voguer dans les flots de l'imagination morbide des frères Quay. Un film envoutant qui nous transporte dans un rêve (ou un cauchemar pour d'autres) incroyablement magique et obsédant.
Symbolisme, romantisme, onirisme, vous en aurez pour votre argent. Et les deux frères restent toujours fidèles à leur réputation de maîtres de l'image à la texture si précieuse, aux matières qui crèvent l'écran, à la captation des gestes et mécanismes les plus envoûtants (Michel Gondry tu peux ranger tes jouets, la récrée est finie). Tout est subtil et fin, gorgé d'infinies références et hommages raffinés. Peut-être trop d'ailleurs pour être vraiment parfait à mon goût. L'Institut Benjamenta faisait plus âpre, plus vif (car plus pauvre certainement aussi). Mais je suis vraiment très pointilleux sur ce coup là. (prenomjulien.canalblog.com)
Sûrement l'un des plus beaux film que j'ai pu voir dans ma vie. Comparable, pour l'ambiance plus ou moins féérique aux derniers films de Burton (noces funêbres notament), en beaucoup plus statique. Contrairement aux noces funêbres, et ne vous fiez pas au synopsis, le scénario de l'accordeur de tremblements de terre est très complexe et vous y réfléchirez encore quelques semaines après la séance. Les musiques sont magnifiques, les acteurs grandioses et l'ambiance très mysterieuse. A voir et à revoir.
Quelle déception!!! Certes, il y a de belles intentions, parfois accomplies. Mais un déluge de références (Döblin,Kafka,Hoffman, etc.) ne permettent pas de faire oublier l'amateurisme du casting et la maladresse souvent très visible du cadrage et du montage.
C'est un film qui ne laisse pas indifférent : on l'adore ou on le déteste. Personnellement, j'ai adoré. Une ambiance de rêve éveillé, une multitude de bizarreries esthétiques très évocatrices, une foule de thèmes traités : l'amour, la mort, la souffrance, la jalousie, l'art, la passion, la perversion, le sexe, le songe, la technique, la possession... Un film extrêmement riche de sens, qui pousse à la réflexion, à la discussion, à des milliers d'interprétations. C'est un film risqué, car on peut le détester si on cherche une rationalité "linéaire", factuelle. Ne vous fiez pas au résumé du film : il faut bien raconter une histoire, pour que les spectateurs viennent. Mais c'est un film où vous construisez votre propre histoire. C'est ça aussi, la magie du cinéma !
Formellement intéressant, il y a une vraie recherche sur l'image. Mais je tiens à avertir le spectateur qu'il n'y a dans ce film ni l'humour ni la générosité de Tim Burton ou de Terry Gilliam. Le sérieux prétentieux évoque surtout le sinistre de certains films de Sokourov et le pompeux de certains greenaway.