Un conte horrifique distrayant. Je découvre le cinéma d'épouvante asiatique et je reste un peu sur ma faim. La réalisation n'a rien de très originale mais le film, dans l'ensemble fonctionne.
Étant fan de films asiatiques mais difficile à convaincre avec le manque régressif d'inspiration artistique omniprésent dans le milieu cinématographique ces dernières années, je dis respect au réalisateur de cet excellent film au déroulement captivant et extrêmement bien filmé. Les actrices et acteurs sont fabuleusement charismatiques dans leurs divers rôles ! L'ambiance glauque se fait également ressentir sans excès !
Pour résumer en quelques mots, un long-métrage visuellement réjouissant et artistiquement valorisant que je vous recommande vivement !
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0,5
Publiée le 27 mars 2020
Décidément les films asiatiques sois-disant d'horreur ne sont pas fait pour moi. Nouvelle cuisine ne fait pas exception a ma règle. On se demande dans quel genre il faut classer ce film. L'image est laide, on n’accroche pas aux personnages ou a l'histoire. Du mauvais cinéma qui rappelle tous les navets hongkongais que j'ai essayé de voir. Seul point positif, pour une fois ce n'est pas trop surjoué, mais finalement vraiment rien d'intéressant...
Ce film, réalisé par Fruit Chan et sorti en 2004, n'est pas mal du tout ! C'est l'histoire d'une star de la télé qui veut retrouver sa jeunesse afin de raviver la flamme entre elle et son mari, qui la trompe. Le sujet n'a pas l'air si passionnant que ça mais si on rajoute le fait que pour rester jeune, le secret est de manger des fœtus humains, là ça devient tout de suite intéressant et intriguant, surtout pour les amateurs du genre ! Honnêtement, je ne m'attendais pas à grand-chose, je n'ai donc pas été déçu, au contraire visiblement de beaucoup d'autres spectateurs qui s'attendaient sûrement à un spectacle beaucoup plus gore et fantastique. Non, ici le rythme est lent et, il faut dire ce qui est, il ne se passe pas grand chose ! Mais ce n'est parce-qu'il ne se passe pas grand-chose que l'intrigue en est forcément mauvaise. Nous avons ici une dualité mort/vie assez intéressante et puis beaucoup d'autres réflexions sur la vie en général qui font du film autre chose qu'un simple film d'horreur (même si ce n'en est pas un, le film n'est même pas violent ni choquant). Malgré tout, si on ne rentre pas complètement dans le film, malgré sa courte du rée, ce dernier peut s'avérer au bout d'un moment un peu long, surtout qu'il s'essouffle quelque peu sur la fin, ce qui est assez dommage. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Miriam Yeung et Bai Ling qui jouent très bien. "Nouvelle Cuisine" n'est donc pas un film spécialement passionnant mais il se laisse malgré tout regarder assez facilement.
Celui la je ne l’avais pas vu venir. Je suis tombé dessus par hasard sans en savoir grand chose et le moins que je puisse dire c’est qu’il m’a secoué. Non qu’il soit foncièrement gore (même si deux scènes très explicites peuvent secouer franchement) c’est plus un sentiment de malaise que j’ai eu tout le long du film qui fait de nouvelle cuisine une œuvre désagréable mais une super expérience. Le sous texte sur les générations actuelles capables de massacrer les futures pour maintenir leur place est excellent. Et puis surtout le metteur en scène Fruit Chan sait se servir d’une caméra de ce point de vue c’est remarquable. Alors un film à voir non pour satisfaire un côté voyeur mais pour vivre une vraie secousse de cinéma tout en étant averti, je le conseille aussi à qui voudrait se dégoûter pendant un bon moment des ravioles chinoises.
C’est bien réalisé, mise en scène et musique y sont coordonnées, plus qu’une histoire glauque qui ne donne pas simplement de la nausée mais de l’indifférence pour ces étranges personnages prônant le scénario du cannibalisme. Tout est suggestion d’horreur et pas de sang à profusion, ces raviolis gau ji à la transparence cuite dans l’eau bouillante appelés sui gao sont succulents, cet ingrédient secret donnant la couleur éclatante aux riches dames Hong-Kongaises trompées par leurs maris courant après les jeunettes. La reconquête de leurs chères tendres les délaissant par la jeunesse revigorée et éternelle puisée dans les légendes obscures de la Chine ancienne, une poésie malsaine gagne le long de ce film si spécial. La recette comme base est gingembre, ciboule, choux blanc, assaisonnement, pâte à pain et le produit miracle, une viande avariée dégoûtante, avis aux spectateurs hébétés, une histoire de fous, au Royaume-Uni où à sévit le « barbier de Sweeney Todd », ses chaussons fourrés de viande hachée à la provenance du crépuscule. Des anecdotes dans l’intrigue faisant référence aux problèmes sociaux chinois telle la politique de l’enfant unique, le tabou de l’inceste, la problématique du caractériel individuel, la frontière entre les deux passages, le temps passe longuement et une filature en douce, une fin significative n’attisant de la sympathie pour l’ignominie.
Incroyable film sur un sujet totalement glauque et horrible,un film qui dans le sujet et l'histoire est un pur film d'horreur mais qui dans le traitement cinématographique ne comporte quasiment aucune scène gore ou visuellement difficile. En fait tout est dans le sujet et on a là un objet cinématographique véritable ovni qui bénéficie d'une qualité de traitement tant au niveau de la qualité de k'image, de l'esthétisme et du jeu d'acteurs de très très haut niveau. Un film totalement magnétique, un scénario passionnant et remarquablement cynique avec ce thème du cannibalisme lié au trafic de foetus, le tout se retrouvant dans la cuisine secrète de tante Mei. Personnage étrange, atypique, ancienne chirurgienne obstétrique en Chine populaire et maintenant installée à Hong Kong où dans un immeuble et quartier minable et délabré,elle mène son petit business très rémunérateur tout en s'appliquant à elle même de façon incroyable les bienfaits de ses effets. Une ancienne actrice de renom sera sa cliente privilégiée, elle qui veut retrouver sa beauté et jeunesse d'antan et au passage plaire de nouveau à son riche mari volage attiré par les jeunes beautés. Le film est d'une intelligence rare dans sa construction scénaristique et aborde au passage le passé et les traditions et recettes médicinales ancestrales chinoises du temps des grands royaumes mais surtout pose le problème du jeunisme, de ce combat impitoyable contre le temps qui passe et ses effets sur le physique, ,surtout pour les femmes mais sur les hommes aussi. Cet équilibre est total et parfait sans compter les différentes références à d'autres problématiques comme la politique de l'enfant unique en Chine, la situation géopolitique de Hong Kong, l'inceste et bien d'autres tant ce film est une véritable mine d'or malgré son thème qui peut en rebuter plus d'un et surtout ne pas laisser imaginer trouver un film d'une si grande qualité. Les actrices Maria Yeung et Bai Ling sont charismatiques étonnantes de justesse, finesse, subtilité et beauté. Un excellent film, une interprétation incroyable pour un film au sujet glauque, film de genre certes mais avec une subtilité de traitement qui ne cède pas aux facilités des scènes gore en privilégiant le fait d'effleurer, de suggérer plutôt que de montrer. Ce film est une découverte indispensable, presque une oeuvre culte malgré son sujet difficile et amoral.
Une femme quadragénaire qui refuse de vieillir va voir une médecin extrêmement bien conservée qui lui confectionne des raviolis à base de fœtus humains pour rajeunir ! Le propos est donc très malsain, d'autant que cette femme souhaite retrouver sa jeunesse dans le but surtout de plaire de nouveau à son mari qui la trompe impunément avec des jeunettes superficielles. Tout sur le paraître, l'image, le mari comme sa femme sont foncièrement antipathiques, et encore plus la médecin sans scrupules qui trafique des bébés avortés dans la plus grande impunité. Ce film s'avère donc froid et glauque à souhait, mais assez bien rythmé et intriguant, assez étrange. Dommage que la médecin qui fait trois fois moins que son âge c'est trop tirer sur la corde, et dommage que la fin ne ressemble pas à un vrai dénouement.
Bizarre ce film qui n'est fait que de contradictions, d'un côté il est très beau avec deux actrices extraordinaires notamment Bai Ling dans le rôle de Tante Mei, de l'autre certaines images sont littéralement dégoûtantes. Le scénario est complètement barré mais le réalisateur l'a traité de façon sérieuse et réaliste. Bizarre aussi cette crudité à sens unique qui ne se censure aucune image d'horreur mais où l'on ne retire jamais son soutien-gorge pour faire l'amour. Curieux aussi l'empathie que le réalisateur nous fait éprouver pour cette étrange et jolie sorcière qui a quand même du sang sur les mains. Mais quand un film balance autant que ça entre deux chaises le résultat ne peut être que moyen.
Le thème était très intéressant, mais l'histoire s'essoufle très vite. On s'attend à ce qu'il se passe vraiment quelque chose (que l'actrice se transforme en je-ne-sais-quoi, qu'elle ait de gros problèmes de santé...) et en fait non, rien ! Interdit aux moins de 16 ans, je me demande bien pourquoi ! A cause du sujet sûrement ? Tout est suggéré, mais rien n'est montré. Le film se finit en queue de poisson (tante May coupe les ponts avec la cliente - on se demande bien pourquoi aussi - et puis voilà, fin). Ennuyeux.
Les films de la nouvelle vague asiatique bénéficient souvent d’avis favorables sous nos cieux comme si nos critiques fatigués des produits manufacturés US ne juraient plus que par l’exotisme, seul capable de leur rendre un peu des sensations perdues. Là encore on peut être déçu malgré un « pitch » alléchant. Bien sûr le film n’est pas mauvais soulevant un thème intéressant en ce qu’il raconte les ravages d'un jeunisme à tout crin. En ces temps où toutes les barrières éthiques sont bousculées, la riche bourgeoisie n’hésite pas à manger en ravioli les embryons récupérés de fausses couches ou d’avortements. spoiler: L’héroïne s’y brûlera les doigts ne sachant pas s’arrêter et demandant toujours plus au produit afin de reconquérir son mari lui aussi parti dans la course au rajeunissement. Malgré les effets secondaires néfastes la pauvre victime passera du statut de consommatrice « accro » par intermédiaire à celui d’assassin en faisant elle-même avorter la jeune maîtresse de son époux . On retrouve ici le thème de Faust revu et corrigé à la sauce Hong-Kong. Intéressant, bien filmé mais pas un chef d’œuvre non plus .
Cauchemar de cuisine... On va dire que le menu avait de quoi être bien délectable. Le sujet de cette nouvelle cuisine est à la fois doucement primitif et nouveau. Du gore léger mais suffisant pour en écoeurer certains, voyez-y par là spoiler: une scène d'avortement (c'est le moment le plus happant), à faire tomber une femme enceinte spectatrice dans les pommes. Ensuite, du sexe, oui parce que ce film est sous interdiction de -16. De la chaleur vous en trouverez pas, donc, l'érotisme est pas si flagrante, elle est sur une démonstration froide. L'esthétique idem, froid, et tique le vide, en gros pas gratifiant. Alors une fois que les ingrédients sont là, le plat définitif reste avec un arrière gout conséquent. Je paye la note de service et me rendu compte que le cuisinier (le réal), tenait là une recette trop sûr de lui.