Toujours aussi vertes, toujours aussi agiles, les Tortues Ninja sont de retour après de longues années dabsence sur grand écran. Mais on aurait pu rêver à des retrouvailles plus enjouées, car le torchon brûle entre les quatre frères génétiquement modifiés : Léonardo se terre dans on-ne-sait quel pays dAmérique Latine, Michelangelo et Donatello exerçent différents petits boulots, tandis que Raphaël se la joue vengeur masqué de la nuit, et que Splinter médite (encore et toujours), entre deux pensées du jour. Une situation qui perdure depuis la mort de leur ennemi juré, Shredder. Pour le remplacer, cest un autre méchant mégalomane qui va se charger de fomenter un plan diabolique, visant à faire de lui le maître du monde. De quoi rassembler les tortues qui, avec les incontournables April ONeil et Casey Jones, vont se faire une joie de débarrasser la ville de ces parasites, dans une aventure mêlant pizza, action et humour (même si lensemble est ici plus sombre quauparavant) sans aucun temps mort.
Voilà donc qui va réjouir les nostalgiques de la série animée des années 90, voire des films de la même époque, où les héros étaient interprétés par des comédiens engoncés dans leurs costumes de latex. Aujourdhui faits de pixels, ils bénéficient dun rendu graphique très impressionnant, quand les humains, à laspect plus cartoon, sont moins convaincants. Cest dailleurs le seul reproche que lon peut faire à TMNT, Les Tortues Ninja sur le plan de lanimation. Car, à côté de ça, la caméra virevolte de toit en toit, aux trousses du quatuor, dont elle reproduit les bonds vertigineux avec une fluidité remarquable, dans les scènes daction stylées ponctuant une histoire assez classique, mais pas inintéressante pour autant. Ceci grâce, notamment, aux fréquentes tensions entre Léonardo et Raphaël, à lorigine dun des combats les plus spectaculaires de ce sympathique come-back. Assez pour ravir les fans et, pourquoi pas, ouvrir la voie à une autre série de films. Cowabunga !