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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 novembre 2006
Je l'ai vu avec mon fils de 11 ans en VO . Cela ne nous a pas géné une seconde tant le sujet touche à l'universel c'est bien là le miracle car c'est un film sans moyens matériels" classiques"; conçu et porté par l'amour du Cinéma avec un grand C... qui fait sienne la phrase de Ford (John) "Le cinéma, en premier une histoire en deuxième une histoire en troisième une histoire"...l'histoire -donc- est là et elle fonctionne parfaitement bien...Comme dirait mon fils à la fin du film "Quand font-ils la suite???"
Ce film magistral contient à lui seul un monde d'une richesse inouïe. On serait tenté de dire qu'il englobe l'histoire du monde même depuis la génèse. La somptuosité de la
Ce film, magistral au-delà des apparences, recèle une richesse d'expression poétique - voire politique - inouïe et n'est pas du tout une simple description romancée de la vie traditionnelle des Mongols.
Il semble contenir mille histoires dans l'histoire : celle des relations entre l'enfant, la fratrie et les parents ; celles des campagnes et de la ville, celle de l'humanité depuis la Génèse jusqu'à l'apparition de la modernité. Il inclut même, discrétement, une critique de cette dernière : je pense naïvement à la casserole verte, au chien rose et à la torche électrique.
Malheureusement, avec l'avancée des perturbations climatiques, ces populations, comme celles vivant des rennes de la Toundra et des Taïgas plus au Nord, sont destinées à DISPARAITRE. C'est donc un appel, indirect et subtil, pour tout homme à intégrer la noblesse des relations harmonieuses des êtres vivants sur cette planète. A tout le moins de commencer, par exemple, à trier ses déchets...
Pour finir, sans étonner le lecteur, il s'agit pour l'auteur, ayant dépassé le cap des 6000 h de celluloïd, tout simplement, du meilleur film de notre galaxie, sauf le respect du Grand Horloger, depuis ceux de Nicolas Vannier et Norman Winter dans le dernier trappeur ; et ce, dans toutes les catégories. Y compris celle du meilleur effet spécial - non négligeable - principalement effectué sur vos joues, quand on comprend enfin et aussi directement pourquoi le chien est le meilleur ami de l'homme. Vous l'avez compris l'effet spécial, par cette eau, cette langue ou cette pensée, c'est la prise de conscience de ce qui est vital, comme si vous reveniez d'un autre désert étanché d'une soif immonde et désormais morte à tout jamais, dégagée à présent des supplices d'un Tantale branché.
Le chien jaune de Mongolie est certainement le film, après E.T., que Dieu lui-même doit regarder les longs soirs d'hiver pour se rappeler qu'il existe ENCORE des raisons incarnées pour ne pas appuyer sur le bouton...
Superbe paysage et joli partage de vie de nomade mongol et cette petite famille que du bonheur Nos enfants français hyper gavés ont un bon exemple de rudimentaire
Oublions le scénario qui est, c'est vrai, un peu léger, et voyons plutôt ce film comme une découverte d'un pays et d'une culture complètement opposéé à notre société de consommation !