"Transylvania" est un réel chef d'oeuvre, comme un conte slave magnifique, apothéose de là où il n'y a plus rien, en plein coeur d'un big bang cru plein de Bangs. La Transylvanie comme les limites d'une Terre plate et l'écume des remous. L'amour en tenue civile de l'espoir, sous fond d'un paysage inexorablement tragique, "Transylvania" est un snapshot de la pousse d'un Edelweiss.
Il n'y a qu'un seul petit bémol cependant, balayé par la neige, c'est la première partie, ou plutôt le premier tiers, nécessaire pour le reste, mais du coup trop vulgaire. Une Amira Casar comme un luxe du casting seulement, comme une poussière qui dérange, ou alors eut-il fallut pousser l'inceste?
Mais il faut le dire, quoi qu'il en soit, le chef d'oeuvre commence tout juste là,
lorsque que Marie s'en va, et qu'Amira Casar ne la cherche que trop peu, et puis la petite fille reste un pont bien facile
, mais soit.
À ce moment là le chef d'oeuvre commence, un chef d'oeuvre comme une révolution somptueuse, loin de toutes les révolutions des hommes. Un petit point d'ailleurs,
Marie qui chante un hymne communiste à bicyclette, est une référence terre à terre qui brise une seconde la magie
, sinon, rien à dire, jamais il n'y eut plus belle révolution, au cinéma, du bout du monde, du bout de soi, pour une idylle nulle part ailleurs, qu'au bout du monde et seulement soit!