Avis : Transylvania - Page 2

J’ai été complètement hermétique à cette histoire d’amoureuse transie, qui convoque tous les clichés sur la femme (hystérique, possédée, virginale, maternelle, voyante) au point de faire disparaître le personnage. On a le point de vue européen sur la Transylvanie, qui du coup n’existe que par son floklore et sa pauvreté. C’est plein d’idées de mise en scène, mais il n’y a pas vraiment de scénario ni de sens du rythme, la photographie est terne et les dialogues sont très mauvais (du coup les acteurs aussi). Petit florilège : « Pourquoi mon coeur est possédé? », « Tu es le plus beau petit animal que je connaisse dans les parages », « I’m gonna gipsy your ass » ou encore le profond et récurrent « Who are you? ». Sinon il y a de beaux paysages et Asia Argento donne de sa personne.

Belle image, belle réalisation, belle performance des acteurs et en particulier de Asia Argento qui joue à merveille cette jeune femme perdue. La musique tzigane omni présente est superbe et merveilleusement mise en scène, mais hélas, cela ne suffit pas à étoffer un film bien maigrichon côté scénario. Road Movie quasi muet à l’ambiance surprenante se déroulant dans les paysages méconnus de la Roumanie, Transylvania est déroutant mais pas convaincant.

Un film sur la Roumanie profonde...De qui celà pourrait bien être ? Tony Gatlif evidement ! Et c'est vrai que ce film est sans surprise. Mais hélas pas de la bonne façon. Gatlif connait la Roumanie, les tziganes, on le sait mais ce film au final n'apparait que comme un Gadjio Dilo avec une femme pour vedette cette fois ci. Mais comparé à Gadjio Dilo où le réalisateur montrait avec briot la Roumanie et ses habitants le côté sombre de Transylvania plombe le tout et il ne reste à la fin qu'un film assez pataud et dont l'actrice principale n'arrive pas à tenir l'intrigue sur ses épaules. Il reste donc evidement la musique toujours aussi magnifique et endiablé, le jeu génial de Birol Ünel et quelques scènes très reussi ! Bref Transylvania n'est pas un mauvais film mais a tendance à ne jamais trouver le ton juste...
Une petite déception pour les fan de Tony Gatlif !

Superbe film, qui nous fait vivre les sentiments de ses interpretes. Sublime Asia argento, actrice qui se trouve, décidemment en dehors des normes. La digne fille de son pére dario, nous livre une prestation de haute volée. Tantôt à fleur de peau, tantôt au bord de l'explosion, mais souvent drole, ce film est poignant, sensible, étrangement poétique, et comme son actrice principale, un charme étrange émane de la toile. On se laisse subjuguer... deux fois pour ma part.

Ce film fait passer le temps gentiment, c'est une sympathique bouffée de fraicheur mais sans plus.
A noter quand même quelques scènes mémorables (celle de l'accouchement par exemple) mais aussi des incohérences de scénario...
Par exemple Asia Argento se met torse nue devant un miroir au début du film, elle a un tatouage sur le ventre, lors de son accouchement elle n'a plus de tatouage.. Mais ce film reste mignonnet avant tout.

Tony Gatlif, Asia Argento, la rencontre explosive ?
Rien de nouveau, et des deux côtés. Tony Gatlif brode une nouvelle fois une sorte de road-movie brinquebalant sur un scénario papier à cigarette, Asia Argento roule des yeux, fait l’hystérique et ne trompe pas grand monde dans son numéro de désespérée de la vie.
On a l’impression d’avoir déjà vu tout cela, ces gros plans sur des visages en pleurs, ces paysages monotones, ces musiciens qui jouent à perdre haleine…
Un cinéma en liberté, avec tout de même quelques très belles scènes, mais qui a tendance à tourner en rond.

Malediction amoureuse qui doit s'exorciser dans une Transylvanie austère et accueillante tel est le poème que nous conte Tony Gatlif.
C'est avec un don certain pour la réalisation qu'il va donc mettre son écriture en images.
En prenant son temps dans le silence et la contemplation, le film arbore son sujet jusqu'à une fin présumée optimiste.
Asia Argento était effectivement "la" comédienne pour ce rôle. Touchante et drôle, sauvage et rebelle... De l'écriture sur mesure en quelques sortes.
Même si l'univers de Gatlif n'est pas dans tous les goûts, "Transylvania" attire une certaine curiosité.

Les étrangers qui regardent ce film pourraient penser que cette partie de la Roumanie n'est que très pauvre sale et principalement gitane. Le réalisateur a essayé d'expliquer qu'il voulait présenter les trois communautés ethniques vivant en Transylvanie Roumains, Hongrois et Tsiganes. Tous les Hongrois présentés dans ce film étaient en fait des Gitans hongrois. Je ne suis pas raciste mais les Roumains ont tendance à être très sensibles lorsque des producteurs étrangers essaient de présenter la Roumanie avec les atouts suivant. Les Gitans sont des pauvres, leurs orphelins sont handicapés ou voleurs. Ne vous méprenez pas c'est un film avec une très bonne musique folklorique roumaine et tzigane. C'est une histoire d'amour entre deux étrangers en Transylvanie. Mais d'une certaine manière le réalisateur ne fait que répéter la même histoire que dans son précédent film et je trouve cela inutile. C'est aussi le plus mauvais film de Tony Gatlif dont j'aime pourtant énormément les autres films...

Pour son nouveau film, qui a clôturé le festival de Cannes en mai dernier, Tony Gatlif a su s’entourer de trois acteurs qui ne laissent pas indifférents. Tout d’abord, Asia Argento oublie quelque peu son côté sulfureux et provocateur pour laisser transparaître plus de fragilité et d’émotion qu’à l’accoutumée. Magnétique, elle porte le film sur ses épaules. Birol Ünel, découvert dans Head-on, incarne à merveille la folie de son personnage et trouve un parfait équilibre entre douceur et brutalité. Enfin, Amira Casar, charismatique, disparaît trop vite du film mais sa courte interprétation est sans faille. Ponctué de touches d’humour dans le scénario et la mise en scène, Transylvania a le mérite de ne pas être un film consensuel. Parfois trop excessif, trop hystérique, le film perd en crédibilité et en charme. Il est aussi un peu trop symbolique, un peu trop démonstratif, un peu trop brouillon ; bref, un peu trop tout. Dans chaque plan, on peut ressentir, notamment à travers les personnages auxquels on peine à s’identifier, qui fait de ce film une œuvre certes originale mais qui se noie dans sa propre démesure.

Poétique, sombre, musical. Une fresque romantique noire qui vous enchante.
Les images sont magnifiques. Un voyage féerique et émouvant dans lequel Zingarina (Asia Argento sublime et sombre comme on l'aime) va sombrer...
Un bijou !

Ce film peut sembler excessif et simpliste, mais il n'en demeure pas moins que Biro Unel et Asia Argento forment un couple parfait pour marquer la cadence hystérique puis apaisée que Tony Gatlif élabore. Les 45 premières minutes peinent à convaincre et à nous faire entrer dans la trame du film, mais la seconde partie apporte en quelque sorte la réponse cherchée. Quand tout se termine, on ressent que ces deux âmes perdues ont pu donner un sens à leur vie. Après avoir serpenté de façon tortueuse sur les routes enneigées de la Transylvanie, on sort apaisé.

Je reste assez perplexe devant ce truc ... c'est quoi au juste ? Un film, un documentaire ? Réponse : une purge. Il semble que Gatlif ai privilégié les paysages aux humains : longs plans sur les montages, les villages et les forets, mais en contrepartie, scénario inconsistant et histoire illogique ... ! Le jeu des acteurs est bon mais il ne ratrappe pas tout ... Aucun intêret dans ce navet

TranSylvania est un voyage qui ne plaira pas à tout le monde, (et surtout pas à ceux qui cherchent encore à voir du Kusturica chez Gatlif) mais c'est un véritable chef d'oeuvre. Ce film raconte le desepoir d'une femme perdue qui cherche à oublier qui elle est pour comprendre enfin qui elle est, (si vous comprenez ce que je veux dire).
Evidemment le scénario n'est pas classique, il fait l'éloge de la lenteur, du temps qui s'écoule et l'histoire semble parfois secondaire par rapport à l'ambiance, à la sensation. C'est un peu comme un voyage, qui est aussi fait d'attente, d'imprévu, de rupture de rythme... et ça tombe bien puisque le film raconte un voyage.
C'est aussi un scénario qui ne donne pas toute les réponses et qui permet au spectateur de se faire sa propre interprétation de ce qu'il voit. C'est déjà quelque chose qu'avait amorcé Tony gatlif avec Exils.
D'ailleurs depuis Exils les films de Gatlif sont de plus en plus sombres et desepérés, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Rajoutons à tout celà que les acteurs sont fabuleux, que la musique est formidable... je l'ai dit, pour moi c'est un chef d'oeuvre.

Non ! Gatlif n'est pas un clône du grand Kusturica. Ils sont certes tous les deux animés de la même folie, de la même fascination pour l'Est et au fond, c'est ce qui nous pousse, nous spectateurs, à voir le film. Mais au delà de la musique endiablée et de la transe dans laquelle nous emmène Asia, il y a aussi la douceur des paysages de la campagne roumaine, l'astmosphère ouatée des grandes étendues enneigées. Et au milieu de cette douceur, la folie des deux héros égarés. Qu'il est plaisant de s'égarer avec eux, d'accepter de les suivre sur cette route incertaine. Et si, comme Birol Ünel (formidable héros de Head-on), nous allions nous aussi nous payer une petite fanfare tsigane en plein champs, en plein hiver, sans oublier de traîner sur notre petite luge de quoi se réchauffer le gosier et s'égayer un peu !

C'est probablement le film le plus bizzare, le moins ordonné et surement le plus poétique que j'ai eu le plaisir de voir. Ca échappe très certainement à notre comprehension occidentale même si amateur du délire Kusturicien ( il a inventé un genre donc ça peut se dire ;), on retrouve la musique, les moeurs tziganes et une certaine folie, non maladive mais expressive. Et lorsque l'on arrive à accepter ça, on peut découvrir l'intelligence d'interprétation d'Amira Casar, l'intelligence de réalisation de Gatlif ( que ce soit l'ours (peluche et animal), l'oeil, l'alcool (à consommer avec modération ;) pas comme les acteurs), la musique...) et toutes les autres bonnes choses de ce film. Si vous vous trouvez face à deux affiches, choisissez celui-là.