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Minet459
40 critiques
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3,5
Publiée le 15 avril 2024
Résumé : Une mère de cinq enfants part en vacances en Australie, et laisse sa famille au soin d'une baby-sitter âgée. Ceci décède rapidement, emportant avec elle les économies confiées par leur mère. Les enfants alors livrés à eux, doivent trouver comment se débrouiller seuls sans prévenir leur mère. L'aînée trouve un travail au sein d'une société de vêtements et finit par se faire une place.
Avis : J'ai bien aimé. Agréable et facile à regarder, ce film pour ados est sympathique.
spoiler: J'ai vraiment eu un coup de de cœur pour cette petite comédie que trop méconnue, réalisée par Stephen Herek avant que ce dernier ne tombe dans la réalisation de DTV et téléfilms, et sorti en en 1991. Herek est un réalisateur que j'apprécie pas mal, notamment pour son travail sur "Critters" et "Les 101 Dalmatiens" et j’étais donc assez curieux de découvrir cette comédie familiale qui respire les années 90. En effet, dès la seconde scène d'intro où l'on découvre la famille avec la mère etc., on a ce sentiment d'être dans la comédie familiale américaine typique (notamment avec la musique de David Newman) qui est pourtant en décalage avec le sujet du film. Car oui, il est a priori ici question d'une babysitter qui meurt, ce que les enfants cachent à leur mère. Mais finalement, ce synopsis et ce que suggère tout de même très nettement le titre VO du film ("Don't Tell Mom The Babysitter's Dead") ne représente en réalité que le premier quart d'heure, montre en main. En effet, ce n'est pas du spoil mais les adolescents se débarrassent assez vite de la babysitter et vont être confrontés à de nouveaux problèmes. La mère étant partie pour deux mois en Australie, les enfants vont devoir se débrouiller pour trouver de l’argent ; l'ainée, Sue Ellen, va alors trouver un poste à haute responsabilité un peu par hasard dans entreprise de costumes. Bref, on quitte alors soudainement l'humour noir et décalé qui régnait sur le premier quart d'heure pour aller vers de la comédie familiale surchargée de musique (on repère d'ailleurs très bien la patte du compositeur qui a par ailleurs presque repris ses morceaux de "Heathers") teintée de teen movie. Eh oui, le film se transforme très rapidement en un espèce de "Working Girl" version John Hughes. Ainsi, je comprends un peu la déception des spectateurs s'attendant à de la comédie bien noire et c'est vrai qu'on s'éloigne très vite du sujet avec un premier quart d'heure qui dénote énormément par rapport au reste. Néanmoins, je dois dire que ça ne m'a pas tellement dérangé, déjà parce-que j'apprécie beaucoup les teen movies, et j'apprécie d'autant plus l'ambiance de celui-là, encore une fois avec la musique mais également les costumes, le look des personnages et les décors qui font encore une fois très années 90. L'histoire est de plus assez bien foutue puisque l'on a une réelle évolution de l'adolescent qui passe à l'âge adulte malgré lui : Sue Ellen rentre très rapidement dans le rôle de la mère professionnellement active qui doit nourrir sa famille et le frère, dans un premier temps très paresseux, rentre dans celui du père. On a d'ailleurs cette scène très intéressante dans laquelle les deux personnages se parlent comme s'ils étaient en couple et comme si les rapports homme/femme étaient inversé, ce qui est d'autant plus intéressant dans le contexte dans lequel se déroule l'intrigue, à savoir une banlieue typique américaine avant tout marquée par ses valeurs patriarcales et de famille nucléaire (mais qui évolue justement à partir des années 80). Concernant le casting, on retiendra surtout Christina Applegate qui est parfaite dans ce personnage, de même que Joanna Cassidy et Keith Coogan (ainsi qu'un petit rôle assez lunaire pour David Duchovny). "Panique chez les Crandell" est donc, comme vous l'aurez compris, un film que j'apprécie beaucoup en particulier pour le vent de fraicheur et de nostalgie qu'il apporte.
Il n'y a que l'arrivée de la baby siter du troisième âge qui est amusante, hélas ça dure cinq minutes, et cette sorte de version pour ados de "Working girl" sombre totalement dans le ridicule.