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Jimmyc
161 abonnés
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5,0
Publiée le 21 juillet 2013
La Califfa ......
Ah Romy ,magnifique Romy qui s'intronise dans cette scène d 'ouverture très dure mais également très belle ...portée par la musique de "Ennio Morricone" omniprésente ! Après le cultissime "la piscine"de Jacques Deray ,Romy s'offre une parenthèse italienne en 1970 avec Alberto Bevilacqua, journaliste au " Messagero " qui était surtout connu pour ses travaux littéraires. En 1960, il avait écrit La Califfa et dix ans plus tard, il décida de porter son roman à l'écran, sans expérience cinématographique préalable. Toutefois, il fallait moderniser son récit et l'adapter à une nouvelle situation sociale. Le propos restait le même, et Alberto Bevilacqua se plaisait à le définir comme " le portrait de l'humanité féminine en pleine mutation, face à la suprématie séculaire du mâle. " Pour accéder à plus de réalisme, il emmena son équipe dans la région de Terni, zone industrielle du nord de l 'Italie. Le tournage commença par une audacieuse scène d'amour et Romy Schneider se retrouvant toute nue pour les premières prises de vues déclara avec humour qu'il s'agissait peut-être d'une " technique subtile chère aux réalisateurs italiens pour mettre tout de suite à son aise son interprète féminine". La Califfa connut les honneurs d'une sélection au Festival de Cannes 1971 pour représenter officiellement l'Italie. La caméra elle,ne peut décoller son objectif du regard argentique ,bleu,vert .. de Romy qui ,écrasant tout sur son passage tour à tour déchirante et fatale ...elle est la califfa ... Quand à la musique du maître elle n 'est pas seulement d 'une grande merveille mais également semblable à une partition que Sergio Leone n 'aurait pas renier pour ses westerns ...puisque il y a dans cette oeuvre un duel permanent ...
Premier film d'Alberto Bevilacqua qui est plus un journaliste-poète encarté qu'un réalisateur du néo réalisme rose italien...... A travers la Califfa (nom donné aux meneuses d'hommes dans la plaine du Pô), nous voyons ici une implacable lutte des classes avec beaucoup de grandiloquence et de lyrisme, on se dirait plus sur une scène d'opéra que dans la vraie vie, on attend presque que les travailleurs se mettent à danser.... c'est un film d'époque et en cela il est symptomatique d'un message politique préhistorique. C'est dommage de n'y avoir mis aucun humour, on dirait un mauvais remake de Don Camillo avec l'extraordinaire Romy dans le rôle de Peppone et Ugo dans celui de Camillo.... j'ai largement préféré le premier, bien que le duo joue admirablement.
Un film pas mal car jouant sur les pulsions des personnages et leur passion où toute rationalité est écartée. Le personnage de la Califfa crache sur son patron un jour et devient sa maîtresse le lendemain ; la relation entre les personnages tient sa force de cette relation haine/amour, opposition/fusion. Les personnages sont des vrais écorchés vifs, vivant intensément dans l’instant. Pour la mise en scène, ces passions sont superbement accentuées par la magnifique musique d’Ennio Morricone, mise en valeur par de longues séquences sans parole, où apparaissent dans les gestes ou sur le visage toutes les émotions des personnages. Ugo Tognazzi et Romy Schneider sont absolument splendides dans ce film, surtout Romy Schneider qui est une d’une beauté et d’une présence incroyables qui illuminent le film. Le film s’ouvre sur un plan de la comédienne avec la musique d’Ennio Morricone : on atteint déjà les sommets de l’émotion. A voir pour les comédiens.
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3,5
Publiée le 25 février 2024
En exergue, une citation du procès et la mort de Socrate qui donne le ton d'une l'histoire où toutes les luttes sont menèes par les chefs : « Mon combat est un vrai combat contre les ombres. » Oeuvre sociale sur les grèves secouant l'Italie du nord, "La Califfa" (1970) est un très beau film sur un amour sincère et intèressè entre un industriel qui cautionne une politique juste mais pas celle de ses puissants ennemis, et une de ses ouvrières dont le mari a ètè matraquè à mort pour des idèes merveilleuses trop grandes pour lui et sa femme! C'est remarquablement jouè par Ugo Tognazzi et par une Romy Schneider aussi magnifique que la musique d'Ennio Morricone! Une sèquence bouleversante est à souligner, celle où Romy assiste impuissante à la mort d'un petit oiseau prisonnier des flammes à travers la vitre d'une voiture! Prèsentè plusieurs fois au Cinèma de minuit...
Du grand n'importe quoi : un scénario incohérent à la limite du compréhensible, un message confus, des dialogues creux, des scènes ridicules, des acteurs secondaires abominables, une réalisation très maladroite, mais une très belle musique d'Ennio Morricone qu'on aurait mieux vu dans un western. Mauvais film donc, où l'on pourra sauver Ugo Tognazzi toujours bon et Romy Schneider plutôt bien photographiée et qui à l'extrême obligeance de nous montrer ses nénés, on se console comme on peut.
Les deux grands acteurs se sont fourvoyés dans un film médiocre. Presque tout sent l'artifice et les mouvements de foule en particulier. On a affaire à une lutte des classes très primaire entre bons et méchants, les patrons bien sûr. Il ne faut pas chercher dans ce film une once de psychologie. Même les deux protagonistes en sont dépourvus et leur changement d'attitude à l'égard de la société et entre eux arrive soudainement sans le moindre cheminement intérieur. Mais bien sûr il y a Romy et Ugo !... Musique agréable sinon géniale d 'Ennio Morricone.
Un film à revisiter pour se régaler de la présence de cette sublime actrice dont la carrière explose à l'époque. Le contexte des luttes sociales, grèves et manifestations nous renvoie aux difficultés actuelles qui perdurent malheureusement.
Déclaration d'amour à Romy Schneider, qui fut rarement aussi bien filmée, "La Califfa" est avant tout un prétexte pour mettre en valeur l'actrice allemande, la dénuder, explorer son lumineux visage en gros plans. Pour ce qui est de l'intrigue, il faut reconnaître que l'on est loin de la qualité des films politiques transalpins, ceux de Rosi, voire de Petri. Difficile en effet d'accorder la moindre crédibilité à la romance réunissant la syndicaliste déterminée et le patron autoritaire, d'autant plus que leur rapprochement enamouré arrive sans préambule. On peut apprécier cependant la partition inspirée de Morricone, digne des meilleurs westerns, d'un lyrisme approprié bien qu'un tantinet envahissante.
Dans le sillage des films politiques et sociaux italiens de la même période, évoquant la lutte des classes, Alberto Bevilaqua propose une curieuse fable dans laquelle il raconte la relation, d'abord conflictuelle puis amoureuse, entre une ouvrière et son patron d'usine. Allégorique ou symbolique, pas toujours intelligible, le sujet est une réflexion, à travers l'union socialement "contre nature" de Romy Schneider et d'Ugo Tognazzi, sur le rapprochement permis par la compréhension et l'apaisement de deux pôles traditionnellement et historiquement antagonistes. Le film ne séduit pas en dépit de la sensualité affichée de Romy Schneider et de la belle mélodie lancinante d'Ennio Morricone, conférant au film une grâce et un romantisme décalés au regard du sujet. La musique omniprésente mais pas franchement de circonstance, les décors d'usine et de nombreuses scènes aux confins de l'irréalité donnent à ce drame politico-sentimental une tonalité étrange qui fait son originalité mais pas son intérêt. la mise en scène semble confuse et manquer d'unité, tandis que le propos codé du cinéaste tourne au pensum rébarbatif. Surtout, les personnages ne sont pas touchants; leur histoire et leur amour ne vont jamais au-delà de leur caractère théorique et demeurent dans une gravité et une intellectualité affectées.
Le film n'est pas en soi un grand film, mais la présence de Romy Schneider sublimée par la caméra et la musique envoutante et omniprésente de Morricone m'ont suffi à passer un très bon moment.