j'accorde une étoile au jeu juste et sensible de Jamel Debbouze, qui, il me semble a réussit a relever le défi que lui proposait Besson- montrer qu'il était capable d'autre chose que du sempiternel one-man-show comique- avec beaucoup de finesse et de sincérité.
Pour le reste... je suis extrêêêêêmement déçue: un scénario convenu, un happpy end accablant de banalité et une joyeuse fanfare de clichés en tous genres d'une naïveté hilarante sur les relations hommes/femmes, les femmes et les hommes, les méchants et les gentils, des dialogues cul-cul la praline comme on en fait même plus dans les Disney, le tout ponctué par l'accent insuportable et le jeu taillé à la hache d'un ersatz de Milla Jovovitch. Certes, c'est joli, les clichés de Paris en N&B façon Willy Ronis, mais pas très audacieux, agréable ,mais pas franchement surprenant.
Ok, peut être que Besson a voulu cette naïveté, cette innocence, cette ode (dégoulinante) aux bons sentiments, peut être qu'il a voulu ce retour a la romance "façon grand-mère". C'est mignon tout plein, mais j'ai passé l'age, il m'en faut plus, plus de complexité, de richesse, d'audace, d'ambigüité. Plus de génie.
Reste a faire une remarque: c'est étrange comme cette peinture en noir et blanc de personnages désespérés au bord du suicide rapelle "la fille sur le pont" de Patrice Leconte (en éminement moins bien)... Y'aurait t-y pas un peu de carottage dans l'air, Luc?
Lui qui m'avait fascinée avec le Grand Bleu, subjugée avec Nikkita, enchantée avec Leon, il me laisse avec Angel-a sur une note bien amère qui ressemble fort à une rupture définitive. Dommage...