On parle, on argumente, on se bat, on pleure, on rit, on espère, on doute, on voit sa nation vaciller sur les champs de bataille boueux d'une guerre civile à son apogée : voilà les Etats-Unis des années 1860, et que dire si ce n'est que Spielberg nous en offre un aperçu brillant et ô combien intelligent. Immersion fascinante dans la vie politique américaine de l'époque - à l'heure où débats parlementaires riment avec éloquence, coups-bas, extrême tension et vociférations - Lincoln est le film dont Hollywood avait besoin pour redorer un blason rouillé par des années de raccourcis et de fragilité. Lincoln est juste, vrai, intriguant, déroutant et l'on en vient à espérer que le temps s'arrête afin de profiter pleinement des 2h30 de projection. Quant à ceux qui crient au patriotisme naïf et à l'Amérique moralisatrice, ils sont peut-être les mêmes qui applaudissent devant un biopic version "tous résistants" du général de Gaulle le dimanche soir. C'est le jeu, et savamment dosé, un brin d'esthétisme à résonance épique ne fait qu'ajouter à l'excellence une dimension artistique méritée.
Daniel Day Lewis joue un rôle avec merveille. L'histoire est instructive et m'a permis de découvrir ce personnage si important qu'est Monsieur Lincoln. Malheureusement, le film est très long et trop lent pour en faire un de mes préférés. A voir malgré tout.
DD Lewis et TL Jones ont réalisé une performance remarquable, merci à eux ! Merci car sent cela, le film sonnerait un peu vide, ce sont eux deux qui le soulèvent. C'est long, ça discute, ça philosophe, mais heureusement de temps à autre ça manipule et surtout, s'envoie dans la figure. Le plus beau, ce sont les séquences dans l'auditoire ou les républicains et démocrates rivalisent d'ingéniosité en s'infligeant des attaques à la figure pour délibérer sur la question : les noirs sont-ils égaux aux blancs.
Malgré une histoire aux premiers abord intéressante, Spielberg m'a vachement déçu avec ce biopic long mais long, s'est vraiment d'un ennui mortel.... désolé c'est peut être pour pas mal de monde un grand film ou un chef d'œuvre, moi je me suis fait chier du début à la fin. 2h30 de discours interminable, autant regarder l'assemblé nationale ou Inspecteur Derrick. Pour Spielberg retournez voir Les Aventuriers de l'Arche perdue ou Jurassic Park....
Avec un Daniel Day-Lewis au sommet de son art, Spielberg nous propose un film totalement dévoué à l'histoire avec une mise en scène modeste mais un scenario ambitieux et complexe.
Un film prenant retraçant avec tact et fidélité la fin de la guerre civile. Cependant, bien que bien réalisé et adapté, le film manque de poigne et sombre rapidement dans la facilité.
Le film est basé essentiellement sur l'adoption du 13ème amendement de la Constitution américaine ayant pour but l'abolition de l'esclavage. C'est certes historiquement intéressant et la mise en scène est parfaitement maîtrisée par Spielberg, sauf que c'est trop long, très bavard et qu'il est difficile d'éviter les attaques de paupières durant ces 2h30. C'est d'autant plus regrettable alors que nous avons droit un casting de tout premier choix et à une interprétation magistrale de Daniel Day-Lewis.
long... mais que c est long... je suis feru d histoire mais là c en est trop. des oscars pour ca, y a que les ricains pour faire ca. j ai falli m endormir
Steven Spielberg nous livre ici un film historique, où l'action se transmet dans le discours, où la démocratie est ébranlée en temps de guerre pour imposer la justice. Lincoln, très bien interprété par Daniel Day-Lewis, est présenté ici comme un homme très charismatique, fort, intelligent, qui impose le respect. Ce film ne plaira pas à tout le monde, peu d'action pour un film qui fait tout de même 2h29min, mais les batailles politiques soulèvent le débat de l’esclavagisme et donnent à ce film une grande profondeur. Un bon film à voir (mais peut-être pas à revoir) pour un passage important de l'histoire des États Unis.
Beaucoup trop long et terne, que du bla bla complètement plat. A réserver exclusivement aux puristes passionnés des manœuvres politiques de l'époque car pour tous les autres, ce film est hautement soporifique.
pendant plus de deux heures spielberg nous montre qu'il est définitivement plus a l'aise actuellement dans les films "portait" comme la liste de shindler que dans ses derniers films d'action ringards. ( fini le temps béni des indiana jones". le réalisateur arrive a nous interesser a cet épisode historique malgres les longues conversations en huit clos tout au long du film. a la fin de son oeuvre, intéréssé et ému par ce charmant et charismatique politicien, je ne peux qu'applaudir sur cet exploit d'avoir fait un film captivant et emouvant sur un sujet politique et historique : sujet qu'en principe je déteste. cela faisait longtemps que je n'avais pas apprécié le travail de spielberg.
Depuis "La liste de Schindler", Spielberg a ajouté la panoplie de cinéaste engagé à celle de roi de l' Entertainment qui lui colle à la peau depuis "Duel". Il y a de nombreux débats au sein de la critique pour savoir si Spielberg peut revendiquer les deux statuts. La stature de Lincoln l'homme qui abolira l'esclavage en 1865 grâce au XIIIème amendement de la constitution était forcément dans la ligne de visée de Spielberg démocrate convaincu et fervent soutien de Barak Obama dont Lincoln constitue une des références. Le projet date de 1999 depuis que le réalisateur a acheté les droits du livre de Doris Kearns Goodwin dont est inspiré le film. L'accouchement du projet en 2012 est l'occasion pour Spielberg de prendre sa revanche sur le terrible échec d' "Amistad" lourd plaidoyer antiraciste, témoin des limites de Spielberg quand il se laisse aller à trop mélanger les recettes de ses films de divertissement avec le message d'un film historique . Comme souvent chez Spielberg un homme seul fait face à l'adversité pour mener à bien la cause de sa vie. Lincoln qui vient juste d'être réélu en pleine Guerre de Sécession entend ne pas faire de l'abolition un enjeu de l'arrêt des combats qui ensanglantent le pays depuis près de quatre ans et s'est convaincu que seul un amendement inscrit dans la constitution sera garant de la fin d'une pratique qui place les Etats-Unis au ban des nations alors que ceux-ci sont sur le point d'asseoir leur domination économique sur les échanges internationaux. Spielberg très didactique montre bien les contorsions auxquelles doit de plier Lincoln pour parvenir à ses fins. On trouve déjà tout le poids du lobbying politique , condition sine qua non pour dépasser les majorités. Un lobbying flirtant souvent avec la corruption électorale. Le jeu de manigance de Joe Kennedy pour porter son fils John à la présidence en 1960 qui demeure l'exemple le plus frappant prend donc ses sources aux origines du système démocratique américain. Comme souvent chez Spielberg l'envie de convaincre et la foi dans son message le poussent à la limite de l'hagiographie, un piège qu'il n'évite que de justesse ici tant son portrait des députés sudistes est à charge et sa vision de l'engagement actif des noirs dans le combat pour leur libération fantasmée. Ce n'est pas pour autant que le message envoyé n'est pas juste à défendre. On aimerait seulement un peu plus de clairvoyance de la part du grand réalisateur qui n'a pas la transcendance d'un John Ford dont il cherche ici visiblement à s'inspirer, trop enclin à surcharger son récit de scènes à la limite de la sensiblerie qui montrent que le papa d'"ET" n'est jamais bien loin. Hormis ces quelques réserves la description des manœuvres tactiques de Lincoln est souvent passionnante pour peu que l'on fasse l'effort initial de s'intégrer au décor proposé par l'auteur. Daniel Day Lewis est encore une fois impressionnant pas sa capacité à disparaître derrière son personnage et l'académie des oscars l'en a justement récompensé même si on peut juger la performance hallucinée de Joaquin Phoenix dans "The master" moins conformiste. La présence de Tommy Lee Jones en Thaddeus Stevens est aussi à souligner et l'on appréciera au passage la préscience de Lincoln qui a bien compris qu'il lui faut d'emblée canaliser la fougue de ce militant enragé de l'égalité des droits s'il ne veut pas effrayer son propre camp au-delà des démocrates qu'il lui faudra aller chercher. Un film totalement maîtrisé qui démontre que la sincérité de Spielberg reste intacte même si certains de ses films sont par trop appliqués.