Les Contrebandiers de Moonfleet
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Pascal
Pascal

174 abonnés 1 786 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 12 février 2025
Considéré à sa sortie comme un film mineur par la MGM, ce titre, qui s'inscrit dans le registre vaguement méprisé de celui de l'aventure, dû sa sortie en France, cinq ans après sa réalisation ( 1955) à la cinéphile du groupe des mac mahoniens ( du nom du cinéma " le Mac Mahon" où ils se retrouvaient).

Relevant d'un courant littéraire très couru en Angleterre, à l'instar de l'univers de Charles Dickens et de RL Stevevenson, ou un enfant occupe un rôle prépondérant ( Oliver Twist, ou l'ile au trésor par exemple), " les contrebandiers de Moonfleet" est aujourd'hui fréquemment considéré comme étant un des titres majeurs de Fritz Lang.

Par delà son apparence, Moonfleet est aussi ( mais pas seulement) un regard sur la valeur, parfois faite d'illusions, donnée, pour sa survie émotionnelle, par l'enfant à sa figure parentale.

Filmé en cinémascope couleurs ( dont Lang n'était pas un fervent défenseur), mais dont le nombre de scènes nocturnes ( au plan symbolique cet aspect est une piste pour entreprendre son interprétation) occupent le plus d'espace, personnages ambigus, forment les pièces de cet opus, aujourd'hui rangé parmi les classiques du cinéma du patrimoine.

Patrick Brion ( initiateur du cinéma de minuit et figure emblématique de la cinéphilie française) a dit tout le bien qu'il pensait de "Moonfleet". C'est de surcroît un film pour petits et grands, dont tous les complexes aspects souterrains en constituent sa richesse .
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 239 abonnés 4 215 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 décembre 2024
En 1955, Fritz Lang séjourne depuis presque 20 ans à Hollywood où il a réalisé 19 longs métrages qui l’ont vu s’affirmer aux côtés d’Otto Preminger, Billy Wilder et Robert Siodmak comme l’un des maîtres du film noir, puisant ses racines esthétiques dans l’expressionisme allemand dont il était avec Friedrich Wilhelm Murnau le premier représentant du courant au sein de l’art cinématographique. C’est pour la MGM avec « Fury » que Lang avait réalisé son premier film à Hollywood en 1936. Mais depuis 1948 et « Le secret derrière la porte », Lang s’est tourné vers les petites compagnies (Columbia, Republic…) où son indépendance artistique était mieux tolérée Ce retour vers la MGM promet donc d’être délicat à gérer. Il lui est proposé de mettre en scène une adaptation de « Moonfleet », un roman de John Meade Falkner avec comme acteur principal Stewart Granger, la nouvelle star du studio qui depuis son arrivée à la MGM en provenance de son Angleterre natale fait merveille dans le genre où avant lui avaient brillé pour la Warner et la Fox les virevoltants Errol Flynn et Tyrone Power. « Les mines du roi Salomon » (Compton Bennett et Andrew Marton en 1950), « Au pays de la peur » (Andrew Marton en 1952), « Scaramouche » (George Sidney en 1952) , « Le prisonnier de Zenda » (Richard Thorpe en 1952), « La perle noire » (Richard Thorpe en 1953), « Le beau Brummel » (Curtis Bernhardt en 1954) et « L’émeraude tragique » (Andrew Marton en 1954) sont autant de succès où l’acteur au charme british alliant distinction et un soupçon de goujaterie enchaîne avec agilité les rôles de militaires et d’aventuriers maniant sans problème épée et fusil. Encore plus fort, lors d’une escapade à la Columbia, Granger s’est montré tout aussi à l’aise dans un péplum (« Salomé » de William Dieterle en 1953). La MGM faisant appel au grand réalisateur qui a depuis montré sa capacité à s’adapter à un genre typiquement hollywoodien comme le western compte ramasser la mise grâce à un film épique de prestige. Le scénario écrit par Jan Lustig et Margaret Fitts conserve très peu du roman de Falkner, créant par exemple de toute pièce le personnage de Jeremy Fox interprété par Stewart Granger et nimbant l’ensemble du récit d’une atmosphère de mystère et d’angoisse spoiler: via la vision enfantine du petit garçon venu chercher à Moonfleet un mentor avec dans ses mains une lettre de recommandation émanant de sa mère récemment décédée. Un petit garçon joué par le jeune Jon Whiteley déjà efficient trois ans plus tôt dans « Rapt » de Charles Crichton. Le chef des brigands Jeremy Fox voyant débarquer cette charge lui rappelant une relation passée douloureuse avec une jeune fille de bonne famille va imparablement voir la sève de la responsabilité monter en lui.
Tout le film est savamment construit par Lang pour illustrer cette conversion d’un brigand de haut vol face à la révélation de sa paternité. Dans l’esprit, on est en réalité plus proche de « L’île au trésor » tourné pour la MGM en 1934 par Victor Fleming avec Wallace Berry et Jackie Cooper. Mais ce n’était pas exactement la demande de la MGM en 1955 dont on comprend d’ailleurs mal pourquoi elle a fait appel à John Houseman pour produire le film, peu rôdé au genre et qui s’est de fait très mal entendu avec Lang. Le film dont la sortie a été bâclée n’étant pas diffusé hors des États-Unis, sera un échec financier. Dans le catalogue de la compagnie, il est encore écrit : "maladroitement adapté et réalisé par un Fritz Lang distrait ". A tort la MGM, rejette la faute sur Fritz Lang dont l’autoritarisme bien connu était redouté. Si Fritz Lang lui non plus n’était pas satisfait du résultat, on peut constater en voyant ses notes inscrites sur le scénario qu’il n’a en rien négligé cette réalisation qui constitue sans doute l’une des plus abouties de son passage à Hollywood. Esthétiquement superbe et finement ciselé au niveau de son intrigue très fluide, « Les contrebandiers de Moonfleet » tient le spectateur en haleine malgré son peu de cascades. Depuis sa diffusion en Europe et notamment à Paris en 1960, le film bénéficie d’un statut de film culte sans aucun doute dû au culte dont Lang fait lui-même l’objet de la part de la critique française. Néanmoins, on peut constater que 70 ans après sa sortie, le film ne délivre aucune fausse note même si on ne peut le classer dans la même catégorie que des chefs d’œuvre comme « L‘aigle des mers » (Michael Curtiz en 1940) ou « Le cygne noir « (Henry King en 1942) ou encore « La Flibustière des Antilles « (Jacques Tourneur en 1951). Signalons pour conclure que la même année sortira « La nuit du chasseur », le chef d’œuvre de Charles Laughton dont à tout prendre, le film de Fritz Lang se rapproche davantage. N’oublions pas non plus la présence toujours réjouissante de George Sanders en escroc libertin et un brin ripailleur.
Clntra
Clntra

31 abonnés 201 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 octobre 2024
une absolue réussite, du premier plan, la mer dont le mouvement dévoile un drame à venir. Les rapports entre ce jeune garçon et Fox trafiquant corrompu et cynique qui pressent que celui-ci va causer sa perte. Stanley Granger est remarquable mais la palme revient à ce jeune garçon intelligent, subjugué par cet homme à qui il a été confié
Charlotte28
Charlotte28

137 abonnés 2 111 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 3 juin 2024
Bien plus qu'une aventure flibustière ou une histoire de cape et d'épée, voici le récit de la rencontre entre un jeune orphelin en quête de figure paternelle et un ancien amant toujours épris du souvenir de son amour perdu. Au sein d'une ville absolument viciée - aucun personnage pour rattraper l'autre! - l'arrivée d'un enfant candide (mais non idiot) permet évidemment au maitre des lieux de trouver une forme de rédemption. Il faut être sensible à ces bons sentiments pour réellement apprécier une narration par ailleurs fort cynique malgré une forme très classique et de nombreuses caractéristiques attendues du genre. Bref, un rai de lumière au sein d'un monde corrompu via l'itinéraire balbutiant de ce garçon!
serge d
serge d

5 abonnés 45 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 septembre 2022
Chef d'oeuvre de Fritz Lang où l'on a tous les ingrédients d'un film d'aventure. Ce film de 1955 ne se démode absolument pas. Suspens surprises, décors acteurs parfait. un film à montrer à la nouvelle génération
CH1218
CH1218

224 abonnés 2 944 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 juin 2022
Fritz Lang a fait un excellent travail de mise en scène que les costumes viennent embellir à leurs éclats. Absent du roman original mais sorti tout droit de la tête des scénaristes, le personnage ambigu joué par Stewart Granger est l’atout chic du film. Je ne peux pas en dire autant du texte pompeux du jeune garçon, s’accordant difficilement avec son âge. Marqué par le temps, ce film d’aventure, d’une noirceur gothique, n’en demeure pas moins un classique.
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

5 035 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 8 mai 2021
C'est un de ces films que les gens qualifient de curiosité quand ils veulent être gentils. J'ai vu presque tous les films de Fritz Lang et celui-ci est de loin le pire. Malgré une grande distribution Stewart Granger, George Sanders, Joan Greenwood dans ce film d'aventure il ne se passe presque rien. Il n'y a pas grand-chose en matière de cape et d'épée d'intrigue ou de quoi que ce soit sauf si Granger accepte d'accueillir son neveu perdu. Et franchement le petit garçon ne semble pas en valoir la peine. Le film s'anime momentanément lorsque George Sanders est à l'écran mais cela ne dure que 10 ou 15 minutes. La production en Technicolor plate et figée est normale pour l'époque mais comme il ne se passe pas grand-chose c'est un véritable handicap. C'est bien que Lang ait essayé quelque chose de différent de ses films noirs mais c'est dommage que ça n'ait pas marché. On est loin de M le maudit et j'étais vraiment prêt à l'aimer car je suis toujours prêt pour une bonne histoire mais j'ai été tristement déçu...
Caroline C
Caroline C

29 abonnés 386 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 18 mars 2021
Bon, n'y allons pas par 4 chemins, je n'ai pas du tout adhéré à ce film dit "culte". Tout sonne faux, en premier lieu les horribles décors de carton pâte sous des cieux de nuages noirs peints à la main, mon dieu que c'est moche. Ensuite parlons un peu des acteurs : je ne connaissais pas du tout Stewart Granger, et bien pour être honnête, je n'avais pas raté grand chose ! Charismatique comme un lampadaire (je sais, cest pas gentil pour les lampadaires), prenant des poses très appuyées pour mettre en avant ses beaux collants dorés, bref, on ne peut pas dire qu'il apporte grand chose au film. Le gamin n'est pas plus agréable, ni aucun autre personnage d'ailleurs. Le tout manque cruellement d'intérêt, pas la moindre tentative d'humour, le seul avantage, c'est qu'il ne dure pas 2 plombes ! Et que j'aurai quand même vu une fois dans ma vie un film de Fritz Lang...
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

723 abonnés 3 174 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 février 2021
Moonfleet passionne parce qu’il permet à Fritz Lang de s’approprier le film d’aventure sur fond de piraterie : il aborde et ainsi convertit ses grands motifs, ses grandes obsessions, en un matériau romanesque foisonnant qui jamais ne faiblit durant son heure et demie. Il suffit, pour s’en convaincre, de visionner l’ouverture avec son personnage principal, orphelin, contraint de vagabonder seul dans les landes anglaises en bord de mer, et sa rencontre avec une statue gothique qui le foudroie et le terrifie. M – Eine Stadt sucht einen Mörder (1931) n’est pas loin, association renforcée par le chant de l’enfant qui évoque le sifflement du prédateur. Aussi le long métrage file-t-il la métaphore de la filiation sur fond d’amitié, l’aventurier devenant une figure paternelle de substitution ainsi qu’un ami dont la disparition, à terme, confronte le petit John à la fin d’un rêve et d’une période. Car l’enfance constitue la thématique principale : il y est principalement question d’une chasse au trésor, puisque le diamant de Barberousse fascine tous les protagonistes du récit ; une enfance redistribuée à mesure que John fait preuve de bravoure et Jeremy d’une candeur nécessaire au jeu de pistes – nous avons, de surcroît, la fameuse carte au trésor qu’il faut décoder ! L’esprit des Goonies (avant l’heure) souffle, porté par une esthétique articulant le baroque et la gothique pour un résultat envoûtant : le cimetière et ses orages glacent le sang, l’architecture des bâtisses et du château nous raccorde à une Angleterre historique dont le film explore le substrat de fiction(s). N’oublions pas non plus l’exotisme de cette bohémienne, avatar de la femme fatale à la Carmen de Mérimée. Moonfleet s’impose donc telle une œuvre de grande qualité, mise en scène avec génie et animée par un romanesque délectable.
Alexis C.
Alexis C.

5 abonnés 409 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 7 janvier 2021
Du beau et bon cinéma! Un film d'aventures prenant, habilement mis en scène avec une galerie de personnages hauts en couleurs. Certes il y a ça et là quelques pirouettes scénaristiques mais c'est pas réellement gênant tant l'atmosphère du film est soignée et captivante. On se prend rapidement au jeu de cette histoire de pirates à travers les yeux d'un petit garçon.
A voir!
soulman
soulman

99 abonnés 1 254 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 26 décembre 2020
Chef d'oeuvre du genre, ce Moonfleet reste un formidable film d'aventures où le personnage de l'enfant recueilli, constamment en danger, donne une dimension intemporelle à cette histoire de bandits de grands chemins. Stewart Granger y trouve peut-être son meilleur rôle et la mise en scène de Fritz Lang est d'une beauté à couper le souffle, chaque scène étant parfaitement découpée dans un intérêt dramatique. La beauté des décors et l'utilisation des couleurs ajoutent à la fascination que continue d'exercer Moonfleet sur le spectateur qui a su garder des yeux d'enfant.
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 436 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 juin 2019
“Les Contrebandiers de Moonfleet� est un film à costumes de Fritz Lang dont le scénario lui a été confié par la MGM qui n’avait pas fait appel à lui depuis “Fury� en 1936. L’histoire se déroule au dix-huitième siècle sur les côtes anglaises. John a dix ans et est déjà orphelin. Il arrive à Moonfleet en espérant que son oncle Jeremy Fox acceptera de s’occuper de lui. Ce dernier est un homme libertin et sans scrupules et n’a pas envie de s’encombrer d’un enfant. Une histoire de trésor secret va néanmoins les lier. Entièrement tourné en studio, sauf quelques scènes en rivage, dans un format que Fritz Lang n’appréciait guère, le cinémascope, le film se situe entre le style cape et d’épée et l’ambiance gothique du cinéma classique. Fritz Lang a su donner une essence originale à cette oeuvre qui manquait de complexité en apparence. Le final est tout à fait honorable et place “Les Contrebandiers de Moonfleet� au rang des films qu’il faut voir.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Nicole B
Nicole B

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5,0
Publiée le 30 décembre 2018
Extraordinaire film sur l'enfance, les terreurs jouissives de l'enfance, l'apprentissage de la vie et le rite de passage, les mystères sombres que l'on cherche à percer, un film à mettre au rang de "La Nuit du Chasseur" de Ch. Laughton. Et Stewart Granger (que le site Allociné mentionne bizarrement à peine dans la présentation): quel seigneur ! Un grand acteur de la grande période d'Hollywood pas assez évoqué. une occasion de le découvrir ici.
this is my movies
this is my movies

736 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 novembre 2017
Chassant sur les mêmes terres que "L'île au trésor" de Stevenson, ce récit initiatique conte la relation qui se noue entre un jeune garçon et un mentor exerçant un métier bien peu recommandable, âme noire et tourmentée. Il en résulte un film d'aventures qui se passe uniquement au sol plutôt qu'en mer, tourné dans des studios aux décors fabuleux (avec quelques plans en extérieur fort sympathiques), quelques éclairages expressionnistes, une intro quasi-muette prenante et une galerie de personnages qui marquera les jeunes enfants qui visionneront ce film. Pas trop d'action donc mais un divertissement familial assez enlevé, comportant un duel particulièrement épique et une chasse au trésor qui tient en haleine. C'est donc hautement recommandable, pour toutes et tous, avec quelques séquences de haut niveau, signées par un F. Lang inspiré. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Newstrum
Newstrum

52 abonnés 261 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 avril 2017
Lang fait d'un récit d'aventures un film langien sur un homme souffrant d'un fort sentiment de culpabilité. Jeremy Fox (Stewart Granger dans un de ses meilleurs rôles) est une superbe canaille et sa relation avec le jeune John Mohune qui a foi en lui malgré tout est au coeur du film. Un classique et l'un des films de Lang les plus étonnants. Voir ma critique complète sur mon blog.
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