Tout a déjà été dit...je ne suis pas du genre à écrire une critique de 0 étoiles gratuitement pour ne faire qu'enfoncer un film qui a déjà eu tout ce qu'il méritait. Mais là, c'est une histoire de ressentis. Je l'ai loupé à sa sortie, je l'ai loupé sur arte, toute contente, je vois que la mairie de Paris lance trois jours de ciné à trois euro, et Lady Chatterley passe encore: j'ai pleuré à la sortie. De rage, de frustration, de tristesse, peut être. J'ai été jusqu'à rallumer mon portable pendant la séance pour contrer l'ennui. Je ne suis jamais sortie d'un film en plein milieu alors je suis restée jusqu'au bout: vainement; le film ne finit même pas mal. Il ne finit pas. Ils pourraient être ensemble mais se séparent, on ne sait pourquoi.
Je suis triste de voir tant de talent de jeunes cinéastes inexploités par des producteurs frileux, quand ce genre de film finit par naître, même s'il a eu des difficultés. Que dire, un vide sidéral, un fossé, qui va de la niaiserie ontologique la plus pure (elle l'aurait fait exprès, elle ne l'aurait pas atteinte), au porno de bas étage, sans milieu entre les deux. Gros plan de l'herbe, des bourgeons, de la neige. Sexe.
Dialogues inexistants, quand je pense que le scénariste a été scénarisé, ça me fout en l'air. En plus c'était pas compliqué, l'histoire était déjà écrite, c'était une adaptation!
je comprends presque que les cahiers et tout le tintouin aient adoré...ca fait bien d'aimer ce genre de truc, ça fait très bobo de gauche.
J'ai eu mal pour Pascale Ferran pendant tout le film.
Quand je n'aime pas un film, je le respecte quand même. Celui là, j'ai du mal, à la limite ce qui est fort c'est d'avoir réussi à trouver un distributeur et à vouloir tourner quelque chose d'aussi désuet, d'aussi improbable, d'être allé jusqu'au bout de cette idée sans en cerner le caractère insupportable et stérile.Tant d'innocence confine à l'infra humain, je ne cherche même plus à comprendre.