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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 novembre 2006
Il est fort difficile de transposer au cinéma un roman mythique. Pourtant Pascale Ferran, tout en restant très fidèle au texte, nous offre une réalisation d'une grande beauté. Le choix d'acteurs est parfait et cette histoire d'amour/passion est chargée d'une violente émotion sans pour autant tomber dans l'exibition. Les scènes qui paraissent cucul à certains spectateurs qui n'ont pas lu le roman peut s'expliquer. Et pourtant elles sont partie intégrante de ce roman qui subit en son temps les foudres de la vindict puritaine.Les lecteurs qui ont beaucoup apprécié le livre ne devraient sûrement pas être déçus, même si le film ne le remplace pas (ce qui explique mes 3 étoiles).
J'ai été tellement étonné par ce film ! Tant de délicatesse, d'intelligence ... Au début les 2h40 du film me semblaient un peu folles, mais à la sortie on admire avec quelle douceur (et presque pudeur ?) le réalisateur nous montre cette relation amoureuse, sensuelle et sexuelle entre Parkin et Lady Chatterley. Relation qui pourraient bien aider à définir toutes les relations homme/femme ! Les deux acteurs deviennent d'une beauté fracassante au long du film, on est emerveillé. Les thèmes politiques et sociaux (le socialisme, les classes ...) sont aussi très bien abordés mais au final ce n'est évidemment pas cela qu'on retient !
A se demander s'il n'y a pas une version spéciale pour les critiques qui sont dythirambiques! Personnellement je me suis copieusement ennuyée au moins 2h (sur 2h38 je vous le rappelle), sidérée de tant de niaiserie. D'accord pour le garde chasse, l'acteur s'en sort honorablement mais notre Lady est pathétique, la bouche constamment entrouverte pour suggérer une sensualité ingénue...rien de sensuel, que du neuneu, du compassé. Laborieuse l'amante!
Le film est trés médité. Mais aussi trés réussi. Il a beaucoup de grâce et même les plans les plus charnels ne manquent jamais de poésie. Laddy Chatterley et son amant sont-ils les derniers êtres humains au monde? Nous pourrions le penser tant les découvertes qu'ils font, sur eux-mêmes, la nature et la société grâce à l'amour, révélent ce qu'il en est de cette barbarie déguisée en civilisation. L'amant de Lady Chartteley - "l'homme des bois" - incarne l'homme détruit, sacrifié que l'amour voulu et assumé par une femme elle-même au bord du gouffre ramène à la vie. Il est l'exact opposé de Clifford Chatterley - l'excellent Hyppolite Girardot. Paralysé à vie et rendu impuissant des suites d'une blessure à la Grande Guerre (qu'il ne conteste pas) il s'obstine à tenir son rôle de maître avec superbe et brio. Mais il est pathétique de ricidule. On a pitié car on entrevoit derrière le monstre l'homme blessé qui n'ose pas s'insuger. L'amant, au contraire, est vibrant d'humanité. Il est comme le "dernier homme"... mais nous espèrons qu'il soit en réalité le premier. Cela dit la dernière scène, conçue comme dans une suspension du temps, est autant émouvante qu'interrogative. C'est la scène de tous les possibles. Mais je souligne l'issue la plus sombre : les personnages sont devenus comme "fous" à cause de la société. Ils rêvent ce qu'ils ne pourront jamais plus vivre. Ce sont des "enfants de l'amour" se disant adieu au bord du précipice. Lui ira travailler en usine et sera définitivement broyé. Elle, devenue mère de famille, n'osera pas rompre avec son univers et vivra toute sa vie dans le souvenir radieux d'un amour qui lui permit de sortir de la "caverne" et d'apercevoir et de vivre un moment ce qu'est la vraie vie.
Attention au début c'est assez lent le temps que les personnages soient en place. Après une heure environ le ton du film change et l'on voit de belles scènes sur ces deux êtres qui "s'apprennent" mutuellement. Les acteurs sont très bien, les paysages superbes. A voir.
Alors là, je suis complétement sur interloquée?! J'ai lu avec attention les critiques avant et après le film, les critiques hallucinantes criant au chef d'oeuvre m'ont précipité à voir le film, et dès les 1ères minutes, je me suis demandée dans quel pétrin je m'étais mise... Mise en scène et images de téléfilm, cadrage qui coupe les tétes des personnages, gros plans inutiles, propos naif et niais, et surtout des acteurs que je qualifierais sans hésitation de castastrophiques... Pour moi tout sonnait faux : l'histoire, les dialogues, le jeu des acteurs, j'avais l'impression d'etre dans une série Z, rien à sauver... Je ne comprends absolument pas les critiques, j'ai comme la désagréable impression d'etre à coté de la plaque à moins que ce soit les critiques qui aient été soudoyées ou je ne sais quoi! J'ai rarement vu qqch d'aussi niais, sans parler de scène parfaitement grostesque : les fleurs bien sur, hilarante, la danse sous la pluie ou le mec en bottes joue au monstre en courant derrière la femme... J'ai lu dans les inrocks que l'actrice principale disait que la frontière entre la grace et le ridicule est étroite, ben je crois que c'est çà, certains ont cru voir de la grace, moi j'y ai vu une grosse farce complétement ridicule et ratée... Mais ce film restera une vraie énigme pour moi, pourquoi tant d'engouement (unanimes qui plus est...) pour une bluette à deux sous mal jouée...
Un seul personnage, grace à l'acteur, donne un intéret à ce film: le garde-chasse. Dommage, cela s'engageait dans le subtil, la suggestion, le silence, l'émotion poétique, l'imaginaire, le regard... et patatra! longueurs et voyeurisme, manque d'épaisseur et d'intensité dramatique... le travers inévitable du film français depuis quelques années déjà. On voudrait y croire mais l'étalage inutile de scènes "allèchantes" engendre l'ennui et une grande déception.
C'est nul car long, très niais, et il ne se passe rien-strictement rien-(le scénario, inexistant, se résume ainsi : Lady Chatterley s'ennuie dans son grand chateau avec son mari infirme et découvre les joies de la vie en allant forniquer avec le garde-chasse). De quoi se mettre en colère après avoir lu des critiques aussi flateuses ! Pour la première fois de ma vie, j'ai failli partir bien avant la fin de la scéance ! En résumé, si vous avez 2h38 à perdre, allez voir ce film, sinon abstenez vous !
Que dire de ce film, sinon qu'il est très sérieusement proche d'un porno. Trop de sexe. Il y avait même des filles qui ont quitté le film en pleine séance. On assiste à une dizaine de scènes d'amour. On voit les sexes des deux amoureux (zizi compris). L'histoire n'est pas fameuse. Et la fin molle. Bref allez à ce film si vous voulez voir des scènes de sexe !
Quelle déception ! après les critiques presse dityrambiques, je suis sorti en colère de m'être fait avoir (c'est rare). C'est long, très long, très très long, vraiment niais la plupart du temps (tu m'as mis un myosotis dans les poils pubiens, je te mets donc un bouton d'or...). La psychologie des personnages n'est que vaguement abordée, tout le monde est bien propre sur soi, les mineurs ont un joli teint noir bien uniforme, et le côté transgressif de l'histoire n'apparait pas si on n'a pas lu le roman... Bref, je ne suis pas du tout rentré dans le film, plusieurs scènes assez longues n'ont aucun intérêt (Clifford qui veut absolument faire monter une côte à sa voiture sans aide pendant un bon 1/4 d'heure), les plans d'une banalité à pleurer (gros plan sur le profil de la dame pour indiquer le regard de l'homme, gros plan sur la main de l'homme posée sur la taille de la femme au cas où le spectateur ne l'aurait pas remarqué dans le plan plus large...) Bref, la lassitude (et l'incrédulité ?) devant tant de kitch a provoqué un fou rire chez ma voisine lors de la fameuse scène floralo-pubienne. Tu m'aimes ? oh oui je t'aime, on s'aime pour la vie alors... Dégoulinant... A éviter absolument, sauf en cas d'insomnies persistantes...
Exceptionnel film tout en beauté et en finesse, le superbe roman de D.H. Lawrence est enfin réhabilité au cinéma. Il faut saluer ce projet audacieux (le roman est très riche et souffre d'une image erronée) et Pascale Ferran a su parfaitement transcrire l'essence du livre: l'hommage à la Nature, l'attrait des corps, le désir irresistible et la jouissance, les rapports entre les classes et l'émergence des idées socialistes. Le choix des sobres costumes et décors, des sons (en particulier ceux de la forêt), de la discrète partition musicale, de l'intelligence de la réalisation et des acteurs en font un film majeur. Marina Hands est lumineuse de grâce et de sensibilité, Hippolyte Girardot très touchant et convaincant, Jean-Louis Coulloc'h entier. La Nature - espace de vie et de ressources pour Lady Chatterley mais surtout espace écarté de la civilisation - devient, à travers les très belles images du film, le personnage principal du film.
J'aurais tellement aimé aimer. Mais à l'image de la passion présentée dans le film, je ne fus jamais emporté. Comment réussir un film aussi froid sur un sujet aussi brûlant. Mise en scène de téléfilm, signatures manièristes faineantes ( ah les plans sur la flore qui exulte!), acteurs mal dirigés, le film se traîne. Tout sent l'antimites. Le désuet peut avoir du charme, là il est juste embarrassant.