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Votre avis sur Le Salaire du péché ?
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A force de mèpriser les gens, on finit par se compromettre et on commet de lourdes fautes à un moment ou un autre! Telle est la devise de ce suspense mineur de Denys de La Patellière qui vient de nous quitter en donnant son dernier souffle dans la magnifique station balnèaire de Dinard! Jean-Claude Pascal tente d'hèriter la fortune de Danièle Darrieux en tuant le père de celle-ci, un riche amateur que soigne Jeanne Moreau! Son complot est pourri jusqu'à la moelle et ce n'est pas un pourboire mais toute la fortune qu'il veut! Avec son ambiance grise, austère et très portèe sur la Bible, ce film acadèmique vaut surtout pour la prestation de Jean-Claude Pascal dont la noirceur, la froideur et le cynisme sont parfaitement rendus! Une leçon est à retenir cependant: "Le salaire du pèchè", c’est la mort! Et la mort ça peut durer toute une vie! A bon entendeur...
Un drame bourgeois qui est un peu vieillot et qui brille par l'absence d'un grand metteur en scène derrière la caméra ; si cela avait été le cas il y aurait peut-être eu une certaine dimension humaine qui manque à l'appel et que l'histoire demandait à avoir. Côté interprétation, le personnage de Jeanne Moreau est trop effacé et mal employé, Jean-Claude Pascal n'est pas un mauvais acteur mais n'a pas de charisme et de prestance (Gérard Philipe aurait été mieux sur le coup !!!), seule l'excellente et l'élégante Danielle Darrieux arrive à se distinguer.
Un nouveau « drame bourgeois » tourné par Denys de La Patellière, ce réalisateur pourfendu par la Nouvelle vague et qui est pourtant loin de n’avoir que des défauts. L’action est dense, le scénario plutôt bon et les acteurs jouent avec un classicisme absolu dans une réalisation qui comporte quelques bonnes surprises, notamment au niveau du jeu métaphorique sur les lumières. Dommage que, dans le rôle principal, Jean-Claude Pascal se montre un peu trop inconsistant pour jouer un personnage qui aurait mérité un peu plus d’épaisseur et d’ambivalence. Danièle Darrieux est égale à elle-même mais sans plus, Jeanne Moreau se montrant seule à la hauteur dans un rôle ambigu de séductrice malgré elle et prise à son propre jeu. Au total, on a un film d’une facture honnête mais qui manque comme beaucoup de films français de cette époque d’ambition et de souffle.
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