« Le Diable s'habille en Prada » est une copie de Cendrillon remise à la mode (c'est le cas de le dire) avec une jeune fille corvéable à merci qui passe des haillons aux habits de princesse. Meryl Streep est vraiment parfaite dans son rôle et c'est le moins qu'on pouvait attendre d'une telle actrice. Elle me fait penser, par ses airs hautains et son apparence glaciale, aux prestations d'Anjelica Huston, qui a, d'ailleurs, tenu un rôle similaire dans « A Tout Jamais, une histoire de Cendrillon » (Ever After, 1998), un film dans le même registre que celui-ci mais bien meilleur. De même, Stanley Tucci est excellent, comme à son habitude. Les changements de tenue de l'héroïne à chaque scène et les musiques qui accompagnent ses déplacements donnent l'impression d'assister à un énorme placement de produits ou à un défilé de mode permanent. Regardez Fashion TV pendant 2 heures et vous ne verrez pas vraiment de différence. Mais il y a pire, le scénario est ainsi cousu de fil blanc, de ficelles blanches, devrais-je dire, puisque il regorge de très grosses ficelles dont une transformation à la Pretty Woman maintes fois vues et revues - une fille aux mensurations de top-modèle (grande et pas épaisse) qu'on habille n'importe comment au début pour qu'elle ne soit pas à son avantage avant de la transformer par un « relooking » judicieux en une fille que les photographes de mode mitraillent -. Le sujet du film était intéressant (les relations de travail dans un milieu très particulier) mais son traitement laisse à désirer, gâché par de nombreuses séquences trop prévisibles (les multiples apparitions du bellâtre dont l'héroïne s'entiche et le dénouement en particulier). La fin du film est d'ailleurs tellement bien-pensante, qu'elle apparaît peu en phase avec ce que le début du film pouvait laisser espérer aux spectateurs. Le plus gênant est que j'ai eu, en voyant ce film, un sentiment de lenteur et de longueur - le film ne fait que 1h50 mais j'avais l'impression qu'il était deux fois plus long -, accentué par la répétition de certaines scènes (le jeter de manteau, les conversations au téléphone portable). Le réalisateur du film, David Frankel, formé à l'école des séries télé, ne m'a pas convaincu, loin s'en faut.
Le succès surprise rencontré par « Le diable s'habille en prada », m'avait toujours plus ou moins intrigué (sans doute n'étais-je pas le seul dans ce cas), mais je n'avais jamais ressenti l'envie de franchir le cap jusqu'à présent. Mais cette fois, ça y est. Je l'ai fait, je l'ai vu. Et en fin de compte, je reste quand même assez circonspect. J'ai bien du mal à comprendre pourquoi ce film a eu autant de succès lors de sa sortie. Si quelqu'un peut me donner des explications, je suis preneur. Car, même si le film est somme toute sympathique, son intérêt reste toutefois extrêmement limité. Quel était le but du projet ? Faire une comédie satyrique sur le monde de la mode ? Dans ce cas, la réussite n'est pas au rendez-vous. Oh bien sûr, on stigmatise à juste titre le côté faux-cul des grandes pontes du milieu, mais ça reste bien trop gentil. Sans prises de risques. Et puis, faire voir une jeune recrue se faire malmener par sa patronne (pratique fondamentalement détestable), ça peut-être cependant cool, si c'est abordé de la bonne façon. Ce qui n'est pas le cas ici. Alors, qu'est-ce qui peut bien sauver ce film ? L'abattage de Meryl Streep et les apparitions toujours amusantes de Stanley Tucci. Anne Hathaway y est très fade et Emily Blunt est cantonnée à un rôle insignifiant. Mon verdict est le suivant : beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Excellent film au titre devenu culte, avec un quator d'acteurs au summum, Meryl Streep en tête en rédactrice en chef tyrannique faiseuse de roi du magazine de mode référence, ce qui n'est pas bien sûr sans rappeler des personnages réels. La scène d'ouverture à elle seule est un monument et donne le ton du film avec son arrivée à la rédaction du magazine et le vent de panique qui en résulte. Anne Hathaway, quasiment révélée par ce film ou du moins accédant à un autre statut, apporte sa fraîcheur, son enthousiasme et sa candeur avec charme et talent. Magnifique Emily Blunt en assistante peste et totalement servile et grand numéro également de Stanley Tucci, comme toujours excellent second rôle . Un film frais, drôle, punchy qui aurait pu cependant s'épargner de quelques scènes et dialogues pseudo moralistes.
Comment ternir les étoiles de la haute-couture, du luxe, de la presse, et de la mode ? Sans savoir si David Frankel s’est réellement posé la question, le réalisateur a trouvé matière à réponse dans le roman éponyme de Lauren Weisberger que la scénariste Aline Brosh McKenna a adapté pour l’occasion. Pour illustrer cette réponse, rien de mieux que de faire une affiche partagée en deux, avec d’un côté une femme mûre tirée à quatre épingles, et une jeune femme quelque peu encombrée de l’autre, une affiche soulignée par quelques mots menaçants et sensés donner le ton : "Un job d’enfer. Une boss infernale". Autrement dit, on nous promet du lourd. Et pour assurer le lourd, autant faire appel à un casting prestigieux. Dans le rôle de la femme mûre, Meryl Streep nous étonne dans un rôle dans lequel on ne l’attendait pas. Loin, très loin de ses rôles inoubliables de "Out of Africa" ou de "Sur la route de Madison", elle représente ici une éminente rédactrice en chef du magazine féminin le plus influent au monde. Face à elle, une jeune comédienne de la nouvelle génération : Anne Hathaway. Elle prête ses traits à Andrea, une jeune journaliste obtenant un job d’enfer pour lequel des millions de filles tueraient pour l’avoir. L’une est sophistiquée en ne jurant que par les marques de luxe (et encore), l’autre est l’antechrist de la mode en s’habillant chez… on va dire l’équivalent de La halle aux vêtements. Tel un passage de témoin entre les deux actrices, l’une sait tout des rouages la mode, des ateliers de création à l’inondation des boutiques bon marché, l’autre en ignore tout. Si Meryl Streep a fière allure dans le rôle de la boss infernale, Anne Hathaway prête souvent à sourire devant ses attitudes qui font penser au chien-chien à sa mémère qui se démène comme un beau diable pour satisfaire sa patronne. Les deux personnages n’ont rien en commun, sauf le caractère : un caractère bien trempé. On se dit alors que plus ça va aller, plus ça va faire des étincelles. Il y en a oui, mais pas autant qu’on pourrait s’y attendre, simplement parce qu’il y a un arbitre de choix, campé par un Stanley Tucci irrésistiblement sympathique, doté qu’il est d’un humour tout en finesse. Et pourtant, l’autre assistante n’a de cesse d’essayer d’alimenter les rancœurs avec un malin plaisir, par l’intermédiaire d’Emily Blunt dont on se demande si ce n’est pas elle le diable… Ce qui ressort avant tout de ce long métrage, c’est l’apparente ambiance bonne enfant qu’il y a eu sur le plateau de tournage. Il en ressort une comédie fraîche et légère, mais cela a un inconvénient de taille : l’aspect grinçant et satirique ne ressort pas suffisamment. Cela en fait une comédie plaisante à suivre, gentillette, mais tout de même un peu mal ajustée. Nos dames devraient cependant y trouver leur compte, et ce malgré la petite touche de moralité typiquement hollywoodienne. Quant aux hommes, ils devront retenir une chose : c’est que le luxe a vite fait de faire tourner les têtes, surtout quand il y a un blondinet plus ou moins bellâtre qui débarque avec son sourire toutes dents dehors et qui se croit irrésistible. Non mais ! Ca m’énerve !! (en plus, perso, je ne le trouve pas terrible, hein… si ? mais nooon, non, non et non !).
Petit film très sympathique, même je ne cautionne pas pour autant la morale de l'histoire, d'être traité comme un chien pour réussir. De plus, je ne trouve pas qu'une femme ait besoin de porter du Dolce Gabbana pour être charmante, son pull bleu du début lui allait très bien! C'est la femme qui sublime le vêtement et non pas l'inverse! Dans ce cas précis c'est la sublime Anne Hathaway, qui incarne par ailleurs parfaitement son personnage, tout comme Meryl Streep. 4/5
Une apprentie journaliste se retrouve embauchée comme assistante d'une patronne tyrannique, qui va la contraindre à sacrifier sa vie personnelle pour se consacrer à la mode. Sorte de version girly et moins sombre de "Swimming with Sharks", "The Devil wears Prada" s'avère être une satyre assez timide sur le monde de la mode (le nombre hallucinant de placements produits ferait presque passer le film pour une apologie du milieu !). D'autant plus que la réalisation est très générique, et que la confrontation psychologique entre les deux protagonistes est rarement creusée. Néanmoins, Anne Hathaway est charmante en femme motivée qui va peu à peu se transformer en carriériste froide, tandis que Meryl Streep est impériale en patronne infecte jusqu'au bout des ongles. En prime, Stanley Tucci campe un amusant bras droit branché sur la mode. Ces acteurs donnent lieu à quelques situations amusantes, mais au delà de ça il est difficile d'expliquer le succès surprise que le film a rencontré en 2006.
Le boss n'est pas le tyran d’entreprise que l'on aurait espéré voir dans le monde de la mode! On regarde un enfant de cœur railler des enfants gâtés. L’enjeu dramatique est ridicule et les incohérences nombreuses. Le film tourne progressivement au cliché tous plus gros les uns que les autres! On assiste à une vitrine payée par les marques de vêtements et des boissons pétillantes. Bref: a éviter!
Une petite comédie très sympathique, bien dirigée et bien interprétée. Meryl Streep est vraiment très bonne, mais notons aussi la révélation du film, Emily Blunt, qui nous livre un interprétation cinglante et superbe. Une réussite !
Très bonne comédie américaine ou le jeu d'acteurs est remarquable . Tout le casting tire son épingle du jeu admirablement avec une mention spéciale pour Meryl Streep qui crée encore une fois un personnage comme aucune autre actrice en activité ne sait le faire actuellement ! Cette grosse intelligente au milieu de ces squelettes ambulants et qui se déguise pour se fondre dans la masse qui ne finit jamais de la toiser du regard produit une superposition d'effets comiques très amusante . C'est très décalé et l'extravagance des vêtement très mode portes par les différentes actrices,et Stanley Tucci , donne des allures de film costume à cette comédie actuelle .C'est drole et en même temps l humour d'auto dérision qu'apporte l'extravagance du film, au monde de la mode, désamorce les critiques bébêtes et ras les pâquerettes de bouffonnerie et de grotesque attribuées par certains au monde de la mode et personnifiées dans le film par le personnage du boyfriend, très méprisant du travail que sa copine livrée en pâture sur le marche de l'emploi, a trouve. Il ne comprend pas les enjeux de propreté qui existent dans le vêtement et Son poste de cuisto où il met très souvent les mains dans le cambouis et pas de manière métaphorique ne lui donne pas le droit de se moquer . Parce que ce qui n'est pas drôle c'est plutôt d’être tout nu et le monde de la mode est finalement un jeu avec la nudité ou le vêtement est une seconde peau. L'art de se couvrir et de se découvrir. Dans ce film une vraie place est accordée au vêtement. Il se meut tel un fantasme dans l'univers féminin . Fantasme pour lequel certaines d'entre nous sont prêtes même a sacrifier beaucoup. Ce qui est aussi surprenant parce que très rationnellement un vêtement ça sert à se couvrir ! D'un autre cote ça sert aussi à séduire, autant les autres que soi même. Le vêtement participe de plein pied a la libido sous sa forme basique, sublimée ou dans son versant narcissique ,ce qui est central dans la vie.C'est aussi un accessoire identitaire et de nos jours on a même le droit de confondre les genres avec le vêtement ce qui n était pas évident pour nos grands mères . La fin est dans le ton de la comédie donc ça finit bien mais dans la réalité la personne incarnée par Anne Hathaway n'était plus embauchée nulle part et c'est pour ça qu'elle a écrit le livre qui sert de support a ce scénario qui est une critique de societe.
Le Diable s'habille en Prada est une comédie pas mal du tout, portée par une excellente Meryl Streep. L'histoire est très sympathique, elle marche très bien. Elle a quelques rebondissements qui marchent bien. On s'attache vraiment aux personnages. Le film arrive à ne pas être trop girly. Les quelques touches d'humour marchent très bien. Meryl Streep est absolument géniale dans ce rôle de boss infernale. Alors que je la connaissais plutôt dans des personnages sympathique et bienveillant, elle interprète une supérieure tyrannique comme si elle avait passé sa carrière à jouer ce genre de rôle. Elle arrive à nous donner de l'empathie vis-à-vis de son personnage. Anne Hathaway (que je découvre dans ce rôle) se débrouille de manière très convaincante. Les seconds rôles ne sont pas en reste, notamment Stanley Tucci (que je découvre également grâce à ce film) qui est très juste et très attachants. Emily Blunt, Simon Baker et Adrian Grenier jouent bien leurs rôles. Comédie sympathique.
Une comédie traitant de la superficialité du monde de la mode et de ceux qui en vivent mais le sujet n'est qu'à peine survolé. Le principal objectif du film est de refaire une version de cendrillon moderne avec les différentes humiliations d'une patronne ( calquée sur une vraie personne importante de la mode ) envers son assistante. Le film n'est pas une surprise et rentre dans le moule scénaristique prévu pour ce genre d'histoire. La moche assistante qui se moque de la mode deviendra cendrillon : une pure beauté à la pointe de la mode rendant folle de jalousie ses rivales par la suite. Pourquoi ce film a donc marché auprès du public? Parce que Meryl Streep y est impeccable ( comme à son habitude ) et que le film comporte un bon rythme. On ne s'ennui pas même si c'est n'est pas votre style de film. Mais pour les sceptiques, rappelez vous que dans ce sujet on a réalisé bien pire comme sex and the city par exemple. D'ailleurs rien que le fait d'y repenser me fait me sentir mal.
Bien sûr, tout cela est téléguidé, excessif, mais tellement bien mené, avec une mention spéciale pour Anne Hathaway (Andrea) et surtout pour Meryl Streep (Miranda), tellement à l'aise dans le rôle de cette femme froide, calculatrice, manipulatrice, intelligente et belle.