Votre avis sur Les Furies ?

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Publiée le 22 juin 2022
Après « Winchester 73 » et « Devil’s Doorway » (La porte du diable) « The Furies » est le troisième Western d’Anthony Mann. D’emblée les attributs du genre sont présents : les grands troupeaux et leur cow boys, le riche propriétaire féodal qui a dépossédé les mexicains qui vivaient sur cette terre, l’arrivée de la loi qui encadre le capitalisme sauvage. Rapidement le théâtre tragique grec va s’inviter avec le baiser limite incestueux entre Vance (Barbara Stanwyck) et son châtelain de père (Walter Huston dont ce sera la dernière apparition) qui n’a d’yeux que pour elle, réincarnation de sa femme disparue, et qui héritera de la majorité du domaine, quelques miettes étant laissées au fils. Evidemment lorsque papa ramène à la maison celle qui sera sa future femme et surtout lorsqu’il annonce que tout lui appartiendra, fifille réagit brutalement. Cette scène d’une violence inouïe sera surpassée spoiler: par la pendaison de Juan Herrera (Gilbert Rolland), où la douceur du dernier baiser de Vance à son ami,
en accentuera encore l’horreur. La vengeance de Vance s’apparente davantage au film noir qu’au western, y compris l’assassinat à la fin, l’action se passant essentiellement la nuit (avec des extérieurs filmé en nuit américaine). Egalement très inhabituel dans les westerns de l’époque, la relation entre Vance et Rip Darrow (Wendell Corey) une sorte de je t’aime moi non plus avant la lettre, et dont le final très « cause toujours » apporte une touche d’ambiguïté absente du genre jusque là. Cocktail fait d’un peu de « King Lear », d’un peu « d’Œdipe Roi » et d’un peu de « L’idiot », le tout à la sauce composée western-film noir. Ce résultat ambitieux est gâché par des seconds rôles caricaturaux : le contre maître, la madre, les banquiers (avec une Beulah Biondi peu inspirée) et les dialogues trop fournis et répétitifs n’arrangent rien. Au débit également une pellicule pas toujours très lisible où curieusement les scènes de bagarre sont les meilleures, notamment celle de la montagne. Le directeur de la photographie Victor Milner fut nominé pour un oscar, alors que Lee Garmes (pas crédité) en a assuré une bonne partie. Enfin, véritable faute de goût, la grandiloquente musique de Franz Waxman semble davantage faite pour un grand spectacle épique genre « El Cid ».
3,5
Publiée le 2 août 2016
Avec "les Furies" (1950) A. MANN signe assurément son premier film important et coïncidence ou non... son premier Western. Deux éléments déterminants donne à sa réalisation une ampleur inédite : la dimension Shakespearienne de ses personnages,de ce qui les lie entre eux, et la prestation phénoménale de son actrice principale ,la scandaleusement sous- employée Barbara Stanwick qui à l'occasion de scenes stupéfiantes prends à son compte et pour son compte la violence fulgurante endémique des réalisations du cinéaste. Dommage cependant que certains seconds rôles aient été escamotés et que la dernière partie du film verse dans un happy ending à la limite du hors sujet.
3,0
Publiée le 4 février 2025
Ce qui est dommage c’est l’équilibre entre la première partie et la dernière beaucoup plus intense et intéressante.
Le début est trop long mais dans le fond, le western associant la vengeance et la rancœur est tout à fait intéressant jusqu’à la fin qu’on attendait en quelque sorte mais qu’on ne comprend pas dans une certaine mesure.
Dommage.
2,0
Publiée le 13 novembre 2024
Jusqu'à présent, j'avais un avis positif en voyant un film, plus particulièrement les Westerns, réalisé par Anthony Mann et bien voici ma première déception de ce cinéaste qui se nomme "Les Furies" dont il n'y a pas grand chose à sauver. L'histoire d'un héritage père/fille dans un ranch pour trouver un bon et loyal gendre qui plaira au paternel m'a lasse. Anthony Mann veut plus faire un Western psychologique et cela ne lui va pas. Très peu de scène d'action, des comédiens que je n'ai pas trouvé très bons avec la célèbre Barbara Stanwyck que j'ai connu sous de meilleurs jours ailleurs. Les scènes des fusillades et rochers qui tombent sur une colline sont les seules choses de réussit dans ce film avec les décors. J'ai presque dormi en me forçant à y suivre, mais quel ennui !
3,0
Publiée le 15 juillet 2024
Pas un western au sens pur du terme car très peu d'action, mais presqu'un film noir avec en têtes d'affiche Walter Huston et Barbara Stanwick, père (Temple C. Jeffords) et fille (Vance Jeffords) dans le scénario, tous 2 excellents.
Ils se donnent la réplique dans cette histoire de domaine terrien et d'élevage de bétail et le font bien : ils savent tous les 2 ce qu'il veulent et ne reculent devant rien (jusqu'à en venir à défigurer une rivale pour Vance et à pendre le meilleur ami de cette dernière pour Temple).
L'intrigue financière est au centre du récit avec en point d'orgue, signe de sa mégalomanie, la création de sa propre monnaie par Temple ( spoiler: qui sera la clé de la vengeance de sa fille
).
Le dernier quart d'heure, un peu vite expédié, oscille entre happy-end et tragédie, mais du début à la fin, on peut louer la qualité de la mise en scène d'Anthony Mann et de l'image en noir et blanc de Victor Milner (nominé aux Oscars en 1951) qui rivalise aisément avec le meilleur des Technicolor.
3,0
Publiée le 1 août 2016
Un western œdipien assez atypique qui propose divers thématiques et un travail d'images intéressants. De plus Barbara Stanwyck démontre encore une fois ses qualités d'actrices hors normes. En revanche le film manque de rythme et le final est décevant.
5,0
Publiée le 18 juillet 2022
The Furies (Anthony Mann, 1950) est une plongée en apnée dans l'univers particulièrement névrotique de la famille Jeffords. Le père Temple C. dit T.C. (Walter Huston) est un grand propriétaire terrien ayant bâti de ses mains un véritable empire foncier au Nouveau-Mexique, baptisé Les Furies. De son ranch, il contrôle la terre, les hommes et le bétail d'une main de fer. Autoritaire pour ne pas dire autocrate, aussi tonitruant que manipulateur, T.C. néglige son fils Clay (John Bromfield) jugé trop timoré et incapable de lui succéder pour privilégier celle qui lui ressemble dans sa détermination orgueilleuse à vouloir maîtriser son destin et dont il a fait son héritière, sa fille Vance (Barbara Stanwyck). Rien ne vient troubler la relation quasi incestueuse et exclusive entre le père et sa fille jusqu'au jour où T.C., veuf depuis de nombreuses années, ramène au ranch Flo Burnett (Judith Anderson), une femme que Vance ne peut envisager autrement qu'en rivale.

Retrouvez la suite de ma chronique à partir d'un photogramme extrait du film:
https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/10/les-ciseaux-chez-anthony-mann.html
5,0
Publiée le 15 août 2024
Barbara Stanwyck est certainement l'une des plus grandes actrices de l'âge d'or d'Hollywood et elle le prouve encore dans ce beau western en noir et blanc.
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