La Colline à des Yeux ( The Hills Have Eyes en V.O ) est un film qui m'a indéniablement marqué ! Si j'en crois ma dernière critique voilà maintenant sept ans qui se sont écoulées depuis mon dernier passage ( 14/09/13 ), ce temps aurait pu être encore bien plus long, rien ne me l'aurais fais oublier.
Sur papier le synopsis fait déjà peur, disons pas forcement pour les bonnes raisons soyons d'accord. Pourtant, tout tiens, se rejoins et ceux dès l'intro. Que dire au passage de son générique ? Une immense réussite en terme d'image qui prouve encore une fois que le cinéma s'infiltre y compris dans le genre. Peut-être encore plus, oui j'insiste, l'audace du cinéma se trouve aujourd'hui à la marge. Alexandre Aja, immense cinéaste Français un peu méprisé ou du moins pas vraiment cité par ses pairs démontre avec une telle Œuvre combien sa démarche témoigne d'une situation, d'un mal souterrain qui en dit bien plus long que certaine tentative trop moribonde et balourde sur leurs sujet et qui pourtant rafle toutes les attentions.
La Colline à des Yeux est souvent décrit tel un " Survival " et pourtant pour moi le film s'ancre plutôt ailleurs, ou du moins emprunte bien par de nombreux thèmes cette voie mais ne s'y insère au fond qu'à moitié. Que je m'explique, je préfère le titre " Horreur " lorsque l'on évoque ce film. Les deux mots se rejoignent certainement mais pour moi l'horreur est bien plus symptomatique ici que ne l'est la survie qui n'arrive que lors de son derniers tiers. L'immense maitrise de son réalisateur parvient à conduire l'histoire vers une fin inéluctable, sans alternative, c'est bien là que s'insère l'abominable sensation qui en découle, c'elle de tout détruire. On cherche à brisé l'autre, dès le départ d'ailleurs, cette famille n'échappe pas aux rivalités et aux tensions internes. Ils se lient réellement dans l'horreur lors de cette nuit macabre.
La mort du père, du chien, le viol d'une des filles, puis de la seconde, la mort de la mère puis de cette même fille avant le kidnapping de la petite ... On ressors de cette séquence complètement anéantit !
Très vite il faut se substitué aux traumas pour ceux encore là, et c'est bien ici momentanément que la bataille se livre. Continuer à Vivre !
Il est évident que la tension est un enjeu essentiel dans une telle composition et il faut reconnaitre aux comédiens et comédiennes la très grande part de réussites qui est là leurs dans cette exercice plutôt périlleux. La Famille Carter / Bukowski n'a de sens qu'uniquement grâce à eux. Enfin pas tout à fait, Aja et son équipe ont aussi une réelle idée de ce qu'ils font. Une création forte dans le fond mais aussi dans sa conception. Une esthétique très prononcé, le désert, les cadrages, le tempo, la photo ... Un modèle à suivre.
Pour moi, ce film à été un choc que j'avais un peu minimisé du à mon âge je pense. Une difficulté à reconnaitre ses peurs et ses outrances, une des raisons pour laquelle je crois m'être tenu aussi longtemps très loin d'un tel long-métrage. Aujourd'hui je lui reconnais ces qualités, ses dires, et la force de son contenu à sa juste valeur. C'est bien dans ce sens aussi.
Un très grand film, sans nul doutes.