"Le Lien" n'est pas un grand Bergman. Lorsqu'on aborde l’œuvre d'un grand réalisateur, il est toujours intéressant de voir aussi les films mineurs. Celui-ci en fait partie. Même s'il traite d'un sujet récurrent chez lui, en l’occurrence la difficulté (l'impossibilité?) de faire couple...
Une femme, en apparence comblée, grande et belle maison, très beaux enfants, un mari en pleine réussite professionnelle, des revenus manifestement confortables, mais qui s'ennuie un peu (beaucoup?). Elle rencontre un américain de la même classe sociale, bien sûr, et s'abandonne dans ses bras.
Est-ce le grand amour? Difficile à dire tant Bibi Anderson incarne un personnage à la limite de la froideur qui semble, un temps, se contenter de cette vie duale.
Lui, l'homme, l'amant, vit moins bien cette situation.
Le mari, lui, complète le trio avec distance au début, puis avec une certaine rage ensuite.
C'est une histoire déjà vue au cinéma mais aussi au théâtre et en littérature.. Le film n'apporte rien de nouveau. Seul le caractère de la femme semble intéresser Bergman. Et ce caractère est difficile à suivre, à comprendre au delà du traditionnel personnage de la bourgeoise qui s'ennuie et trompe son mari.
Pas vraiment de passion dans cette relation. Les deux amants ne passionnent pas non plus le spectateur et le mari est chiant comme la pluie.
Au total, le film est assez banal. Surtout pour un Bergman.
Je crois que le principal handicap du "Lien" ce sont ses acteurs. Aucun des trois ne semble à l'aise. Bibi Anderson est loin d'être enthousiasmante. Elliott Gould semble déplacé dans cette histoire. Seul peut-être le grand Max Von Sydow... et encore.
Bref, comme je l'ai dit en introduction, c'est un film mineur.