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il_Ricordo
103 abonnés
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3,5
Publiée le 13 juillet 2012
Ce qu'il y a de plus surprenant dans ce Begman méconnu, c'est certainement la musique d'accompagnement : sa présence étant déjà un événement (Bergman n'aimait pas beaucoup le procédé), il s'agit ici d'une alternance de musique sacrée (rien de très étonnant) et de variétés ! Comme si pour son premier film en langue anglaise, le cinéaste voulait montrer une famille suédoise moderne, ce qu'il ne fera pourtant pas dans la série très réputé "Scènes de la vie conjugale", dont Le Lien paraît en être l'avant-propos. Plus négative que jamais, la vision du couple chez Bergman atteint une nouvelle dimension, celle extra-conjugale. Le Lien est l'histoire d'un adultère, de sa naissance à son explosion. Tout d'abord, les amants sont liés par une relation d'amitié, et peu à peu ils s'imposent un amour qui n'arrive pas de lui même. Cependant le personnage d'Elliott Gould est un être tourmenté, qui supporte mal ses sentiments et ses émotions : le traumatisme des camps de concentration qu'il a vécu lui ont fermé sa communicabilité et l'enferment dans des complexes. C'est pourquoi ses réactions imprévisibles finissent par rendre la vie de sa maîtresse bien plus compliquée qu'avant, elle qui se limitait à une petite vie bien tranquille avec son époux et ses deux enfants. Bientôt, les amants deviennent aussi haineux l'un pour l'autre que des époux. Selon Bergman, dès qu'on se lie, c'est pour mieux s'entre-déchirer. Cette vision très négative du couple est renforcée par une destruction des êtres dont il paraît être l'auteur. Il s'agit pour Bergman d'un enfer quotidien, d'après sa vision très dure et cassante de la réalité.
Après "Cela ne se produirait pas ici", c'était le film de son oeuvre pour lequel Ingmar Bergman avait le moins d'estime. Il faut dire que c'est loin d'être son film le plus personnel. Certes il y a le thème récurrent du cinéaste à savoir le couple et sa fragilité mais ici dans un triangle amoureux, ce qui fait d'ailleurs un peu penser à "Brève rencontre" sauf qu'ici ce n'est pas platonique et que le personnage d'Elliott Gould est nettement plus brutal que celui de Trevor Howard. Pas véritablement d'intellectualisme ici si ce n'est une petite métaphore en arrière-plan avec une statue de la Vierge Marie, ni de psychologie étudiée au scalpel et de manière contemplative au contraire l'ensemble est même plutôt ici très vif. Si ce n'était pas marqué dessus on ne reconnaîtrait pas un Ingmar Bergman movie, n'importe quel réalisateur de moindre envergure aurait pu réaliser un film à partir de ce sujet. Reste que ça reste intéressant à suivre quand même en grande partie grâce au talent de la comédienne Bibi Andersson, ici très convaincante. Une petite curiosité, il est à noter qu'une des deux versions du film, et la plus facilement disponible, a été tournée dans la langue de Shakespeare et non pas dans celle de Strindberg.
Considéré comme un film mineur du maître suédois, "Le Lien" est pourtant une œuvre forte, formidablement interprétée par son trio de comédiens, dont Elliott Gould n'est pas le moins inattendu, dans un registre qu'il aura peu exploré au cours de sa carrière. La vision du triangle amoureux, entre fureur et soutiens mutuels, concilie élégamment les deux mondes représentés par l'église nordique et la société anglo-saxonne, en apparence plus libre.
Avec ce film Bergman survole ses sujets habituels avec quelques scènes marquantes mais nous laisse sur notre faim avec un lien Elliot Gould et Bibi Anderson (excellente) peu évident. Et une demi étoile en plus pour la scène réussie ou Bibi Anderson joue les ménagères avec la musique de fond, le genre publicitaire typique années 70.
Le lien est friable en vérité. L’histoire presque universelle de l’amour rencontré au coin d’une rue. Une échappée qui devient ici un besoin existentiel mais où la raison se bat encore. Cela reste très sobre au début, presque comme du Kaurismaki. Et la passion se développe jusqu’à la fin. C’est classique mais beau.
Un film fort , dérangeant, sur la passion , la fidélité , l'usure du couple. Et aussi une forme de liberté et acceptation de nos nouvelles mœurs. Elle a un coup de cœur pour ce personnage , une peu loser, un peu bipolaire , qui ne sait pas ce qu'il veut. Elle se croyait sûre d’elle même, mais il y aussi une passion charnelle , et même de la violence physique qui aujourd'hui aurait du mal à passer. Bibi Anderson est formidable et donne de l’intensité à son rôle de femme perdue (quelle bonne et belle actrice, un peu oubliée aujourd’hui) , voulant à la fois la sécurité et la stabilité de sa famille, mais aussi la folie et l'aventure avec Gould. Le final est de toute beauté. Surement pas le meilleur film de Bergman, mais un gros film sur des thématiques très actuelles, intemporelles, qui de fait a bien vieillit. .
Le Lien est un film assez méconnu d’Ingmar Bergman. Il faut reconnaître que, si le maître suédois du drame réussit une fois encore à retranscrire justement les sentiments des personnages grâce à un trio d’acteurs talentueux (Elliott Gould et ses habitués Bibi Andersson et Max Von Sydow), ce long-métrage tourné pour une fois en langue anglaise et à la fin étonnamment très abrupte est loin d’être aussi mémorable que Le Septième Sceau, Persona ou son film suivant Cris et chuchotements. Le Lien est donc une bonne étude de l’adultère mais également un film au final assez oubliable et qui peut parfois paraître un peu long.
Elle vient de perdre sa mère… et mène une vie heureuse et pépère avec un mari charmant mais peu dispo et ses deux enfants quand un coup de foudre lui tombe dessus pour un archéologue juif psychologiquement meurtri. Tout cela est bien décrit avec une mise en scène solide et une musique soignée. La suite et fin de la liaison est plus obscure avec entre autres l’improbable apparition d’une sœur dominatrice… A dire vrai, je suis resté sur ma faim.
"Le Lien" n'est pas un grand Bergman. Lorsqu'on aborde l’œuvre d'un grand réalisateur, il est toujours intéressant de voir aussi les films mineurs. Celui-ci en fait partie. Même s'il traite d'un sujet récurrent chez lui, en l’occurrence la difficulté (l'impossibilité?) de faire couple... Une femme, en apparence comblée, grande et belle maison, très beaux enfants, un mari en pleine réussite professionnelle, des revenus manifestement confortables, mais qui s'ennuie un peu (beaucoup?). Elle rencontre un américain de la même classe sociale, bien sûr, et s'abandonne dans ses bras. Est-ce le grand amour? Difficile à dire tant Bibi Anderson incarne un personnage à la limite de la froideur qui semble, un temps, se contenter de cette vie duale. Lui, l'homme, l'amant, vit moins bien cette situation. Le mari, lui, complète le trio avec distance au début, puis avec une certaine rage ensuite. C'est une histoire déjà vue au cinéma mais aussi au théâtre et en littérature.. Le film n'apporte rien de nouveau. Seul le caractère de la femme semble intéresser Bergman. Et ce caractère est difficile à suivre, à comprendre au delà du traditionnel personnage de la bourgeoise qui s'ennuie et trompe son mari. Pas vraiment de passion dans cette relation. Les deux amants ne passionnent pas non plus le spectateur et le mari est chiant comme la pluie. Au total, le film est assez banal. Surtout pour un Bergman. Je crois que le principal handicap du "Lien" ce sont ses acteurs. Aucun des trois ne semble à l'aise. Bibi Anderson est loin d'être enthousiasmante. Elliott Gould semble déplacé dans cette histoire. Seul peut-être le grand Max Von Sydow... et encore. Bref, comme je l'ai dit en introduction, c'est un film mineur.
Immersion dans l'univers trouble d'une liaison adultère. Violence des sentiments, souffrance et folie. Si le personnage masculin est un peu torturé, le personnage féminin est quant à lui très conventionnel. Ce contraste entre les personnalités donne au film une forme d'universalité, très intéressante. Le jeu des acteurs est excellent, la mise en scène réussie.
Assez lent, pas forcément très original dans l'histoire et assez sombre par son atmosphère et ses personnages antipathiques. Oubliez toute légèreté et tout second degré. Les points positifs : - un soin particulier aux images : tous les plans sont très soignés - une histoire rythmée, assez subtile et prenante qui fait qu'au final on ne s'ennuie pas.
Oeuvre méconnue dans la filmographie d'Ingmar Bergman et peu apprécié d'ailleurs par le metteur en scène suédois, ce drame est pourtant un bien joli portrait de femme qui est joliment interpréter par Elliott Gould, Max von Sydow et aussi et surtout par une Bibi Andersson assez bouleversante. La réalisation est en plus assez subtile et la photographie de qualité. Une oeuvre au final assez intéressante et qui mérite d'être redécouverte.